Une des expositions phares de l'année Égypte 2022 avec deux lieux d'exposition consécutifs : au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (du 23 septembre 2022 au 8 janvier 2023) et au Mucem à Marseille (du 8 février au 8 mai 2023), assurant l'actualité de ce catalogue de septembre 2022 à mai 2023.
"Alexandrie. Futurs antérieurs" revisite la mégapole antique à l'apogée de son histoire, mettant en lumière son organisation urbanistique, politique et religieuse ainsi que quelques-unes des nombreuses innovations scientifiques et pensées philosophiques qui firent d'elle l'un des hauts lieux civilisationnels du monde antique. En jouant sur de multiples couches temporelles allant de l'Antiquité à aujourd'hui, l'exposition fait également écho aux récits dominants d'Alexandrie, où les civilisations et les formations politiques successives du passé ont répété des visions du futur qui ne sont plus présentes ou qui demeurent ressenties à travers la culture matérielle de la ville et son environnement bâti.
200 oeuvres présentées, issues des plus grands musées, mettent en lumière l'Alexandrie antique et la création contemporaine.
Le 27 septembre 1822, Jean-François Champollion présente à l'Académie sa Lettre à Monsieur Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques, texte fondateur du déchiffrement des hiéroglyphes.
Pour célébrer ce bicentenaire, le Louvre-Lens, dans une exposition très grand public riche de documents et de chefs-d'oeuvre, retrace la carrière, les intuitions fulgurantes, les luttes aussi de cet autodidacte de génie.
Champollion n'a pas encore huit ans lorsque Bonaparte engage sa campagne d'Égypte : l'expédition militaire, on le sait, se double d'une entreprise scientifique, dont la Description inaugure incontestablement le dévoilement - qui sera fulgurant désormais - d'une civilisation jusque-là enfouie dans la mythologie classique, les images bibliques et la fabrique plus ou moins consciente du « mystère ». L'entreprise de la publication de la Description de l'Égypte est exactement contemporaine des travaux de Champollion.
Champollion a des alliés, des soutiens, des mentors, mais il a aussi des opposants, des concurrents et des ennemis, dans les cercles des pouvoirs scientifiques comme politiques. Ces oppositions, ces concurrences et ces inimitiés ne sont pas que politiques ou institutionnelles ; elles sont à la mesure du risque que représente un tel champ de recherche, ni plus ni moins que de remettre en cause la chronologie antique sur laquelle le monde - et pas seulement l'Église - règle sa marche.
L'exposition comme le livre nous font cheminer vers ce dévoilement qui reste à jamais un moment exceptionnel de l'humanité : la compréhension de l'écriture des anciens Égyptiens.
Le « mystère » a toujours été attaché à l'Égypte des Pharaons. Malgré l'avancée des connaissances, cette grande civilisation continue de charrier des théories pseudo-scientifiques ou ésotériques. Ce livre effectue un tri salutaire entre celles-ci et l'état du savoir des égyptologues et archéologues.
Avec clarté, Florence Quentin démonte une à une les affirmations infondées et éclaire les aspects les moins connus de cette glorieuse civilisation. L'Égypte fut-elle le premier Etat centralisé ? La chimie y est-elle née ? Sait-on prononcer cette langue connue par ses hiéroglyphes ? La sortie d'Égypte a-t-elle eu lieu ? Les Égyptiens buvaient-ils de la bière ? Étaient-ils noirs de peau ? les femmes bénéficiaient-elles d'un régime de séparation des biens ?...
Cléopâtre, dernière reine d'Égypte (69-30 av. J.-C.), est une exception dans l'histoire de l'humanité : elle est l'une des rares femmes à avoir exercé le pouvoir politique. Selon les auteurs antiques, tous plus ou moins hostiles et misogynes, elle n'aurait dû ses succès qu'à son charme, aussi irrésistible que maléfique. Mais d'autres sources, notamment des monnaies, des inscriptions et des statues retrouvées en Egypte, nous montrent qu'elle fut en réalité une cheffe politique compétente. Elle mena des réformes économiques audacieuses et une politique religieuse qui la conduisit à se présenter comme une déesse vivante, à la fois grecque et égyptienne.
Finalement vaincue, Cléopâtre se suicide pour échapper à une captivité humiliante. C'est alors que débute son fabuleux destin posthume qui, en passant par tous les arts, la conduisit d'Alexandrie jusqu'à Hollywood, où elle fut successivement incarnée par une série d'actrices sulfureuses, Theda Bara, Claudette Colbert et Elizabeth Taylor, qui déclenchèrent un phénomène d'engouement planétaire pour Cléopâtre, devenue une figure essentielle du star system et de la culture populaire.
Ce hors-série qui accompagne l'exposition « Pharaons Superstars » présentée au Mucem de Marseille, raconte comment quelques rois et reines de l'Egypte ancienne sont devenus aujourd'hui des icônes internationales, tandis que d'autres, qui ont connu leur heure de gloire dans l'Antiquité ou les cultures postérieures, sont presque tombés dans l'oubli
Sur tous les continents, de nombreuses civilisations ont cherché à conserver intègre le corps de leurs défunts : Égypte pharaonique, bien entendu, mais aussi populations andines, amazoniennes, d'Asie du Sud-Est, d'Océanie, d'Afrique subsaharienne...
Que signi?ent ces pratiques d'embaumement souvent très ritualisées et parfois très techniques ? À quelles croyances se rapportent ces corps incorruptibles ? Que nous apprennent les momies sur les conditions de vie (et de mort) des populations du passé ?
Écrit par les meilleurs spécialistes, ce catalogue très didactique fait le point sur les dernières connaissances autour des momies, et permet de mieux comprendre la richesse et la variété de ces chemins vers l'éternité.
Sous le Haut patronage de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Institut de France).
Cet ouvrage se propose de suivre, de l'Antiquité à nos jours, l'histoire, parfois ironique, et le destin posthume de quelques pharaons et reines. Comme dans une galerie de portraits, on retrouve des noms vaguement familiers, d'illustres inconnus et des célébrités internationales : Khéops, Toutânkhamon, Akhenaton, Nefertiti, Ramsès, Cléopâtre. En filigrane, le discours sert de métaphore sur la versatilité de la postérité et de la célébrité et sur l'ironie de l'Histoire?: certains pharaons très méritants ont sombré dans l'oubli, tandis que d'autres ne doivent leur postérité qu'au hasard de la conservation et des découvertes. L'originalité de cet ouvrage est de présenter successivement et parfois à proximité des pièces antiques, des documents historiques, des oeuvres d'art ancien ou moderne, des objets de consommation contemporains... Leur point commun?: témoigner, jusqu'à aujourd'hui, de la célébrité du pharaon représenté ou nommé, et au-delà de rendre compte de l'intérêt de notre époque pour l'Antiquité égyptienne.
Qui étaient ces " Pharaons noirs ", fondateurs de la XXVe dynastie, qui réunifièrent la Haute et la Basse Égypte et dont le front s'ornait non pas d'un mais de deux cobras pour symboliser l'exploit d'avoir uni toute la vallée sous leur seul commandement ? Autour de la figure de Taharqa, le plus célèbre d'entre eux, le Louvre organise une exposition spectaculaire.
Au VIIIe siècle avant notre ère, le pays de Kouch, en Nubie et au-delà, longtemps dominé par l'Égypte, reprend son indépendance. Sa capitale religieuse et politique se situe à Napata, dans la région de la quatrième cataracte du Nil. Nous sommes au coeur du Soudan actuel. C'est de là que surgirent les rois fondateurs de la 25e dynastie égyptienne, guerriers et bâtisseurs, qui unifièrent l'Égypte et le pays de Kouch en un seul vaste royaume s'étendant du delta du Nil jusqu'à la confluence du Nil Blanc et du Nil Bleu.
Le plus célèbre de ces pharaons kouchites, cité dans la Bible, est sans conteste Taharqa, digne héritier des grandes figures de l'Ancien et du Moyen Empire, couronné à Memphis " maître des Deux-Terres ". En s'installant sur le trône des pharaons, pourtant, les rois de Kouch héritaient de la menace assyrienne et leurs règnes furent une succession de guerres et de batailles gagnées ou perdues, de sièges de forteresses, de sacs de villes et de déportations...
Cet ouvrage somptueux, en même temps qu'il raconte une épopée, révèle une civilisation, celle du royaume napatéen, de ses rois et de ses reines, à travers des oeuvres riches et originales : stèles et statues monumentales de granit, statuettes en bronze et or, bijoux royaux et couronnes. La part belle est faite aux dernières découvertes, dont celle en 2003 des statues royales de Doukki Gel, en Nubie soudanaise, qui avait marqué les esprits.
Ce hors-série, en lien avec l'exposition présentée au musée du Louvre, met en lumière le rôle de premier plan du vaste royaume nubien en Nubie, organisé, au 8e siècle av. J.-C., autour de sa capitale Napata, situé dans ce qui est aujourd'hui le nord du Soudan
Retrouver l'architecture antique est un défi. Jean-Claude Golvin y parvient grâce à une connaissance archéologique et architecturale alliée à un talent de dessinateur. Ce volume, qui se présente sous la forme de 12 feuilles indépendantes pouvant être encadrées et permettant de voir les infimes détails des aquarelles, est consacré à la restitution de l'Égypte ancienne. Cet ouvrage appartient à une série qui permettra de voyager au coeur des civilisations antiques et de la Méditerranée, à travers des aquarelles présentées en grand format ; il est publié durant l'année égyptologique majeure qu'est 2022.
Le 13 mars 2013, au cours d'une expédition en mer Rouge et alors qu'il est occupé à fouiller le plus ancien port connu au monde, l'égyptologue Pierre Tallet reçoit un coup de téléphone urgent. Son équipe vient de mettre au jour, sur un autre point du site, un précieux dépôt de papyrus : les archives des équipes qui transportaient les pierres de la Grande Pyramide le long du Nil jusqu'au site de Giza, pendant le règne de Chéops. C'est sur ce dernier site que Mark Lehner a découvert les carrières de pierre, les méthodes de construction de la pyramide, et même le port de déchargement. La découverte des papyrus de la mer Rouge - les plus anciens documents de ce type retrouvés au monde - a représenté l'un des événements les plus remarquables dans l'histoire récente de l'égyptologie.
Depuis une trentaine d'années, les découvertes archéologiques mais aussi le réexamen des données anciennes ont profondément renouvelé notre connaissance de l'Egypte ancienne. Ces avancées permettent aujourd'hui de proposer un récit neuf, dégagé de la routine de l'histoire cyclique où, entre les « empires » forcément fastueux, viennent s'intercaler de sombres « périodes intermédiaires » marquées du sceau de la décadence.
Les seize chapitres qui composent ce volume évoquent autant de moments de cette longue histoire qui commence à la fin du IVe millénaire av. J.-C. et s'achève avec la conversion des empereurs romains au christianisme. Malgré les transformations écologiques, géostratégiques, sociales et économiques que connut l'Égypte durant ces trois millénaires, ses rois, même ceux qui venaient de Perse, de Macédoine ou de la lointaine Rome, se glissèrent dans un costume politique taillé à la fin du IVe millénaire av. J.-C.
Le pouvoir pharaonique en fut-il, pour autant, immuable ? Il faut, pour répondre, ne pas se laisser aveugler par les textes et les monuments suscités par les pharaons eux-mêmes : pyramides écrasantes, temples gigantesques, somptueux masques d'or donnent en effet une image pour le moins erronée d'omnipotence. Illusion qui vole en éclats si l'on abandonne le mythe de l'exception égyptienne et que l'on envisage l'histoire politique des monarchies comme participant à celle, plus générale, des mondes anciens.
Près de trois cents documents iconographiques, une trentaine de cartes illustrent cette histoire de l'Égypte des Pharaons.
Vers 1300 avant J.-C., Méri Moun, jeune Égyptien hanté par le souvenir du pharaon Akhénaton, décide de se consacrer à la recherche de la vérité sur le roi disparu. Tel un enquêteur d'aujourd'hui, il interroge tour à tour les disciples et les détracteurs de ce grand visionnaire qui n'avait pas hésité à proclamer sa foi en un Dieu unique d'amour et de vérité. La reine Néfertiti, son épouse, le général Horemheb et Aÿ, le prêtre d'Amon... tous ces personnages à la fois historiques et légendaires ressuscitent à travers les récits que recueille le jeune homme. Pas à pas, Méri Moun va revivre la fascination du culte solaire, la religion d'Aton.
Par amour pour une courtisane, le médecin égyptien Sinouhé s'est vendu comme esclave. Il va vivre une odyssée à mi-chemin des mythes et de la réalité. Médecin, mais aussi espion du pharaon Aménophis IV, il ira de Thèbes à Babylone, et aussi chez les mystérieux Hittites et chez les Crétois soumis au Minotaure. Prodigieux roman d'aventures qui nous initie à la politique, à la religion et aux sciences du quatorzième siècle avant Jésus-Christ, le chef-d'oeuvre du grand écrivain filandais Mika Wlatari invite aussi à réfléchir sur l'homme d'aujourd'hui, le plaisir, la liberté, le pouvoir, la violence, l'injustice et tout ce qui fait notre destin.
Au quatorzième siècle avant Jésus-Christ, voici l'extraordinaire Sinouhé. Nous l'accompagnons dans les ruelles de Thèbes, la ville dissolue, chez la terrible courtisane Nefernefer qui le ruine, dans le temple d'Amon parmi les prêtres, chez le pharaon dont il est le médecin, chez les embaumeurs parmi les cadavres, à la guerre contre les Hittites, en Crète dans le labyrinthe du Minotaure où il cherche une jeune vierge ... Luttes religieuses du temps d'Akhenaton, crimes, amours, ambitions, intrigues... Sinouhé, las des dieux et dégoûté des hommes, se mêle à la plèbe et prêche l'égalité, ce qui lui vaut de nouveaux malheurs...
Des histoires magiques, surprenantes et uniques. Un monde mystique créé par l'océan primordial, où les jalousies des dieux provoquent destruction et douleur, mais où le lecteur découvrira aussi les merveilles de l'Antiquité, des batailles épiques, des histoires d'amazones féroces et d'amour, pour finir par des récits de spectres et de l'au-delà.