Traiter de l'« Architecture » de la Préhistoire peut paraître une gageure dans la mesure où, en ces temps reculés, il n'y avait pas d'architectes. Pourtant, l'évolution de l'habitat, depuis les huttes en peaux jusqu'aux agglomérations de grands bâtiments «aristocratiques» du Néolithique final, a connu plusieurs révolutions. Cet ouvrage témoigne de ces mutations au cours d'une longue période de huit millénaires, entre 10 000 et 2 000 avant J.C. Les auteurs se proposent d'explorer les lignes de force architecturales se dégageant de cette Préhistoire de l'architecture. Respectivement spécialistes de l'habitat et de la culture matérielle du Néolithique et du Mésolithique, Cyril Marcigny (professeur à l'école du Louvre) et Emmanuel Ghesquière sont archéologues à l'Inrap.
Site naturel, patrimonial et archéologique, Tatihou, îlot du littoral oriental du Cotentin, a fait l'objet d'un ambitieux projet de mise en valeur conduit par le conseil régional de la Manche et concrétisé dès 1992 par l'ouverture d'un musée maritime, d'un centre de culture scientifique et d'une réserve d'oiseaux marins.
C'est dans ce cadre qu'ont été réalisées, de 1996 à 1998, les fouilles préventives dont les résultats très novateurs constituent cette monographie. Tatihou est désormais considéré comme l'un des sites majeurs de référence pour l'âge du Bronze ancien et moyen de l'ouest de la France, notamment en matière de structuration du paysage agraire par un réseau de fossés orthogonal.
L'archéologie du Débarquement de Normandie : une problématique émergente Elle propose une contribution documentaire inédite à l'histoire de la Seconde guerre mondiale en établissant des faits objectifs et en collectant les archives du sol.
Les vestiges révélés, des plus variés, renseignent des faits militaires ou plus généraux, depuis le quotidien du soldat au combat ou du prisonnier, jusqu'à de grands aménagements dont au premier chef le Mur de l'Atlantique, en passant par les camps de prisonniers, les strates de démolition issues des bombardements ou les formes de la Reconstruction de l'immédiat après-guerre.
Devant l'inexorable disparition des traces du conflit comme de ses témoins directs, l'archéologie a pour finalité de sauvegarder, à l'intention les générations futures, tout un pan de la mémoire des nations et de l'humanité.
Premier road movie de l'âge du Bronze, D'une rive à l'autre offre unvoyage au coeur de l'âge du Bronze, entre les xxe et xie siècles avantnotre ère. L'histoire nous permet de suivre un jeune apprenti métallurgistequi, à la mort de son maître, va s'engager dans un péripledangereux le conduisant de l'actuelle Normandie au pays de Galles,en Grande-Bretagne. Ce voyage initiatique va être ponctué de rencontreset de lieux en très grande partie inspirés des sites archéologiquesétudiés ces vingt dernières années sur le littoral de laManche.
Le développement sans précédent des recherches archéologiques ces trente dernières années permet de lever le voile sur un large pan de l'histoire du Cotentin depuis plus de 300 000 ans. Trois ouvrages de synthèse se proposent d'explorer ces données grâce à la présentation des vestiges de plusieurs sites emblématiques de notre région. Ce premier volet est consacré aux périodes les plus reculées, du Paléolithique moyen il y a 300 000 ans au début de la conquête romaine vers 30 avant notre ère. Vous y découvrirez le résultat des fouilles du Rozel, d'Auderville, de Tatihou ou bien encore d'Urville-Nacqueville ou Orval, parmi bien d'autres.
Le Néolithique, entre 5 500 et 2 300 avant notre ère, est une des périodes clefs de notre histoire, qualifiée par certains de révolution. Les hommes de la préhistoire qui étaient jusque-là en phase avec la nature vont peu à peu disparaître et céder la place aux hommes du Néolithique, des agriculteurs et éleveurs venus du Proche-Orient qui s'approprient et façonnent le paysage. Les conditions précises de cette mutation nous échappent encore mais des changements radicaux dans les formes d'habitat et dans les modes d'exploitation du territoire sont les signes d'une transformation profonde des modes de vie. S'il est encore difficile de comprendre dans le détail comment une société de prédation s'est muée en une société de production, les travaux archéologiques conduits depuis une vingtaine d'années en Normandie éclairent d'un jour nouveau les différents aspects de la vie de ces premiers paysans.
La minière de Ri (Orne).
Extraction de silex et production de haches au Néolitique moyen.
Exploitée sur plus d'un siècle par les populations néolithiques (dans l'intervalle de 4000 à 3800 avant notre ère selon les datations C14), la minière de silex de Ri, dans l'Orne, s'étendait sur plus de 25 hectares. Les deux hectares fouillés ont permis de repérer et d'étudier 550 puits et l'outillage brisé ou perdu en bois, bois de cerf et silex. Si les uns servaient à l'extraction, les autres sont liés à la production sur place de lames de hache, composante essentielle de l'économie néolithique.
Selon les estimations, ce n'était pas moins de 7000 puits d'extraction de silex qui ont été creusés au plus fort de l'exploitation, sans doute par plusieurs communautés installées dans un rayon de quelques kilomètres.
Le substrat étant relativement facile à creuser, un travail expérimental a pu être conduit parallèlement à la fouille. Il a permis d'estimer les méthodes et les durées d'extraction, mais aussi la quantité de production de lames à partir des rognons (environ 3000 lames par an), et de poser des hypothèses sur l'organisation de cette production, entre segmentation et partage des tâches et développement d'un artisanat hautement spécialisé.
L'archéologie nous intrigue et nous fascine tous. 135 archéologues vous emmènent sur "leurs terrains" et vous dévoilent leurs plus belles découvertes faites depuis une trentaine d'années dans la France de l'Ouest ; pas forcément les plus spectaculaires, mais celles qui ont apporté du nouveau ou qui ont bouleversé des données considérées comme acquises.
Avec eux, prenez la mesure du temps, depuis la conquête du feu par des Homo erectus il y a 465 000 ans sur une falaise du Finistère, jusqu'aux bombardement de 1944 dans le Calvados.
Regardez d'un oeil nouveau vos territoires, découvrez les ultimes traces de campement des premiers hommes, parcourez les premiers villages du Néolithique vers 4 500 ans av. J.-C., les premières agglomérations gauloises installées derrière leurs remparts monumentaux, les capitales romaines à l'origine de nos métropoles, les chantiers urbains du Moyen Âge. Approchez les organisations sociales de jadis à travers leurs diverses expressions : les mégalithes et les habitats collectifs du Néolithique, les chefferies de l'âge du Bronze, la noblesse gauloise, les grands propriétaires romains, l'aristocratie médiévale.
Voyez enfin les hommes habiter, produire, commercer, naviguer, se battre ou prier, bref vivre et mourir. Observez la variété des modes de sépulture et contemplez enfin d'un oeil neuf les premières manifestations artistiques : les grottes ornées en Mayenne il y a 25 000 ans, les décors des mégalithes, les bâtiments publics de l'Antiquité ou la simple beauté des objets du quotidien.
On n'a pas tous les jours vingt ans ! Depuis sa création en 1999, l'Association pour la Promotion des Recherches sur l'Âge du Bronze (APRAB) s'emploie à structurer les activités et à réunir les chercheurs travaillant sur cette période, en France comme en Europe occidentale. Ce colloque anniversaire est l'occasion de revenir à Bayeux, lieu de sa création, et de porter un regard sur l'évolution qu'a connue la discipline durant cet intervalle en France et en Europe.
Comment se sont renouvelées les méthodes et les pratiques ? Quelle perception avons-nous aujourd'hui de l'âge du Bronze et quels problématiques et enjeux doivent être envisagés pour demain ?
Ces questionnements ont été déclinés en plusieurs sessions thématiques couvrant l'ensemble des domaines de recherches emblématiques de la période : historiographie, productions matérielles, habitat et occupation du sol, paysages et pratiques funéraires, structures sociales, croyances et représentations, mobilités européennes.
Les cultures de l'âge du Bronze ont longtemps été ardues à déterminer pour les archéologues tant leurs manifestations sont diverses et leurs vestiges ténus. Les cultures de l'âge du Bronze ont longtemps été ardues à déterminer pour les archéologues tant leurs manifestations sont diverses et leurs vestiges ténus. Il aura fallu plus de 25 ans de recherche archéologique préventive pour comprendre que l'âge du Bronze constitue très probablement une période clé dans l'émergence des sociétés hiérarchisées pré-étatiques et dans la construction de notre environnement.
Cet ouvrage est une première synthèse à l'échelle nationale, région par région, d'un programme de recherche toujours en cours, l'enquête nationale Bronze. Ce travail d'exploitation et d'interprétation des données archéologiques et paléoenvironnementales a permis d'apprécier le statut des installations rurales, de mesurer les liens qui unissent ces espaces pour former des réseaux de peuplement et de systématiser l'appropriation symbolique des lieux par ces populations. Il révèle également la place de milieux naturels souvent considérés, à tort, comme marginaux, dans les débuts de la diversification des systèmes socio-économiques.
L'exploitation du sel, depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, forme un volet important de l'étude historique des relations entre milieux, et des sociétés. La Normandie, et plus particulièrement la Basse-Normandie, semblait à l'écart de ces problématiques de recherche à la croisée des chemins, entre ethnographie, histoire, enquête patrimoniale et archéologie (à l'exception des travaux menés sur la côte ouest de la Manche). La découverte récente de plusieurs ateliers de sauniers protohistoriques a permis de relancer un travail d'inventaire sur ce type de production en Basse-Normandie.
Le lecteur est donc invité à suivre un périple décomposé en cinq stations échelonnées d'Ouest en Est, depuis la baie du Mont-Saint-Michel jusqu'à l'estuaire de la Seine, qui correspondent à des groupes ou secteurs de salines attestés tant par les sources écrites et cartographiques que par les découvertes archéologiques.
Chacun de ces cinq itinéraires donne lieu à une description-type livrant successivement : les éléments relatifs à l'évolution du trait de côte et des ressources nécessaires au fonctionnement des salines au cours du temps ; les données archéologiques recueillies ; les sources écrites ou cartographiques caractérisant tel ou tel secteur de production et/ou aspect de l'économie du sel pour le Moyen Âge jusqu'à l'époque contemporaine ; les principales étapes historiographiques associées à l'étude de tel ou tel secteur et du fonds documentaire le renseignant. Présentés point par point, ces éléments se veulent constitutifs d'une sorte de " fiche " regroupant les principales connaissances relatives à l'histoire du sel et des salines. L'objectif est d'en extraire, en guise de conclusion, un bilan provisoire sous la forme d'une synthèse replacée dans son cadre historique, livrée dans la troisième partie du volume.
En dix ans, plus de 2 000 fouilles archéologiques ont été menées grâce à l'archéologie préventive qui précède les chantiers d'aménagement lancés sur tout le territoire. Faisant la synthèse de cette moisson de résultats inédits, ce livre revisite l'histoire et la géographie de la France à la lumière des découvertes les plus marquantes. La France racontée par les archéologues embrasse 200 000 ans de présence humaine. Des traces de pré-Néandertaliens dans la vallée de la Seine jusqu'aux stigmates des conflits du XX e siècle, cette fresque nous fait découvrir des aspects insoupçonnés de notre passé : changements climatiques, transformations des paysages, migrations et occupation du territoire, modes de vie, hiérarchies sociales, habitat, techniques agricoles, artisanales et industrielles, échanges économique s, religions, pratiques funéraires, art... Et elle nous rappelle que partout, sous nos pas, les « archives du sol » attendent encore leurs découvreurs. Plus de 250 photographies pour illustrer les fouilles et les découvertes les plus récentes provenant de toutes les régions de France, et des cartes pour les situer sur l'hexagone.
En 1992, des sondages sur le dolmen ruiné de Cairon ont mis en évidence une architecture partiellement conservée de son cairn et ont permis la découverte d'un vieux-sol préservé sous le monument.
De 1996 à 1999, une fouille programmée a permis de mettre à jour la presque intégralité des témoins architecturaux du mégalithe (chambres funéraires, cairns, éboulis), avec une seconde chambre inédite. Les résultats les plus spectaculaires concernent le vieux-sol qui a livré un riche niveau d'habitat daté de 4200 à 4100 avant notre ère. Un grand bâtiment légèrement trapézoïdal et des fosses attenantes sont associés à un mobilier abondant : céramique, silex, éléments de faune, qui placent ces industries au début du Néolithique moyen II.
La structure la plus étonnante de ce vieux-sol consiste en un petit espace délimité par des stèles, probablement réutilisées par la suite comme orthostates du dolmen, dont la fonction reste sujette à conjecture. À la suite de la fouille, une reconstitution partielle du monument a permis sa mise en valeur touristique et son ouverture au public.
Ce volume envisage sur la longue durée les paysages agraires identifiés par l'archéologie dans le Nord de la France, du Néolithique au Moyen Âge. Les dynamiques naturelles, sociales et territoriales, les formes d'habitat et les modes de mise en valeur, l'interaction des sociétés et des milieux sont au coeur de l'histoire des terroirs et des systèmes agraires qui les sous-tendent, concernant tout autant les archéologues du monde rural que les spécialistes des paysages et des paléoenvironnements.