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Une libraire féministe, célibataire par conviction, qui a décidé de longue date qu'elle ne serait pas mère ; un père architecte qui cherche une nouvelle compagne ; une enseignante fière de son indépendance qui s'est inscrite sur un site de rencontres. En révélant leurs aspirations, leurs craintes, leurs choix, Alice Ferney orchestre une polyphonie où s'illustrent les différentes manières de former un couple, d'être un parent, de donner (ou non) la vie. À mi-chemin entre dialogue philosophique et comédie de moeurs contemporaine, «L'Intimité» ausculte une société qui sans cesse repousse les limites de la nature et interroge celles de l'éthique pour satisfaire au bonheur individuel et familial.
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"Rares sont les Gitans qui acceptent d'être tenus pour pauvres, et nombreux pourtant ceux qui le sont. Ainsi en allait-il des fils de la vieille Angéline. Ils ne possédaient que leur caravane et leur sang. Mais c'était un sang jeune qui flambait sous la peau, un flux pourpre de vitalité qui avait séduit des femmes et engendré sans compter. Aussi, comme leur mère qui avait connu le temps des chevaux et des roulottes, ils auraient craché par terre à l'idée d'être plaints." A. F.
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Ils sont Bourgeois de père en fils parce que c'est (aussi) leur patronyme. De la Première Guerre mondiale à nos jours, Alice Ferney explore les destinées des enfants de cette famille catholique, patriote et conservatrice. Ils partagent des valeurs, le sens du devoir, ont fait carrière dans l'armée ou dans la marine, se sont voués aux affaires, à la médecine, au barreau... - acteurs de l'histoire nationale et de la légende de leur lignée. Par leur entremise, Alice Ferney revisite les grandes ou déshonorantes heures de notre passé : tout un siècle français passé au tamis du roman familial.
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" Car les épouses étaient toutes accaparées par cette tâche : procréer. Et Dieu qui les guidait, à qui chaque soir elles offraient leur journée, ce Dieu-là se chargeait de bénir leur couche, et de pardonner aux époux la douceur des caresses en soufflant autour d'eux des petits enfants. Ainsi les couples étaient féconds, comme si la terre avait été si belle qu'il fallait enfanter des êtres capables de s'en émerveiller. Ou si cruelle qu'il fallait apprendre à compter, parmi ceux qui naissaient, lesquels survivraient. (...) Le sang et la chair, qui n'ont jamais le temps qu'ils souhaiteraient, ont une éternité devant eux. "
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Claire enseigne à L'Embellie, établissement associatif où l'on tente de mettre sur les rails de la vie active des jeunes gens en grande difficulté. Elle s'épanouit au contact de ces élèves sans filtres, dont le coeur est l'organe dominant. Elle a cela en commun avec eux. Et c'est ainsi qu'à la rentrée 2018, avec l'arrivée dans sa classe du jeune Gabriel Noblet, Claire "tombe dans une histoire" aux conséquences irréparables. Sur les ravages du soupçon et les injustices du silence, "Deux innocents" explore les moindres faux-plis du malentendu et de la fatalité. Avec une précision magistrale et une efficience narrative redoutable, Alice Ferney signe le grand roman moderne du déni de tendresse.
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Magnus Wallace, militant écologiste, parcourt les mers à bord de l'Arrowhead pour arraisonner les navires baleiniers qui braconnent en zones protégées. Un combat pour les droits de l'animal, une insurrection singulière qui force l'admiration, racontés dans un roman qui célèbre la beauté du vivant et la nécessité d'une prise de conscience.
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Étude de caractère, portrait minutieux, autopsie exhaustive d'un mari égocentrique et d'une épouse qui veut franchir les turbulences, le nouveau roman d'Alice Ferney passe au tamis d'une écriture indiscrète et addictive les heurs et malheurs de la biosphère conjugale.
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Pour la énième fois, Elsa, mère de famille, 4 enfants, regarde le DVD de Chaînes conjugales, le classique de Mankiewicz. La veille, son mari l'a prévenue qu'il ne rentrerait pas dans une maison où sa femme regardait en boucle depuis trois mois le même film. L'histoire de 3 amies qui en attendent une 4e. A l'instant d'embarquer pour une croisière, elles reçoivent de la retardataire, une lettre qui gâchera leur journée. Cette dernière les informe malicieusement qu'elle quitte la ville avec le mari de l'une d'entre elles, les projetant pour plusieurs heures dans l'angoisse, les soupçons, la jalousie...
Elsa regarde le film avec deux de ses aînés dont les réparties fusent, corroborant ses appréhensions les plus intimes. Les héroïnes du film lui tendent un miroir, véritable révélateur de sa situation conjugale, dans lequel elle se projette. Elle finit par céder aux larmes, à l'apitoiement, puis au désir de reconquête de ce mari qui ne revient toujours pas...
Comment un film peut être le révélateur d'une situation conjugale, comment peut-on arriver à analyser sa situation à travers une fiction, comprendre que l'amour ne se vit pas à travers les autres mais dans la réalité ? Amour, désamour, non-dits, malentendus, lassitude, désir, peur de la solitude... Alice Ferney explore avec beaucoup d'intelligence, de sensibilité et de subtilité les variations du sentiment amoureux dans le couple, comment s'inventer le pire pour renaître à l'amour.
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Lors d'une soirée d'anniversaire, un jeu de société destiné à mieux se connaître entre amis devient le révélateur de secrets de famille jusqu'ici soigneusement occultés par la honte, la déception ou la souffrance.
Théo fête ce soir ses vingt ans - est-ce vraiment le plus bel âge de la vie ? Il est entouré pour l'occasion de ses proches : sa mère, son frère aîné, sa fiancée, une amie d'enfance et son petit garçon, un ami de son frère et son amoureuse. Une ombre au tableau cependant, la maladie de sa grand-mère, qui va bientôt s'éteindre et qui leur tient compagnie de loin, à l'étage de la maison, dans sa chambre. Autre regret : bien qu'il soit rentré, son père ne passera pas la soirée avec eux. Mais qu'importe, rien ne devrait troubler ce moment de convivialité et de réjouissance.
Rien sauf l'esprit taquin - cruel ? - du frère aîné, Niels. Celui-ci a offert à Théo un jeu de société intitulé "Personnages et caractères", et il exige qu'on y joue dès ce soir, malgré l'avertissement mentionné sur la boîte : "Personnes susceptibles s'abstenir". Grâce à une série de questions amusantes, indiscrètes, embarrassantes ou carrément scandaleuses, ce jeu est censé dévoiler à chacun la façon dont les autres le perçoivent, et par là remettre en cause l'idée qu'il se faisait à la fois de lui-même et de la force des liens l'attachant à ses proches.
Au fil de la partie, le jeu devient le révélateur de secrets de famille jusqu'ici soigneusement occultés par la honte, la déception ou la souffrance... et nul ne sortira indemne de cette soirée.
Avec une aisance étonnante, Alice Ferney propose trois axes successifs d'écriture, qui se répondent et se complètent : une première partie, "choses pensées", permet d'entrer dans l'esprit et la mémoire des protagonistes ; une deuxième, "choses dites", traite la soirée uniquement par les dialogues, composant une véritable pièce de théâtre dans le roman ; la troisième, "choses racontées", est prise en charge par un narrateur omniscient qui éclaircira les zones d'ombre laissées par l'hypocrisie ou le déni des personnages. Monologues intérieurs, dialogues et récit, ce prisme permet d'exposer dans toute leur complexité les liens unissant un groupe. Alice Ferney illustre ce mélange d'amitié, de jalousie, de peur, d'illusions, de rancoeurs, d'espoirs, de douleur avec tant de talent que Les autres pourrait bien être aux relations affectives - celles de la fratrie, de l'amitié, de l'amour naissant... - ce que La conversation amoureuse est à l'amour : un accomplissement romanesque d'une grande maîtrise polyphonique.
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Un grand homme d'état qui trahit ses engagements, un conjuré pour qui rien ne vaut que l'honneur : leur affrontement met en jeu les notions mêmes de devoir et d'intégrité. Où l'on découvre la puissance iconoclaste d'une romancière au sommet de son art.
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Marianne est styliste, Cyril écrivain et photographe. Elle est mariée et mère de trois enfants, c'est un célibataire endurci. A la faveur d'une interview, une complicité immédiate se noue entre eux. Un deuxième rendez-vous succède au premier, puis un autre. La conversation se fait intime. Ils se parlent bientôt tous les jours, de littérature, de leurs enfances, de leurs admirations. Puis, lorsque le mariage de Marianne vacille, Cyril l'écoute et devient un soutien indéfectible. Lorsqu'à son tour Cyril connaît des déboires amoureux, Marianne propose de l'aider... Mais l'amitié, comme l'amour, n'a-t-elle pas son territoire réservé ? Portant l'art du dialogue à son plus haut degré, Alice Ferney signe un éloge romanesque et vibrant à l'amitié homme-femme.
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Les discrètes : Rêves de tortues marines
David Gremillet, Bénédicte Martin, Alice Ferney
- Actes Sud
- Mondes Sauvages
- 3 Septembre 2025
- 9782330209520
Au fil d'une enquête planétaire, de l'équateur jusque dans les régions polaires, l'océanographe David Grémillet nous invite à partir sur la trace des "belles nageuses" et de ceux qui les défendent pied à pied. Grâce à son écriture, à sa sincérité et à l'attention toute particulière qu'il porte à toutes les personnes qu'il a rencontrées durant ce périple, l'auteur captive le lecteur, qui devient alors compagnon de route à la recherche de ces animaux patients, résilients et fascinants. Il entre ainsi dans l'intimité des sept espèces de tortues marines à travers le récit d'une véritable aventure scientifique à l'échelle de la planète.
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Le résumé ne peut à lui seul rendre compte de ce nouveau roman d'Alice Ferney. Certes, il y a une histoire, un sujet, une dramaturgie menée bon train. Certes, on voit un homme et une femme de bonne société allant l'un vers l'autre - elle c'est Pauline Arnoult, qu'il a rencontrée en emmenant sa fille à l'école, lui c'est Gilles André, dont l'épouse a demandé le divorce. Certes, ces deux-là, pendant que leurs amis communs se réunissent et bavardent des choses de la vie, tentent peu à peu de débusquer par les mots et par des questions feutrées les sous-bois de leurs intimités respectives. Certes, bien qu'elle soit femme fidèle et enceinte de quatre mois, Pauline s'autorisera une relation adultère. Certes, des années plus tard, ils se retrouveront pour une dernière conversation à la terrasse d'un café... mais la puissance et la magie de ce roman ne tiennent pas simplement au récit d'une transgression accomplie comme un voyage imprévisible.
Montrant qu'elle est arrivée à ce point de la maturité littéraire où les ressources les plus efficaces paraissent les plus naturelles, Alice Ferney mène son récit par un bruissement de conversations au travers desquelles on voit les destins se nouer, se dénouer, les vies se faire et se défaire, les mensonges épouser les vérités, les gestes conforter ou trahir les pensées, les sentiments, les impulsions...
La puissance et la magie de La Conversation amoureuse tiennent aussi à l'incursion philosophique que fait Alice Ferney dans un monde où chacun, en dépit d'apparences conviviales, de familiarités amicales et d'affections soutenues, demeure affronté au mystère de l'autre, à ses singularités et à ses énigmes. De telle sorte que, du microcosme bourgeois qui est ici montré, on voit monter des pulsions universelles qui nous confrontent, dans une intime et redoutable indiscrétion, à nos systèmes de valeurs.
Et ainsi apparaîtra avec évidence, pour ceux qui ont suivi l'ascension d'Alice Ferney, un accomplissement qu'avaient annoncé ses trois premiers romans. -
Conte cruel, joyau noir, le premier roman étonnant de maîtrise d'Alice Ferney suit de l'intérieur et sans complaisance la trajectoire de l'ogre, cet étrange serial killer qu'enfanta une femme superbe.
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1914. La guerre éclate et personne n'y croit. Personne ne croit à sa durée, à la douleur et à la violence, et personne n'imagine combien d'hommes vont périr, combien reviendront quatre ans plus tard avec un ineffable effroi dans les yeux. La jeune Félicité n'y croyait pas non plus, à la guerre, et maintenant que Jules, son mari, est parti, elle ne croit pas qu'il pourrait ne pas revenir. Elle l'attend donc, élevant leur tout jeune enfant et accomplissant son travail de paysanne, alors même qu'elle est en butte à la sourde hostilité d'une belle-mère jalouse.
Félicité et Jules ne sont pas les seuls protagonistes du drame qu'Alice Ferney a mis en scène dans son roman, il y a aussi Prince, leur chien. Ce Colley, incapable de comprendre et de supporter l'absence de son maître, traverse la France entière pour le rejoindre. Arrivé au front, il apprend avec Jules l'art de tuer et la manière de transmettre des messages quand les soldats ne peuvent passer sous le feu. Incarnation même de la fidélité, Prince comprend alors comment l'homme qui souffre laisse en lui renaître la bête.
Dans la guerre, toutes les guerres sont présentes. Au fil de pages haletantes, alors qu'elle fait entendre le chant d'agonie d'un monde chancelant sous les coups de ceux qui sèment sang et désespoir, Alice Ferney fait aussi voir avec émotion comment se tissent de nouveaux et précieux liens entre compagnons d'armes, entre mari et femme, entre parents et enfants, entre l'homme et l'animal. Et ainsi, par cette chronique de la désolation, écrite avec une grave ferveur, nous fait-elle entendre en contrepoint un autre chant, un chant d'amour et d'innocence. -
En banlieue parisienne, une bibliothécaire entreprend d'initier à la lecture des enfants de Gitans. Elle finira par entrevoir le destin d'une mère qui, comme elle, a perdu ses parents dans les camps, et élève seule ses cinq enfants. Texte intégral suivi d'une étude sur l'altérité et sur l'accession au savoir et à la culture.