Pour la première fois, un livre présente les grands peintres qui ont coloré et enchanté l'Occitanie.
Depuis des siècles, cette région a en effet attiré des générations d'artistes en quête de belles lumières, d'une grande diversité de paysages et d'un patrimoine architectural remarquable. Sur leur chevalet, ils nous entraînent - des rivages de la Méditerranée aux montagnes enneigées - à travers un voyage éblouissant plongeant au coeur des 13 départements d'Occitanie : travaux des champs, places et rues animées, arbres en fleurs, rivières qui chantent, petits villages paisibles, sous-bois ensoleillés, marchés colorés...Plus que jamais, ce livre rend hommage à tous les peintres qui ont laissé de ces territoires magiques d'Occitanie une oeuvre éternelle.
Prêts à vous émerveiller ?
On l?ignore souvent, mais Toulouse peut s?enorgueillir de posséder la première Académie royale provinciale de peinture, ainsi que l'un des tous premiers musées d'art de France !
Au fil du temps, elle s'est imposée comme un foyer culturel prestigieux, accueillant une foultitude de peintres aux origines diverses. Bon nombre d?entre eux sont devenus célèbres, mais des générations d?artistes moins connus ont eux aussi immortalisé sur leur chevalet la sémillante capitale du Languedoc. Hôtels particuliers de brique rose, petits squares aux passants qui flânent, canotage le long du canal du Midi, jardins aux arbres en fleurs, piqueniques ensoleillés sur les bords de la Garonne?
Pour la première fois, un livre rend hommage à tous les peintres ? au cours des siècles ? qui ont laissé de Toulouse, à la délicieuse douceur de vivre, une ?uvre éternelle.
Prêts à vous émerveiller ?
Cet essai relate le parcours invraisemblable d'une petite lingère ardéchoise dévorée d'ambition qui va faire de sa propre vie un roman d'aventures digne d'un conte des mille et une nuits. Maîtresse de son destin comme un auteur déciderait de celui de son héroïne, elle se crée de toutes pièces un personnage spectaculaire, exotique et fascinant. Se jouant des conventions sociales, elle devient dompteuse de fauves puis propriétaire de sa propre ménagerie. Une maîtresse femme qui ne se laissera pas plus intimider par la domination masculine qui règne dans le monde forain que par les crocs du redoutable tigre du Bengale.
À la scène comme à la ville, Nouma Hawa aura été une femme libre - en un temps où l'émancipation féminine n'est encore qu'un horizon. Mariée plusieurs fois, elle a connu les divorces, la solitude (si malvenue pour une femme mûre de l'époque) et même, selon certaines rumeurs, un libertinage assumé. Sur l'arène, elle alimente les fantasmes les plus troubles de ses contemporains, frêle sylphide parmi les bêtes sauvages, intrépide amazone face à des dangers souvent mortels, étendant l'empire de sa séduction jusqu'à réduire à des matous les fauves les plus féroces de son seul regard de braise. C'est la femme fatale à tous égards, faisant sienne sans sourciller la lourde réputation des premières dompteuses, qui seraient à la fois sauvages, dépravées et dominatrices. Apanage qui toucherait au vulgaire si notre héroïne n'avait su en faire, précisément, ses armes et sa parure, et disons-le, jusqu'à son bouclier médiatique.
Née en 1845 (et morte en 1925), la belle Nouma Hawa va vivre « de plein fouet » le virage du XIXème au XXème siècle, période de profondes mutations qui se répercutent évidemment sur le monde du cirque. Tout d'abord, l'Exposition internationale d'Électricité (1881) ainsi que l'Exposition universelle de 1889 marquent un tournant dans l'économie du spectacle ambulant. On y découvre les inventions les plus révolutionnaires, notamment le phonographe et le kinétoscope, ainsi que d'autres créations de Thomas Edison comme l'ampoule et les générateurs électriques, dont les forains vont profiter pour développer des attractions originales et innovantes et des équipements modernisés afin de prendre en marche le train du progrès. De même, l'apparition du cinématographe (dont la popularisation devra beaucoup au monde du cirque) va bouleverser la conception des numéros qui sauront ingénieusement intégrer des projections filmées. L'industrie du cinéma, précédant de peu la Première Guerre mondiale, s'empare très vite elle-même de l'image des fauves qui ont le don de faire voyager les spectateurs (mobilisant par conséquent nombre de conseillers animaliers, souvent d'anciens dresseurs). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, en 1924, la Metro-Goldwyn-Mayer, l'un des plus anciens studios de cinéma, choisit pour emblème un lion rugissant, image acccompagnée bientôt du son (enregistré sur gramophone en 1928).
Quant à Nouma Hawa, son sens inouï de l'adaptation, son intelligence et son inventivité en termes de stratégies commerciales ainsi que son génie dans l'utilisation des médias - et dans la médiatisation de sa propre vie - feront d'elle une star à tous les âges de son existence. Elle finira ses jours à Genève dont elle a marqué des générations d'enfants et de leurs parents magnétisés par celle que ses contemporains surnommèrent à juste titre « la Reine des fauves » et qui fut sans conteste la dompteuse la plus populaire de la Belle-Époque.