« Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d'une femme à l'asile ».
- Et alors, qu'y-a-t-il d'extraordinaire à cela ?
Demandais-je.
- Sous sa robe, c'est là que je les ai cachés.
- De quoi parlez-vous ?
- Les cahiers... Ceux de Rose.
Ainsi sortent de l'ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquelles elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec Né d'aucune femme la plus vibrante de ses oeuvres. Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l'âme humaine.
Au coeur du Cantal, dans la chaleur d'août 1914, les hommes se résignent à partir, là-bas, au loin.
Joseph, tout juste quinze ans, doit prendre en charge la ferme familiale avec sa mère, sa grand- mère et Léonard, vieux voisin devenu son ami.
Dans la propriété d'à côté, Valette, tenu éloigné de la guerre en raison d'une main atrophiée, ressasse ses rancoeurs et sa rage. Et voilà qu'il doit reccueillir la femme de son frère et sa fille venues se réfugier à la ferme. L'arrivée des deux femmes va bouleverser l'ordre immuable de la vie dans ses montagnes.
Roman d'amour et de fureur, Glaise confirme l'immense talent de son auteur à mettre en scène des êtres humains aux prises avec leurs démons et avec les fantômes du passé. De livre en livre, Franck Bouysse s'impose comme une voix incontournable de la littérature française contemporaine.
Gus vit depuis toujours aux Doges, un hameau perdu au coeur des Cévennes. Il n'a plus vraiment de famille, à part Abel et Mars. Mais qui pourrait raisonnablement affirmer qu'un voisin et un chien représentent une vraie famille ? Juste mieux que rien. En ce froid matin de janvier Gus s'approche de la ferme d'Abel avec son calibre seize : il a repéré du gibier. Mais alors qu'il s'apprête à tirer, il entend un coup de feu. Gus se dira plus tard qu'il n'aurait jamais dû baisser les yeux vers la ferme, qu'il fallait ignorer cette grosse tache dans la neige. Que s'est-il passé chez Abel ?
Grossir le ciel, roman noir fulgurant, a reçu plus de dix prix littéraires. Ce texte envoûtant a imposé Franck Bouysse parmi les incontournables de la littérature française contemporaine.
Sur ce plateau de Haute-Corrèze, Virgile et Judith ne sont plus qu'un vieux couple de paysans. Auprès d'eux vit George, ce neveu dont les parents sont morts d'un accident et qu'ils ont élevé comme leur fils. Aujourd'hui, c'est Georges qui s'occupe de la terre. Mais lorsqu'une jeune femme qui fuit son passé vient se réfugier chez eux, lorsqu'un ancien boxeur, tiraillé entre ses pulsions sexuelles et sa croyance en Dieu, s'installe dans le hameau, lorsqu'un mystérieux chasseur commence à rôder alentour, le plateau devient le théâtre d'un huis clos où toutes les passions se déchaînent.
Prenant pour cadre un territoire où la sauvagerie de la nature fait écho à l'âpreté des hommes, Franck Bouysse nous livre une oeuvre ciselée comme un joyau noir.
Un homme dont on ne connaîtra pas le nom, ses soirées, il les passe à jouer du blues dans les cafés de Limoges, mais ce pourrait être ailleurs. Mais pas n'importe où : il faut que ce soit une ville avec des traces d'histoire, des ruelles sombres, des vieilles pierres. La journée, il marche dans les rues, voyant à peine les humains qui sillonnent d'un pas pressé les rues, ceux qui ont quelque chose à faire, une vie à construire alors que la sienne, de vie, ressemble à une ruine.
Et voilà qu'un soir apparaît au bar une femme, une inconnue magnifique, pour laquelle il se met à jouer sa propre musique, à chanter ses propres mots. Ils boivent un verre, il la raccompagne au pied de sa demeure et rentre à son hôtel miteux. La reverra-t-il? Saura-t-il qui elle est ? Il rentre à son hôtel pour dormir, pour rêver à Alicia, celle avec qui il y a quinze ans il partageait la scène, celle qui est partie et qui lui a brisé le coeur. Alicia est en ville. Elle chante au Styx. L'homme sera au Styx, bien sûr, pour Alicia. Ça n'est pas une bonne idée, et il le sait. L'apparition de ce fantôme va déclencher chez l'homme une plongée dans le passé, dans l'enfance et la douleur. Bouysse bascule alors dans la poésie, noire, violente, obsessionnelle, et achève son roman en beauté et en désespoir, emmenant avec lui un lecteur consentant, déconcerté, pris.