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GALLIMARD
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Histoire intime de la Ve République Tome 3 : tragédie française
Franz-Olivier Giesbert
- GALLIMARD
- Biblos
- 2 Novembre 2023
- 9782072969300
Dans Le Sursaut, j'ai raconté le redressement gaulliste de 1958, et dans La Belle Époque, la gestion de «mère de famille» des années Pompidou et Giscard. C'était un autre siècle. Mais les décennies suivantes, que j'essaie de faire revivre ici, celles de Mitterrand, Chirac, même Sarkozy et Hollande, nous paraissent elles aussi lointaines, avec leurs promesses et leurs ombres : bicentenaire de la Révolution, chute du Mur, 11 Septembre, irruption des «lieux de mémoire» et éclatement concomitant de notre roman national... Mitterrand prétendait «changer la vie» en 1981. Onéreuse illusion. La présidence Chirac s'est enrayée sitôt commencée, marquée pourtant par quelques décisions mémorables. Le repli s'est poursuivi, bon an mal an, sous leurs successeurs, qui n'ont pas toujours démérité. La France n'a certes pas encore touché le fond, mais elle s'est laissée aller, au point de ne plus maîtriser ni ses comptes publics ni ses flux migratoires. Sans oublier le délitement de l'autorité qui ronge nos âmes, notre industrie qui se défait, comme notre moral, et la juxtaposition des ghettos communautaires sous l'égide du «vivre-ensemble». Ce qui n'empêche ni les plaisirs, ni les rires, ni les joies, ni les chansons de Véronique Sanson et de Francis Cabrel qui égaient notre vie, ni la nostalgie de ceux qui nous ont quittés sans jamais partir - Aragon, Barbara, Johnny Hallyday, Belmondo... Puisant dans mes carnets et le Journal que j'ai tenu pendant des années, j'ai voulu raconter comme je l'avais vécu ce temps de faux espoirs et de vraies ruptures, dans un va-et-vient entre nos perceptions d'alors et notre regard d'aujourd'hui. Avec la conviction qu'il n'y a jamais de fatalité en histoire. F.-O.G.
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Histoire intime de la Ve République Tome 2 : la belle époque
Franz-Olivier Giesbert
- Gallimard
- Blanche
- 20 Octobre 2022
- 9782072969294
C'était le bon temps. Quand la France contemporaine nous accable, il suffit, pour aller mieux, de se ramentevoir celle des années 1970, rythmées par les films de Sautet, les chansons de Dalida, Nino Ferrer, Alain Bashung. Sous le signe - très masculin - de Pompidou, Giscard, Mitterrand, Barre, Rocard, Sartre et Mao, elles furent à la fois insouciantes, bourgeoises et révolutionnaires. Pour écrire cette trilogie, j'ai épluché plus de cinquante ans d'archives personnelles. Ce qui m'a permis de confronter mes regards d'hier et d'aujourd'hui, ceux des acteurs de l'époque aussi, avec mes souvenirs les plus personnels comme avec les grands évènements historiques, dans un mouvement de va-et-vient permanent. Très vite, je me suis rendu compte que ce travail permettrait d'éclairer la question qui nous étreint tous, plus ou moins : que nous est-il arrivé ? Pendant la décennie 1970, sujet de ce deuxième tome, la France a continué de progresser, dans la foulée du «Sursaut» gaullien que je vous ai raconté dans le précédent volume. Portée par une croissance économique incroyable, c'est la Belle Époque de la V?. Mais après avoir été frappée par deux chocs pétroliers très violents, elle a peiné à relever les défis qui se posaient : l'urgence écologique, le début de la désindustrialisation et du chômage, l'immigration, la perte de l'autorité, des repères... Tous les germes étaient à l'oeuvre, à bas bruit, au cours de ces années-là, peut-être moins radieuses qu'elles ne le semblent aujourd'hui, la nostalgie aidant.
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Histoire intime de la Ve République Tome 1 : le sursaut
Franz-Olivier Giesbert
- Gallimard
- Blanche
- 4 Novembre 2021
- 9782072966811
Si je me suis attelé à ce vaste projet - une histoire intime de la V? République en trois époques -, c'était pour essayer de comprendre comment notre cher et vieux pays a pu, en quelques décennies, s'affaisser à ce point, dans un mélange de déni, masochisme et contentement de soi, sur fond de crise existentielle. La décadence n'est jamais écrite. Quand le général de Gaulle a pris le pouvoir en 1958, la France était quasiment par terre, à cause, entre autres, de la guerre d'Algérie et de l'effondrement des «élites». Prophétique, machiavélique et prosaïque, il l'a remise debout en à peine un an, sans négliger les plus infimes détails, ni lésiner sur les roueries et les mensonges. Le personnage que je dépeins est bien plus complexe que celui de la légende. Pourquoi une histoire «intime» ? Parce que l'histoire est toujours écrite par ceux qui l'ont faite ou vécue, et que j'ai voulu ajouter, en m'appuyant sur mes notes de l'époque, mon regard d'alors en le confrontant à celui d'aujourd'hui, dans un va-et-vient permanent. «Intime» encore parce que ce retour sur un passé récent entend inclure aussi le regard que portaient naguère les contemporains sur l'odyssée gaulliste qu'ils étaient en train de vivre : je cherche à décrire un monde et une manière d'être français dont le souvenir commence à s'éteindre. Dans ce premier tome, c'est le stupéfiant redressement du pays par le Général que je raconte, jusqu'à la chute du grand homme, après onze ans de pouvoir. Puisse ce récit personnel permettre de tirer, pour aujourd'hui, les leçons d'une résurrection française qui, sur le moment, semblait impossible. F.-O. G.
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Ceci est l'épopée drolatique d'une cuisinière qui n'a jamais eu peur de rien. Personnage loufoque et truculent, Rose a survécu aux abjections de cet affreux XX? siècle qu'elle a traversé sans rien perdre de sa sensualité ni de sa joie de vivre. Entre deux amours, elle a tout subi:le génocide arménien, les horreurs du nazisme, les délires du maoïsme. Mais, chaque fois, elle a ressuscité pour repartir de l'avant. Grinçant et picaresque, ce livre raconte les aventures extraordinaires d'une centenaire scandaleuse qui a un credo:«Si l'Enfer, c'est l'Histoire, le Paradis, c'est la vie.»
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«J'écris des romans pour raconter des histoires. Depuis longtemps, j'en avais une qui me courait dans la tête et qui se déroulait dans l'Allemagne nazie du siècle dernier, en Bavière. Une histoire d'amour, d'amitié.
Malgré toutes mes lectures sur la période hitlérienne, je n'ai jamais réussi à comprendre pourquoi tant d'Allemands "bien", respectables, avaient pris à la légère la montée du nazisme tandis que les Juifs tardaient étrangement à fuir. Par quelle aberration, à cause de quelles complaisances, quelles lâchetés, le nazisme fut-il possible? Qu'était-il arrivé à ce grand pays de musiciens, de philosophes et de poètes? Ces questions-là n'ont jamais cessé de me hanter.
Je crois que l'histoire d'Élie, Elsa, Lila, Karl et les autres apporte quelques clés.
Après tout, il n'y a que les fous pour tenter de répondre à ce genre de questions, les fous ou les personnages de roman.» Franz-Olivier Giesbert.
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Ce livre est certes un roman avec une histoire, des personnages, mais c'est aussi un conte philosophique qui dénonce avec humour et férocité l'évolution de notre société. L'action se déroule dans une dizaine d'années, par un été de canicule, et commence à Marseille, au Cercle des Nageurs, avec la rencontre entre Diane, la narratrice, et Antoine Bradsock, le héros d'un « Très Grand amour », un écrivain octogénaire, atteint d'un cancer très grave, qui rêve de finir en « beauté ».Au fil de cet amour qui va durer trente-trois jours, le lecteur découvre un monde martyrisé par un soleil pesant, l'action de sectes de toutes sortes, des règlementations qui limitent toujours plus la liberté d'expression, pendant que, dans les rues, les esprits s'échauffent et les manifestations se multiplient. S'il y a une morale dans ce livre, c'est celle de la citation de Boileau qui se trouve en exergue : « Il faut rire avant d'être heureux, de peur de mourir avant d'avoir ri ».
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La dernière fois que j'ai rencontré Dieu
Franz-Olivier Giesbert
- GALLIMARD
- Blanche
- 25 Octobre 2018
- 9782072828027
« Autant vous prévenir tout de suite : ceci n'est pas un ouvrage de théologie. Si c'est ce que vous attendez, débarrassez-vous en sans tarder. J'ai un grand respect pour elle mais, à haute dose, il me semble qu'elle peut tuer la foi.
Or, mon sujet, c'est précisément la foi. La foi du charbonnier, celle qui vous donne un sourire stupide du lever au coucher, celle qui vous porte vers les autres, les fleurs, les enfants, les bêtes, celle qui ne s'apprend pas dans les livres. La foi qui est le petit nom de Dieu. Je récuse l'idée qu'à des questions simples, il faille des réponses compliquées.
L'existence de Dieu ne se prouve pas, elle ne se prouvera jamais. Elle se sent.
Il y a plusieurs années, dans un livre consacré à ma mère (Dieu, ma mère et moi), j'avais parlé de mon rapport à Dieu mais la pudeur m'avait retenu ; j'avais peur du ridicule. L'âge venant, elle ne filtre plus rien, on voit même à travers et il m'est devenu aisé de dire la vérité crue. La voici.
J'ai écrit les pages qui suivent pour vous raconter le roman vrai de mon Dieu tout en partageant avec vous les moments où je l'ai rencontré. J'ai aussi écrit ces pages pour vous convaincre des bienfaits de la réconciliation entre le cosmos et soi, qu'on appelle le panthéisme. Il est temps d'en mettre dans toutes religions. Il les apaisera, les embellira. »
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Experte en amour, pâtisseries et chansons de troubadour, Tiphanie dite Belle d'amour a été l'une des suivantes de Saint Louis et a participé, en première ligne, aux deux dernières croisades en Orient. Mais sa vie, qui aurait pu être un conte de fées, tourne souvent au cauchemar.
Jetée très jeune sur les chemins du royaume après la condamnation à mort de ses parents, elle est réduite en esclavage à Paris d'où elle s'échappe pour répondre à l'appel des croisés, s'embarquer vers la Terre sainte et entamer un voyage d'initiation. Grâce à ses talents de guérisseuse, elle gagnera la confiance du roi avant d'apprendre auprès de lui l'Islam, la guerre et beaucoup d'autres choses.
Épopée truculente et pleine de rebondissements, Belle d'amour raconte un destin de femme mais aussi le Moyen Âge au temps des croisades. Une époque qui rappelle beaucoup la nôtre : politique et religion s'y entremêlent pendant que l'Orient et l'Occident se font la guerre au nom de Dieu.
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Entre les lattes du plancher de la maison dont il a hérité à Nantucket, aux États-Unis, un Français découvre les mémoires d'une aïeule. Après avoir déchiffré et mis au propre le manuscrit, il nous livre l'ébouriffant récit des aventures de Lucile Bradsock, qui a traversé la Révolution Française, la guerre de Sécession, les guerres indiennes et observé de près la traite négrière.
Dans la lignée de La cuisinière d'Himmler, Franz-Olivier Giesbert déshabille la grande Histoire pour la réécrire du point de vue d'un personnage décalé à souhait. Dentiste surdouée, et infatigable séductrice, Lucile entre où elle veut et quand elle veut. Elle rencontre ainsi les grands de ce monde - de Robespierre à Fouché, de Louis XVI à Napoléon et aux premiers présidents américains - et infléchit insensiblement le cours de l'Histoire, dès qu'elle en a l'occasion. Fâchée avec les sans-culottes, admiratrice de Mirabeau, anti-esclavagiste, vomissant les fédérés, Lucile Bradsock hait la violence et la barbarie et lui oppose un amour immodéré des hommes et de la vie. Hommes qu'en outre elle ne se prive jamais d'épouser ou d'assassiner, suivant les circonstances.
Bref, un livre irrévérencieux au possible qui réussit la prouesse inédite de passer en revue un siècle d'Histoire à cheval entre la France et l'Amérique. Deux pays passionnément aimés par Franz-Olivier Giesbert, et qu'il n'avait jusqu'alors jamais entremêlés à ce point.
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«On l'appelait "l'Américain". Après le Débarquement, il avait rencontré ma mère lors d'un bal donné à Rouen, en l'honneur des libérateurs. Et il s'était fixé en Normandie. Il me battait beaucoup. Il battait, surtout, beaucoup maman. C'est pourquoi j'ai passé mon enfance à vouloir le tuer. Ma haine contre lui ravagea tout en moi, ma lucidité et mon humanité. Jusqu'à sa mort. Mais jamais je n'oublierai le sourire souffrant qu'il traînait partout et qui, aujourd'hui encore, me fend le coeur.» Franz-Olivier Giesbert.
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"Sur son lit de souffrances, quelques semaines avant de mourir, maman m'avait mis en garde : "Qu'est-ce que c'est bête, un homme.
- Je ne comprends pas. - C'est bête, égoïste et pas fiable. Antoine, promets-moi de ne jamais te comporter comme un homme." Je me souviens que j'avais hoché la tête. Encore une promesse que je n'ai pas tenue. Je suis toujours resté à l'affût. Même quand j'étais heureux en ménage, ce qui fut souvent le cas, je continuais à rechercher le très grand amour, celui qui, selon Spinoza, constitue un "accroissement de nous-même".
C'est exactement la sensation que j'éprouvais en observant la jeune fille aux cheveux d'or. Je m'accroissais. Je m'élevais aussi."
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'Je n'ai jamais eu à chercher Dieu : je vis avec lui. Avant même que je sois extrait par des spatules du ventre de ma mère où je serais bien resté, si on m'avait demandé mon avis, il était en moi comme je suis en lui. Il m'accompagne tout le temps. Même quand je dors.
C'est ma mère qui m'a inoculé Dieu. Une caricature de sainte mystique qu'un rien exaltait, des pivoines en fleur aussi bien qu'une crotte de son dernier-né, au fond du pot. Je suis sûr qu'elle avait de l'eau bénite en guise de liquide amniotique. Elle exsudait la foi.'
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Le huitième prophète ou les aventures extraordinaires d'Amros le Celte
Franz-Olivier Giesbert
- GALLIMARD
- Blanche
- 2 Mai 2008
- 9782070121496
Mari de la belle Aure et homme à tout faire du roi Zoris, Amros le Celte est un esprit curieux et un guerrier puissant. La destruction du royaume des Chênes noirs par d'autres barbares puis sa capture par des Grecs vont lui ouvrir le monde, à une époque où, le fait est peu connu, sept sages, philosophes ou prophètes, surgissent sur différents continents, en disant à peu près les mêmes choses : Pythagore, Zarathoustra, Confucius, Lao-tseu, Bouddha, Zacharie, Héraclite. C'est auprès d'eux, parfois contre eux, ou malgré eux, qu'au terme d'une odyssée picaresque autant qu'intellectuelle Amros, nouveau Candide, finira par comprendre qui est le huitième prophète.
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Après la découverte d'une tête coupée dans une mallette, Marie Sastre, commissaire de police végétarienne, est chargée de l'enquête qui la mènera dans le monde des abattoirs et des hôpitaux, en Provence et en Normandie. Qui est l'homme qui enlève des jeunes filles dans la vallée de la Seine ? Y a-t-il un rapport entre ces crimes et les greffes de têtes auxquelles procède un mystérieux médecin ? Faut-il croire à la transmigration des âmes théorisée par les penseurs grecs ? Dans sa recherche de la vérité, la commissaire Marie Sastre ira de découverte en découverte jusqu'au rebondissement final. Un roman policier haletant placé sous le signe de Pythagore.
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«Mitterrand était meilleur et pire qu'on le croyait. Ce libertin du pouvoir s'aimait trop et se pardonnait tout. Mais il ne mentait pas tout le temps. Il ne se moquait pas de la misère du monde, ni du malheur des siens. Il était sincèrement pour l'égalité entre les hommes, plus qu'entre les sexes. Il avait la tête pleine du siècle des Lumières d'où il venait, après un crochet à la fin du XIX?, du côté de Thiers ou de Gambetta, selon les jours. Même quand les chandelles de l'Élysée se furent éteintes pour lui, il continua à tenir tête à la maladie qui crispait son sourire et alourdissait ses paupières sans jamais lui faire perdre son regard d'enfant mutin. Il était l'homme qui disait sans cesse non ; non à de Gaulle, non au PC, non à son passé, non à son cancer, non à la mort. [...] Avec lui, j'étais comme l'Hermione de Racine. Je l'aimais trop pour ne le point haïr ; je le haïssais trop pour ne le point aimer.»
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Histoire intime de la Ve République, I, II et III
Franz-Olivier Giesbert
- Gallimard
- Blanche
- 9 Novembre 2023
- 9782073047649
Ce coffret contient les trois volumes : Le Sursaut, La Belle Époque et Tragédie française.
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«La fin du monde, ça sera quand le Soleil et la Terre se mélangeront pour former la même soupe lumineuse. Dans le Mercantour, au nord de la Provence, là où les Alpes commencent à fatiguer, c'est souvent la fin du monde. Surtout l'été. Ce jour-là, par exemple. L'air ébouillantait tout. Les yeux, les bras, les jambes, mais aussi les poumons. C'est pourquoi il respirait à petites goulées, Marcel Parpaillon, en montant le sentier pentu qui menait à la bergerie, aux Hautes-Cougourdes. Il avait l'air de rigoler, mais c'était le soleil qui l'aveuglait. Au-dedans de lui, la peur battait du tambour et même plusieurs tambours. Il marchait lentement, car il tenait à peine sur ses jambes. À cause de son âge, quatre-vingts ans bien sonnés, et d'un mauvais pressentiment, depuis les cris qui, quelques minutes auparavant, avaient crevé le ciel, du côté de la bergerie.»