Olivier Remaud nous entraîne dans la danse des montagnes. Philosophe et grand marcheur, il explore la dimension vitale de ce que nous voyons toujours comme inanimé : les montagnes, les falaises, la roche. Dans une langue très poétique, son exploration révèle la vie qu'elles contiennent, la vie dont elles procèdent.
Comment voir la vie sauvage avec des yeux nouveaux ? Olivier Remaud nous fait passer derrière les apparences. La neige crisse, la banquise craque, des blocs de glace dérivent sur l'océan. On navigue en kayak, on plonge dans des eaux froides, on entend les voix de peuple autochtones. Des écosystèmes entiers surgissent d'une nature que l'on croyait vide. Ce livre est un éloge des vies inattendues. C'est aussi une réflexion sur la discrétion comme art de cohabiter avec des entités non humaines.
Jamais un marin n'avait autant marché que lui.
Des côtes danoises du Jutland à la péninsule du Kamtchatka, il devait unir la terre et l'eau sur une même carte du monde.
Il arpenta les steppes et les forêts de la Tartarie, franchit ses monts et ses vallées, descendit ses rivières. Il atteignit la pointe nord de l'Extrême-Orient, traversa la partie septentrionale de l'océan Pacifique et vit la Grande Montagne sur les rivages de l'Amérique.
Avec les vents contraires, les complications du pouvoir et la pensée du retour. Jusqu'au naufrage.
Le récit des tribulations de Vitus Bering (1681-1741), explorateur danois et capitaine qui mena, au tournant du siècle des Lumières, des expéditions titanesques vers les confins de la Sibérie et même au-delà, vers l'Alaska.
Olivier Remaud raconte l'odyssée de ce grand marin que rien n'ennuyait plus que les rivalités politiques et les spéculations des cartographes. Il décrit les choix et les doutes d'un homme de plein vent, né voyageur, qui vécut comme un nomade avant d'échouer sur une île. Une vie dans laquelle une femme d'action, son épouse Anna, joua un rôle majeur. Entre Ulysse et Gulliver, un portrait intime qui se lit comme un roman d'aventures.
Voici un livre qui se propose de parler de la solitude en parlant de la société ; un livre qui précise ce que signifie le fait d'aimer être seul ; un livre qui s'adresse au voyageur qui est en nous et sollicite notre sens de la justice ; un livre, enfin, qui nous invite à repenser la solitude volontaire pour y voir d'abord, et avant tout, une expérience de liberté et un ressort critique.
On ne donne aucune recette de bonheur. On ne conseille pas non plus de choisir entre la contemplation et l'action, la sagesse et la politique.
Pour définir un bon usage de la solitude, on se demande plutôt : Que fuyons-nous dans le voyage ? Que trouvons-nous dans la solitude ? Que veut dire être à soi ? La société nous suffit-elle ? Quel genre de citoyen est le solitaire ? Peut-on se rendre solidaire quand on est solitaire ? Pourquoi faut-il croire en la Nature ?
Le point de départ de ce livre est le suivant : le cosmopolite n'est pas toujours un individu aisé qui s'adapte avec succès à des situations nouvelles, c'est aussi quelqu'un qui connaît le désajustement social. Loin de se sentir à l'aise partout où il se déplace, il est d'abord désorienté. Si l'on veut répondre aux objections, récurrentes dans les débats internationaux, à l'encontre d'une conception élitiste et culturellement située qui revendique l'universalité, il faut élargir en ces termes la notion de citoyen du monde. Ne pas mesurer les actes des cosmopolites à l'image prototypique qui est véhiculée par le discours du cosmopolitisme permet d'analyser la variété des expériences de désorientation, et à cette variété correspondent des épreuves communes qui redéfinissent le rôle social du citoyen du monde.
Dans la première partie sont examinées les expériences de l'exil, le critère sociologique de la mobilité et la figure du Robinson. Dans la deuxième partie est considérée à nouveaux frais les conceptions d'un citoyen du monde qui serait un spectateur impartial. La troisième partie a pour objet la façon dont ceux qui vivent la désorientation s'emploient à résoudre le problème pratique d'une humanité commune en combattant les mésusages de la catégorie d'époque, la puissance de la bêtise et la tyrannie du Zeitgeist qui s'exprime dans la langue ordinaire, jusqu'à remettre en cause le sens commun existant.
Giambattista Vico (1668-1744), figure majeure de la philosophie de l'histoire, découvert en France grâce aux traductions qu'en fit Michelet, est surtout connu pour son oeuvre maîtresse, La Science nouvelle. Il ouvre un chemin original dans le XVIIIe siècle européen en développant quelques idées majeures : les hommes ne font pas l'histoire mais ils créent leur monde civil. La condition historique s'apparente à une médecine de l'âme. Vico explique les commencements des sociétés humaines par la force d'une imagination poétique. Il établit une « science nouvelle » du passé qui conjure les anachronismes du présent. Il interprète la décadence des nations comme un défaut de connaissance de soi.
Nourri aux sources de la pensée grecque et latine, du droit romain, de la Bible et des récits d'Homère, Vico propose à ses contemporains une large réflexion sur la nature humaine, l'éducation de la jeunesse, la logique sociale des croyances, les règles de la méthode historienne et le processus de civilisation.
A travers une relecture globale de l'oeuvre du penseur napolitain, le but de ce livre est d'éclairer quelques-unes des interrogations qui ont forgé la pensée moderne de l'histoire.
Une introduction à une pensée d'accès parfois difficile, récemment redécouverte en France notamment grâce à la nouvelle traduction de La Science nouvelle parue chez Fayard.