Il fut un temps où Jean Kervella était marin.
Désormais à la retraite, la routine s'ancre à l'immobilité de la terre ferme ; l'ennui de la vie à quai et la mélancolie s'installent. Alors, pour combattre l'appel du large et oublier qu'entraîné vers sa fin, ses forces peu à peu l'abandonnent, il se réfugie dans ses souvenirs. A travers cette histoire simple, Pierre Loti (1850-1923) décrit avec pudeur mais réalisme le destin de l'homme, irrémédiablement lié au temps qui passe.
Pierre Loti embarque au mois de mai 1883 sur L'Atalante pour participer à la campagne du Tonkin. Il publie le récit, heure par heure, de la prise de Hué dans Trois journées de guerre en Annam, texte qui paraît dans les colonnes du Figaro. Loti est alors mis en disponibilité par le gouvernement de Jules Ferry qui lui reproche la férocité et la cruauté qu'il attribue aux soldats français.
Il nous livre ici la minutieuse description d'une violente conquête coloniale de l'actuel Vietnam menée sous couvert d'une entreprise de civilisation et de pacification.
En 1890, pour son dixième anniversaire, le journal Le Tabac - bimensuel indépendant à la gloire de l'" herbe à Nicot " - interroge les sommités faisant partie du Tout-Paris littéraire, artistique, scientifique et mondain : " Êtes-vous pour ou contre le tabac ? " La diversité des réponses d'une centaine de personnalités - parmi lesquelles Joris-Karl Huysmans, Pierre Loti, Stéphane Mallarmé, Hector Malot ou Jules Verne pour le monde littéraire - illustre avec humour et finesse l'intensité d'un débat plus que jamais d'actualité un siècle plus tard.