Au retour de l'Inde, en 1900, Pierre Loti visite la Perse pendant quelque six semaines. Il dresse un tableau des moeurs féodales d'un pays tenu à l'écart du monde. Cette édition est complétée par des notes inédites et des photos de l'auteur datant de 1900.
Avec au maroc, en 1890, pierre loti invente sa formule et, d'emblée, il atteint une maîtrise absolue.
Ce récit d'une ambassade à la cour de fez va bien au-delà de l'anecdote, en soi fort intéressante puisqu'il s'agissait, à l'époque, d'un royaume secret où les étrangers ne pénétraient que rarement : la sensibilité de l'auteur s'exprime à travers l'écriture, mais aussi à la manière d'un peintre et d'un musicien. cette édition est complétée par un mois du journal intime inédit qui comprend, notamment, une visite à tétouan.
Le Désert est le premier volet d'une trilogie dont les deux autres La Galilée et Jérusalem sont parus chez le même éditeur.
Ce livre retrace le voyage effectué en 1894 par l'auteur à travers les solitudes du Sinaï. Intensité de la lumière, splendeur des paysages minéraux, somptuosité de l'écriture : certaines pages de ce livre sont de véritables morceaux d'anthologie.
Pierre loti (1850-1923) fut un romancier à succès et un mondain courtisé.
C'est pourtant le même homme qui, délaissant les honneurs, partit pour le sinaï en février 1894. son ami claude farrère le décrivait comme " un agnostique qui ne se résigna jamais à renoncer à dieu ", d'où ce voyage en terre sainte qui nourrira son inquiétude religieuse et lui inspirera l'une de ses oeuvres majeures, récit de voyage autant que quête spirituelle sous forme de triptyque. après avoir saisi l'intemporalité et la virginité du sinaï (le désert), il observe minutieusement églises et pèlerins dans jérusalem avant de peindre des paysages en mots, les évangiles à la main tel un guide (la galilée)
Pierre loti (1850-1923) fut un romancier à succès et un mondain courtisé.
C'est pourtant le même homme qui, délaissant les honneurs, partit pour le sinaï en février 1894.
Son ami claude farrère le décrivait comme " un agnostique qui ne se résigna jamais à renoncer à dieu ", d'où ce voyage en terre sainte qui nourrira son inquiétude religieuse et lui inspirera l'une de ses oeuvres majeures, récit de voyage autant que quête spirituelle sous forme de triptyque.
Après avoir saisi l'intemporalité et la virginité du sinaï (le désert), il observe minutieusement églises et pèlerins dans jérusalem avant de peindre des paysages en mots, les evangiles à la main tel un guide (la galilée).
Le 15 mars 1871, le jeune aspirant Julien Viaud embarque à Lorient sur le Vaudreuil, un aviso à hélice pour un long voyage dans les mers du sud. C'est sa première campagne. Il arrive le 11 octobre à Valparaiso qu'il quitte le 19 décembre sur la frégate à voiles La Flore. Il aborde l'Île de Pâques le 3 janvier suivant pour une escale de quatre jours. C'est là que Julien naît à la littérature, en écrivant ce Journal d'un aspirant de La Flore accompagné de dessins. Il est au milieu du Grand Océan, dans une région où l'on ne passe jamais, une île mystérieuse et isolée ;
Aucune autre terre ne gît en son voisinage et, à plus de huit cents lieues de toutes parts, des immensités vides et mouvantes l'environnent. Elle est plantée de hautes statues monstrueuses, oeuvres d'on ne sait qu'elle race aujourd'hui dégénérée ou disparue, et son passé demeure une énigme. J'y ai abordé jadis, dans ma prime jeunesse, sur une frégate à voiles par des journées de grand vent et de nuages obscurs ; il m'en est resté le souvenir d'un pays à moitié fantastique, d'une terre de rêve. Pierre Loti.
Cet ouvrage, présenté lors de sa première publication dans l'émission Thalassa (France 3) et remarqué par le magazine Ushuaïa, a été entièrement revu et corrigé pour cette nouvelle édition.
Ce que nous demandons à la littérature ne tient pas au loisir. Mais bien à notre rapport au monde. Nous n'en attendons pas leçon, mais nous lui demandons d'agrandir nos questions, de nous aider à être plus forts pour déchiffrer le réel. Et ce n'est pas, pour un auteur, le moindre défi. On connaît Loti pour ses romans : ils vieillissent. Mais ses carnets de voyage, et les récits par lesquels il se saisit à bras le corps d'un minuscule fragment de réel et nous l'offre, on a encore ce continent d'écriture devant nous. Le livre de la pitié et de la mort, central dans l'oeuvre de Loti, rassemble une série de textes autobiographiques ayant tous pour objet le rapport à la mort, ses rituels.
Rien de morbide ni de glauque : ce que nous approchons, ce sont les maisons, ces deux chaises de jardin où les deux soeurs âgées vont s'asseoir tandis qu'on enterre le chat, mais qu'on retrouvera lorsque la tante Claire, une des deux soeurs, passera elle aussi. Si Loti aborde ce qui ne peut se décrire, c'est en toute connaissance de la leçon à prendre pour l'art des histoires : la présence et les visages, comme ces enfants malades de Pen-Bron (le cimetière en existe toujours), ou ces scènes de son quotidien d'officier naval (lire aussi cette exhumation de marins morts, dans mon Aimez-vous assez Loti ?). L'écriture, depuis le XIXe siècle finissant d'où nous vient Loti, jusqu'à notre atelier contemporain, n'a cessé de se donner pour tâche l'immédiat présent. C'est ce qui fait la haute modernité de ce qui se joue ici sous ces textes, l'éclatement à quoi ils procèdent, dans l'ordre pourtant le plus élémentaire. FB Photographie de couverture (et insérée début du livre) : Jacques Bon.
Pierre Loti fut par excellence l'écrivain du voyage, Au Maroc, Vers Ispahan, L'Inde (sans les Anglais), le triptyque sur la Terre (Le Désert, Jérusalem, La Galilée) parus chez le nième éditeur, en témoignent.
C'est la partie la plus singulière et la plus durable de l'oeuvre de Pierre Loti. Surprenante histoire d'arroseur arrosé, ce court récit de Loti est des moins connus, sans doute parce qu'il fait peur. La farce burlesque y cache le spectre grimaçant d'un mal horrible qui n'épargne ni les " dames " algériennes de ce faux conte oriental ni les jeunes matelots français chers au coeur de Loti. Texte agressif et virulent, ce serait un pamphlet si ce n'était aussi un admirable poème en noir et blanc dédié à la Kasbah d'Alger.