Après la mort d'un être cher, on est malheureux, on a du chagrin. La mort, on doit pouvoir en parler. Dire la vérité à un enfant lui permet de faire le deuil, d'exprimer son chagrin et de sentir peu à peu que la vie continue et qu'il a le droit d'être content de vivre.
Mine de rien, quand quelqu'un qu'on aime meurt, ça rassure de savoir que la vie continue et qu'on a le droit d'être heureux.
Les larmes, ça n'est pas toujours facile à comprendre. Elles peuvent même couler n'importe quand et pour n'importe quoi. Parfois, c'est parce qu'on a très mal, d'autres fois, c'est pour de faux comme les crocodiles. Mais pleurer, ça soulage tellement.
Depuis l'histoire du soir, rassurante, les pipis de nuit, les cauchemars et les rêves, la peur du noir jusqu'au petit déjeuner, dormir est une grande aventure qu'il faut parfois accompagner.
«Bientôt nous aurons un bébé à la maison. Je me demande bien si c'est un frère ou une soeur. À partir de maintenant tout sera différent, ça me fait tout drôle, mais je crois que ce sera bien».
Quand on est petit on a des secrets. Certains sont tendres, d'autres trop lourds à porter. Quand ils pèsent trop, en parler à un adulte de confiance, ça peut aider.
Les câlins, il y en a de toutes sortes. On peut se serrer très fort dans les bras, se faire des bisous. S'envoyer des lettres douces. On peut se faire des câlins avec les yeux et les sourires. C'est pour se dire qu'on s'aime et qu'on se veut du bien. Mais il y a des câlins qui nous enferment et nous déplaisent et ceux-là il faut s'en protéger.
Les parents divorcent car ils ne s'aiment plus assez pour vivre ensemble, on est très malheureux. Un divorce, ça fait souffrir tout le monde. Mais il faut savoir que ce n'est pas de notre faute. Les parents ne divorcent jamais de leurs enfants et les aiment toujours.
Mine de rien, quand les parents se séparent, s'ils se respectent et nous respectent, tout se passe mieux dans notre coeur.
On ne sait pas toujours pourquoi on pleure:de tristesse ou de colère, quand on se fait mal, quand on a peur de ne pas y arriver ou quand on a honte. On peut aussi pleurer quand on nous gronde ou quand notre coeur est lourd, ça montre qu'on a besoin d'être aidé et consolé. Mais quand on voit un grand pleurer, on est chamboulé. Souvent on croit que c'est de notre faute. C'est pour ça que c'est bien quand on nous explique qu'on y est pour rien.
Il y a plein de sortes d'amour: l'amour des amoureux, l'amour pour les parents, les frères les soeurs et l'amitié qui est une sorte d'amour. Et puis il y a les gestes de l'amour, les baisers, les câlins, les caresses et là il y a des choses permises et des choses interdites, dans les familles ou entre adultes et enfants. Il y aussi des adultes, même les parents, qui nous approchent d'une manière qui nous met mal à l'aise. Ils disent qu'ils nous aiment beaucoup et qu'ils veulent nous faire un câlin et nous toucher là où c'est interdit. Tous les adultes savent que c'est défendu par la loi.
Il arrive qu'un enfant se retrouve seul dans la vie, prêt à être adopté. Il arrive que des parents désirent très fort un enfant. Quand ils arrivent tous à se rencontrer et à s'adopter, c'est une merveilleuse aventure.
Les petits ont du mal à prêter: se séparer d'un jouet, d'un doudou, c'est se séparer d'une partie d'eux-mêmes. Apprendre à prêter petit à petit, c'est le premier pas vers la sociabilité.
Parfois des adultes ne respectent pas notre corps, certaines caresses sont interdites. Il ne faut pas les laisser faire et en parler aussitôt à une personne en qui on a confiance. Personne n'a le droit de nous toucher si nous ne le voulons pas. Mais les bons gros câlins bien tendres des grandes personnes qui nous aiment et nous respectent, ceux-là font toujours du bien.
Mine de rien, quand on se sent respecté, les vrais câlins, ça fait partie des bonheurs de la vie.
L'hospitalisation est une aventure difficile à vivre pour un petit enfant. Pour dédramatiser et rassurer les petits lecteurs, tous les stades des interventions sont expliqués par les auteurs.
Ceux qui nous aiment, nos parents et les adultes de confiance, sont les seuls autorisés à décider pour nous. Cela nous protège.
Accueillir un bébé à la maison, c'est un grand bouleversement pour tout le monde, même pour le bébé. Ça oblige chacun à changer un peu sa manière de vivre et d'être ensemble. Parfois, ça ne se passe pas bien, mais finalement c'est formidable de devenir un grand frère ou une grande soeur, même si on est à la fois très jaloux, très malheureux, très fâché et très, très content...
Mine de rien, c'est formidable de devenir grand frère ou grande soeur, ça provoque plein d'émotions nouvelles et ça fait penser autrement.
Quand on a une grosse colère, on sent des choses très fortes dans son coeur et ça fait mal. Les grandes personnes disent qu'on fait un caprice, mais parfois il y a des choses vraiment pas justes pour nous, les petits ! Une colère, ce n'est pas facile à vivre.
C'est important avant l'opération de savoir ce qui va nous arriver. Cela dédramatise et cela rend plus fort pour traverser ce moment. Une fois guéri, on se sent fier.
Parfois on rencontre quelqu'un et on se sent bien avec lui, on ne sait pas vraiment pourquoi. Mais on a plaisir à être ensemble. Parce que c'est lui, parce que c'est nous. Avec un ami, on peut tout partager: les rires, les jeux, les secrets et les amis !
Quel changement, pour les grands et les petits ! Mine de rien, c'est une aventure de déménager et de faire connaissance avec des gens et des lieux nouveaux. Souvent ça fait grandir.
Découvrir une nouvelle famille.
Vivre dans une famille recomposée, avec son beaupère ou sa belle- mère, ses demi-frères ou ses demi-soeurs, comme dans toute famille, c'est parfois compliqué, mais c'est toujours une belle aventure.
Il n'y a pas de honte à être jaloux. Tout le monde est jaloux de temps en temps. La jalousie est un des grands sentiments des humains. Quand on découvre la jalousie, ce n'est pas très confortable mais souvent c'est que l'on a envie d'être comme quelqu'un qu'on admire et de lui ressembler. C'est bon de le comprendre.
Les écrans, les journaux, les livres diffusent des images qui peuvent impressioner durablement les enfants. Certaines sont violentes, incompréhensibles, toxiques. Il est important de les sélectionner et de les commenter.
Mine de rien, les grandes et les petites peurs nous aident à devenir grands.
Tout le monde peut être violent, même avec des gens qu'on aime énormément. Souvent, on ne s'en rend même pas compte, on ne fait pas exprès d'être violent, même en jouant.