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Dès la première phrase, vous entrez dans le livre, ce livre que vous écrivez en le lisant et que vous finirez par ramasser sur la banquette du train qui vous a conduit de Paris à Rome, non sans de multiples arrêts et détours.
Le troisième roman de Michel Butor, paru en 1957, la même année que La Jalousie d'Alain Robbe-Grillet, Le Vent de Claude Simon et Tropismes de Nathalie Sarraute, reçut d'emblée un excellent accueil de la critique. Couronné par le prix Renaudot, traduit dans vingt langues, c'est encore aujourd'hui le plus lu des ouvrages du Nouveau Roman. -
Avec son légendaire talent de conteur, Michel Butor raconte l'histoire de la littérature française comme vous ne l'avez jamais lue : La Fontaine et Racine, Perrault et Chateaubriand, Proust et Céline, mais aussi la naissance du roman, l'Orient et ses fées, l'utopie, les métamorphoses de l'alexandrin ou encore les poètes de la Résistance...Au fil d'échanges vivants et malicieux, cette figure majeure du Nouveau Roman resitue chaque auteur dans son époque, explique le mouvement qu'il a incarné.Chez Butor, tout pétille. Il nous invite ici à une véritable fête de l'esprit.
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« L'Emploi du temps, le deuxième roman de Butor, qu'il commence à écrire pendant l'hiver 1954, se présente comme un récit policier. À Bleston, ville inspirée de Manchester, Jacques Revel, chargé de la correspondance avec la France aux établissements Mattews and Sons, relate par écrit les événements qui lui sont arrivés au cours des huit derniers mois. Le récit n'est pas linéaire mais brasse des strates temporelles différentes, faisant référence au canon, une des structures fondamentales de la polyphonie. Dans la première partie, qui se déroule au mois de mai, le narrateur décrit ce qui s'est passé au mois d'octobre de l'année écoulée ; dans la seconde, il rapporte les faits du mois de novembre précédent mais aussi ceux du mois en cours - celui de juin - et ainsi de suite, selon une architecture extrêmement complexe, qui conduit Michel Butor à rédiger jusqu'à cinquante fois un même passage. »
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« Il en fait trop : non seulement le théâtre, mais le roman, non seulement les invectives, mais les chansons, les petites épopées, mais le promontoire du songe ; non seulement la littérature mais le dessin. Il finira par nous prendre toute la place ! ».
Dans cet ouvrage qui prend la forme d'un florilège, Michel Butor nous ouvre les portes de l'oeuvre impressionnante de Victor Hugo, d'ordinaire rassemblée en une vingtaine de volumes massifs. L'approche ici est bien différente. Plus simple, plus intime, plus ludique aussi ? le lecteur aura même droit à des dessins signés Victor Hugo ?, les morceaux sont choisis, souvent inattendus, et précédés d'un court commentaire de Michel Butor. Une main tendue vers ce grand homme, un recueil pour découvrir ou redécouvrir, toujours avec envie, l'oeuvre d'un des plus grands écrivains du XIXe siècle... et de tous les temps. -
«Respirez l'air de 50 États ! De ville en ville, de frontière en frontière, de la côte Atlantique à la côte Pacifique ! Des centaines de fleuves, des centaines d'oiseaux, des centaines de voix ! Les Européens, les Noirs, les Indiens ! Vivez aujourd'hui avec votre famille la rigolade, l'aventure, le drame du passé, du présent et du futur de l'Amérique ! [...] Mobile ! Une orgie de surprise et de frissons !».
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La mémoire des sentiers ; entretiens avec Fabrice Lardreau
Michel Butor
- Arthaud
- Versant Intime
- 24 Janvier 2018
- 9782081393233
« Chaque moment est complexe, au sens mathématique de «nombre complexe» ; il est traversé d'échos, d'harmoniques. Et, parmi les activités humaines, parmi tous les registres possibles de paysages, la marche en montagne est la plus propice pour générer ces harmoniques ».
Infatigable voyageur, Michel Butor a côtoyé tout au long de sa vie les cimes du monde. Source inépuisable d'émerveillement, la montagne fut pour lui un formidable catalyseur d'idées, occupant une place primordiale dans son travail d'écriture. Depuis les versants du Nouveau-Mexique jusqu'aux sommets du Japon, en passant par le massif des Voirons, l'auteur de La Modification nous convie à une promenade intime et littéraire au gré des sentiers de son existence.
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Dans l'oeuvre au long cours de Michel Butor, la poésie a pris une place toujours plus vaste, à la mesure de son formidable appétit de découverte et d'expérience, à la mesure de l'immense liberté qui l'anime : les formes, les bruits de langue, les images, les méditations explosées, les improvisations érudites trouvent spontanément place au sein de compositions qui tiennent de la symphonie, de l'oratorio, voire de la fresque. Butor sait manier le langage comme un peintre sa palette ou un musicien son instrument, il veut tout signifier, tout suggérer, tout recréer, qu'il s'agisse d'un tableau, d'une mélodie ou d'un périple en eaux profondes.
Sans doute faudra-t-il un jour lire l'ensemble de ses compositions comme un défi de démiurge acharné à réinventer la Création, avec çà et là des notes vibrantes et pures, des soupirs d'anges ironiques, des pensées abyssales et le désir d'un horizon d'écriture pareil à un écho qui n'en finirait pas.
Dans ce volume de Poésie/Gallimard, Michel Butor nomadise à travers son oeuvre immense et compose le parcours d'écriture qu'il entend partager aujourd'hui.
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Ces recherches correspondent à une étape dans le développement de la forme romanesque : le «nouveau roman» a, en effet, au début des années soixante, déclenché une remise en cause de la tradition du récit, en même temps que la critique a cherché un approfondissement de l'esthétique littéraire. Du nouveau roman à Tel quel, Butor nous donne un exemple de ce qu'est véritablement un critique littéraire au travail. Le roman est systématiquement interrogé, dans sa forme, ses structures, ses personnages et sa fonction culturelle, puisqu'on interroge les rapports du roman et de la poésie, le rôle de l'«espace romanesque», l'usage des pronoms personnels, etc. Mais c'est aussi et plus généralement une réflexion sur la littérature et le livre même à quoi se livre l'un des tenants de l'effort de renouvellement du genre romanesque au XX? siècle.
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étendards étendoirs
Michel Butor
- Artgo & Cie
- Au Coin De La Rue De L'enfer
- 18 Octobre 2021
- 9782919642052
À l'occasion des Rencontres littéraires en Haute Provence 2012, quarante-quatre poèmes écrits pour des livres d'artistes réalisés avec Youl Criner.
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"Quand on atteint les quatre-vingt on écrit en octosyllabes si je deviens nonagénaire je saurai compter jusqu'à neuf c'est nettement plus difficile mais sonne tout différemment j'ai essayé cela produit une sorte d'hésitation" Michel Butor
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La question de la modernité semble désormais obsédante : quand débute-t-elle ? De quoi est-elle faite ? En littérature, la réponse de Butor est nette : c'est avec Baudelaire, Dostoïevsky, Mallarmé et Jules Verne que notre modernité s'annonce. Au XX? siècle, la déclinaison de cette tendance fait se succéder Raymond Roussel, Proust, Joyce, Pound et Faulkner. Ce qu'on a appelé le «nouveau roman» a déclenché une réflexion sur l'histoire contemporaine de la littérature, et la critique se faisait combattante, sûre d'une évolution imminente. Depuis, les certitudes ont quelque peu vacillé, mais cette première réception des écrivains du tournant et du début du siècle constitue à son tour un moment de l'histoire de la critique et de l'analyse littéraires.
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Hormis quelques lecteurs fidèles, attentifs au mouvement d'ensemble de son oeuvre, qui connaît vraiment Michel Butor poète ? Pour le grand public, il demeure ce romancier, auteur de La Modification, qui reçut en 1957 le prix Renaudot, il se voit inexorablement identifié à ce livre, et cantonné à travers lui dans l'aventure du « nouveau roman ». Or la réalité est bien différente. Depuis la publication de Mobile, en 1962, c'est en direction de la poésie que s'est orientée son écriture, ou plutôt est-ce ce mot de poésie qui convient le mieux pour désigner l'inflexion de son oeuvre vers des expérimentations sans cesse renouvelées.
L'un des paradoxes, et non le moindre, de l'oeuvre poétique de Michel Butor est sa fausse désinvolture. Elle manifeste un goût prononcé pour une inventivité débridée, dans la lignée surréaliste. Hostile aux règles, elle existe comme détachée des contraintes littéraires et affiche une grande liberté d'allure. Élaborée au croisement d'une respiration et d'une méthode, il semble qu'elle offre à son auteur la possibilité d'une écriture au plus long cours, d'un souffle plus ample, d'un phrasé musical qui se déploie plus librement que dans les couloirs narratifs du roman, parfois étagé en strophes de prose où il paraît rebondir comme sur les marches d'un escalier. Et c'est alors la jubilation d'un homme-langue, revêtant tour à tour toutes sortes de tenues, qui se donne à entendre.
Michel Butor est un oiseau. Michel Butor est un indien rusé en salopette. Son oncle par alliance est un vieil Inca atypique. Il cherche comme lui, et comme Arthur, son petit-neveu turbulent de Charleville-Mézières, « une nouvelle façon de nous rendre à notre état de fils du soleil ». Michel Butor est un gourmand, un chef cuisinier, un marchand ambulant (d'un temps passé). Je le vois en aviateur, en Merlin, en Hermès, en cambrioleur, en horticulteur habile, en lyrique, en homme-orchestre et en jeune singe paradoxalement sage, souriant patron des scribes d'aujourd'hui et de naguère.
J.-M. Maulpoix
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Histoire extraordinaire - essai sur un reve de baudelaire
Michel Butor
- Folio
- Folio Essais
- 5 Avril 1988
- 9782070324712
Le jeudi 13 mars 1856, un peu avant 5 heures du matin, Jeanne Duval, qui vivait alors avec Baudelaire, le réveilla en faisant du bruit avec un meuble dans sa chambre.Le rêve qu'il vient d'interrompre lui semble si drôle qu'il écrit immédiatement à son ami Charles Asselineau pour le lui raconter en détail.Les rêves, on le sait, jouent dans l'oeuvre et la pensée de Baudelaire un rôle fondamental, mais celui-ci est le seul dont nous ayons la date, le seul dont nous puissions étudier, par conséquent, les circonstances qui sont en effet remarquables, puisque, la veille, le premier de ses livres venait enfin de paraître, la traduction des Histoires extraordinaires d'Edgar Poe, mais qu'il n'en avait pas encore d'exemplaire à sa disposition pour en faire cadeau à sa mère, cadeau qu'il lui fait en rêve.Le commentaire se développe en spirale, à partir de ces données précises, pour en étudier les tenants et aboutissants, la parution des Histoires extraordinaires n'étant que le prélude de celle du livre de poèmes dont les trois titres successifs - Les Lesbiennes, Les Limbes, Les Fleurs du Mal - correspondent à trois stades sur le chemin de la vie de Baudelaire.Peu à peu ce sont toutes les relations entre poésie et sexualité, poésie et révolution, poésie et suicide chez Baudelaire qui s'éclairent d'un jour nouveau.
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Quant au livre : triptyque en l'honneur de gauguin
Michel Butor
- Bnf Editions
- 29 Septembre 2000
- 9782717721119
Gauguin intervient non seulement par le titre de son grand tableau de Boston, mais aussi parce que, à un tournant décisif de notre histoire, il a tenté, Occidental, de s'immerger dans une culture antérieure au livre. D'où venons-nous ? Réflexions sur l'évolution du livre, instrument fondamental de notre civilisation, notamment au coeur des trois grandes religions monothéistes, dans sa forme et dans sa teneur. Où sommes-nous ? La place du livre a déjà profondément changé dans notre vie. Devant les problèmes actuels de la librairie, on assiste à la floraison d'un certain nombre de travaux qui mettent en question son fonctionnement et proposent des voies différentes. Une certaine confusion règne dans l'éclosion de genres plus ou moins nouveaux : livres illustrés, livres de peintre, livres de luxe, livres de poche, etc. Il s'agit d'y mettre un peu de clarté. Où allons-nous ? Les progrès des communications confrontent le livre auquel nous étions habitués à de nombreux défis. Quel parti peut-on tirer de ceux-ci pour améliorer le passage vers l'océan qu'on espère pacifique d'un nouveau millénaire ? Reproduction du tableau de Paul Gauguin, D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? sur le site du Museum of Fine Arts de Boston.
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Le 26 août 1887, depuis Le Caire où il était allé se rafraîchir des chaleurs d'Aden, Arthur Rimbaud écrit à son ancien directeur Alfred Bardey une longue lettre dans laquelle il lui raconte ses aventures depuis qu'il l'avait quitté deux ans plus tôt. Il lui communique en particulier le journal qu'il avait tenu de son itinéraire d'Entotto à Harar, trajet parcouru pour la seule fois de sa vie. (...) Nous avons pu parcourir à peu près cet itinéraire plus d'un siècle plus tard en 4x4; nos souvenirs et photographies servent d'accompagnement discret au texte du poète.
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Butor par Butor: une lecture originale en forme d'alphabet.
D'abord romancier (prix Renaudot pour La Modification en 1957), Michel Butor a montré, de livre en livre (sa bibliographie compte des centaines de références), que la poésie était une préoccupation essentielle, qu'il n'a cessé d'exprimer sous toutes les formes possibles. Profondément originale et diversifiée, son oeuvre s'étudie aujourd'hui dans les universités du monde entier.Un premier Poètes d'aujourd'hui, dû à François Aubral, a paru en 1973. Trente ans après, alors que la liste des publications s'est agrandie, il a paru intéressant de demander à Butor de donner sa propre lecture de son oeuvre. Il l'a fait obliquement, par petites touches, sans renoncer pour autant à mettre en lumière la cohérence de l'ensemble. Mise dans l'ordre alphabétique, la suite des fragments qu'il a été amené à écrire compose un alphabet à la manière des livres de lecture de notre enfance.L'anthologie qui accompagne cet alphabet d'un apprenti, pour laisser à l'ouvrage de François Aubral toute son actualité, ne propose que des textes postérieurs à sa parution, publiés dans des éditions à tirage limité. -
«Je n'ai pas cherché à relier de façon précise les seize années de composition aux seize lustres d'expérience, mais les racines de ces textes s'enfoncent parfois fort loin et donc certaines années antérieures entrent en résonance. D'autres textes contemporains ont été rassemblés dans d'autres volumes qui peuvent jouer avec celui-ci.» Michel Butor.
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Né le 14 septembre 1926, Michel Butor aura 80 ans cette année. Auteur de quatre romans, dont la
fameuse Modification qui lui valut le prix Renaudot en 1957, il a multiplié les oeuvres réalisées avec
des artistes contemporains. Voyageur inlassable, il a fait de chaque pays visité une occasion pour
de nouveaux livres.
Ce catalogue de l'exposition que la Bibliothèque nationale de France consacre à Michel Butor de
juin à septembre 2006 regroupe un choix précieux de près de 180 pièces dont 120 reproduites en
illustration (manuscrits de travail et lettres autographes, nombreux livres d'artistes, éditions
originales, photographies). L'ouvrage offre un vivant témoignage du foisonnement de la production
butorienne, de sa diversité et de la multitude des liens tissés par l'écrivain à travers le monde. On
retrouve ici, parmi beaucoup d'autres, les travaux de Pierre Alechinsky, Camille Bryen, Olivier
Debré, Christian Dotremont...
Le livre se veut à l'image d'une oeuvre toujours en mouvement : organisé en un parcours
géographique, ponctué par treize étapes, il doit permettre au lecteur de visiter l'espace butorien
comme sur une carte ou un globe terrestre.
Chacun de ces treize lieux (Paris, Rome, l'Amérique, l'Australie), à la fois réels et fantasmatiques,
est lié à un thème particulier et placé sous le signe d'un livre-emblème : ainsi Paris est l'occasion
d'évoquer le temps des études à travers le roman de Degrés ; Rome ville rêvée de La Modification
devient prétexte à une interrogation sur l'Histoire ; l'Australie, avec Boomerang, s'attache à la
dimension du rêve, etc
Cette cartographie d'une oeuvre en perpétuelle recomposition est aussi l'histoire d'une aventure
littéraire et artistique. A chaque étape, un texte de Michel Butor fait entendre en contrepoint la voix
de l'écrivain. Quelques amis, écrivains, artistes, critiques, apportent leur contribution à ce nouvel
opus de l'immense bibliographie butorienne.
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OEUVRES COMPLETES : oeuvres complètes Tome 4 ; poésie 1
Michel Butor
- La Difference
- Oeuvres Completes
- 19 Octobre 2006
- 9782729116422
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Admiré d'un vaste lectorat, Michel Butor n'est pourtant pas l'un des écrivains français les plus célèbres aujourd'hui. Une énigme entoure notre auteur cependant devenu mythique au lendemain de la publication de La Modification en 1957 et du prix Renaudot qui y fut alors attaché. Un certain abandon de la critique, médusée, succède à la gloire officielle du début de sa carrière. " Qui êtes-vous Michel Butor ? " Voilà donc la question que nous avons essayé de décortiquer et à laquelle nous avons tenté de répondre au cours de nos entretiens avec Michel Butor, toujours à l'écart, à la marge. Son caractère ne l'incite pas aux confidences et encore moins au culte du moi, cher à tant d'écrivains. Voici donc le défi éditorial qu'il nous a fallu relever : percer l'armure, Michel Butor acceptant avec simplicité d'évoquer son engagement en littérature et sa " fabrique d'écriture " personnelle, ses voyages et l'idée de frontière toujours à franchir, son quotidien mais aussi plus secrètement le souvenir de sa femme Marie-Jo récemment disparue.