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Seuil
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Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la manière dont elle limitait les désirs, lui imaginait qu'il deviendrait un artisan mondialement connu, qu'il voyagerait, qu'il ferait fortune, qu'il réparerait des cathédrales, que son père, qui avait disparu, reviendrait et l'aimerait.
Ses rêves se sont heurtés à son monde et il n'a pu en réaliser aucun.
Il voulait fuir sa vie plus que tout mais personne ne lui avait appris à fuir et tout ce qu'il était, sa brutalité, son comportement avec les femmes et avec les autres, le condamnait ; il ne lui restait que les jeux de hasard et l'alcool pour oublier.
À trente-huit ans, après des années d'échecs et de dépression, il a été retrouvé mort sur le sol de son petit studio.
Ce livre est l'histoire d'un effondrement.
É. L.
Édouard Louis est écrivain. Il est l'auteur de plusieurs livres autobiographiques qui ont été traduits dans plus de trente langues.
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Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n'est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
A l'âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l'abandonne à son tour.
La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie.
Lorsque l'irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...
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« Aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n'était pas donné sur terre de seconde chance. »
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« Ce qui manque furieusement à notre époque, c'est un art de vivre avec les technologies. Une faculté d'accueil et de filtre, d'empuissantement choisi et de déconnexion assumée. Des pratiques qui nous ouvrent le monde chaque fois que l'addiction rôde, un rythme d'utilisation qui ne soit pas algorithmé, une écologie de l'attention qui nous décadre et une relation aux IA qui ne soit ni brute ni soumise. »
À San Francisco, au coeur de la Silicon Valley, Alain Damasio met à l'épreuve sa pensée technocritique, dans l'idée de changer d'axe et de regard. Il arpente « le centre du monde » et se laisse traverser par un réel qui le bouleverse.
Composé de sept chroniques littéraires et d'une nouvelle de science-fiction inédite, Vallée du silicium déploie un essai technopoétique troué par des visions qui entrelacent fascination, nostalgie et espoir. Du siège d'Apple aux quartiers dévastés par la drogue, de rencontres en portraits, l'auteur interroge tour à tour la prolifération des IA, l'art de coder et les métavers, les voitures autonomes ou l'avenir de nos corps, pour en dégager une lecture politique de l'époque et nous faire pressentir ces vies étranges qui nous attendent. -
Une saga jubilatoire et réjouissante par l'auteur de l'inoubliable Monde selon Garp.
1941. À Aspen, Colorado, la jeune Rachel Brewster, dite « Little Ray », échoue aux épreuves de slalom mais réussit à tomber enceinte. De retour chez ses parents, elle devient monitrice de ski et élève son fils Adam dans un climat de tendre complicité. Ainsi débutent sept décennies d'une fresque débridée peuplée de personnages irrésistibles qui, dans la très conventionnelle Nouvelle-Angleterre, défient les conventions. Adulte, c'est à l'Hotel Jerome d'Aspen, hanté par de nombreux fantômes, qu'Adam tentera d'élucider les secrets bien gardés de son étonnante famille.
Paternité mystérieuse, mère « sans fil à la patte », transgressions en tous genres et sexe à tous les étages - sans oublier une savoureuse relecture de Moby-Dick : autant de thèmes où l'imagination vertigineuse et la truculence de John Irving font merveille, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure et celui d'une nouvelle génération de lecteur.
Après sept ans de silence, saluons le grand retour d'un romancier visionnaire qui prône depuis toujours la liberté de moeurs, la tolérance et l'amour inconditionnel. -
Une brève histoire de l'égalité en bande dessinée
Stephen Desberg, Sébastien Vassant
- Seuil
- 22 Novembre 2024
- 9782021566376
" Les questions économiques sont trop importantes pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir. "
Th. P.
En présentant l'évolution sur la longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l'histoire de l'égalité. Il s'appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l'égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu'à se poursuivre au xxie siècle, pour peu que l'on s'y mette toutes et tous. Après l'immense succès de Capital & Idéologie (par Claire Alet et Benjamin Adam), cette adaptation en bande dessinée d'Une brève histoire de l'égalité permettra à un nouveau public de comprendre et s'approprier la pensée de Thomas Piketty. -
En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d'un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l'espoir d'une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d'humour british, la vie de cette femme issue d'une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s'est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d'entretenir un rapport complexe avec sa famille d'Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret - un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l'écriture et la vie, est aussi un geste d'amour bouleversant d'une fille envers sa mère.
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« Bad-jens : mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours: espiègle ou effrontée. »
Chiraz, automne 2022. Au coeur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public. Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l'adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d'un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s'affranchir. Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ? De cette transformation radicale, racontée sous forme de monologue intérieur, Delphine Minoui livre un bouleversant roman d'apprentissage où les mots claquent pour tisser un nouveau langage, à la fois tendre et irrévérencieux, à l'image de cette nouvelle génération en pleine ébullition.
D'origine iranienne, lauréate du prix Albert-Londres et grand reporter au Figaro, Delphine Minoui couvre depuis vingt-cinq ans l'actualité du Proche et Moyen-Orient. Publiés au Seuil, ses récits empreints de poésie, Je vous écris de Téhéran et Les Passeurs de livres de Daraya (Grand Prix des lectrices ELLE), ont connu un immense succès et ont été traduits dans une dizaine de langues. -
Les gens sont comme ca : Et autres petites phrases métaphysiques
Philippe Delerm
- Seuil
- 4 Octobre 2024
- 9782021468281
« Les gens, quels sales types ! » disait Marcel Aymé. Les gens, c'est-à-dire toute l'humanité sauf vous à qui je parle, sauf moi... Que voulez-vous, les gens sont comme ça, si individualistes et grégaires cependant. On ne les refera pas, c'est sûr. Faut-il s'en accommoder ? À moins d'entrer dans un couvent, la réponse est oui. Alors, vivre avec eux, en conservant la restriction mentale de penser qu'on n'est pas tout à fait comme eux ?
Les gens... C'est dans leur bouche qu'on entend ces petites phrases toutes faites qui nous font sourire, parfois nous désoler, nous moquer souvent. Philippe Delerm a récolté les plus savoureuses : « Tu me donneras la recette », « T'inquiète ! », « C'est ni fait ni à faire ». Sous l'apparente banalité se cachent des vérités plus profondes qu'on ne croit. Les gens, c'est un peu nous aussi ? -
Les derniers jours du Parti Socialiste
Aurélien Bellanger
- Seuil
- Cadre Rouge
- 19 Août 2024
- 9782021571165
Début du XXIe siècle. Deux philosophes que tout oppose rêvent de prendre d'assaut la République des Lettres. Un apparatchik de seconde zone, agitateur d'idées au Parti socialiste, a lui pour obsession de sauver la République française. Alors que la publication de caricatures par un journal satirique déclenche une crise géopolitique inédite et une succession d'attentats, ces trois ambitieux créent un mouvement secret qui va entraîner le pays vers un destin imprévisible.
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Journal d'un dégonflé Tome 19 : Chaud devant
Jeff Kinney
- Seuil jeunesse
- 8 Novembre 2024
- 9791023517781
Les Heffley s'apprêtent à passer un été mouvementé.
En effet, les grands-parents des deux côtés de la famille ont prévu des vacances en même temps! Impossible de se retrouver à deux endroits au même moment, et encore moins de regrouper tout le monde (les deux clans ne s'apprécient pas tellement...).
Bientôt, Greg se retrouve tiraillé entre la famille de son père et celle de sa mère...
Et les vacances ne seront pas de tout repos ! -
Une nuit, j'ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l'homme avec qui elle vivait était ivre et qu'il l'insultait. Cela faisait plusieurs années que la même scène se reproduisait : cet homme buvait et une fois sous l'influence de l'alcool il l'attaquait avec des mots d'une violence extrême. Elle qui avait quitté mon père quelques années plus tôt pour échapper à l'enfermement domestique se retrouvait à nouveau piégée. Elle me l'avait caché pour ne pas « m'inquiéter » mais cette nuit-là était celle de trop.
Je lui ai conseillé de partir, sans attendre.
Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu'on a passé sa vie à élever des enfants et à subir la brutalité masculine ?
Ce livre est le récit d'une renaissance.
É. L. -
Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s'étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable.
Maintenant que l'absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu'il débarrasse l'appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s'adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d'Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l'histoire de son père et le sens de ses silences. -
L'art de ne pas dire : Chronique d'un saccage du langage
Clément Viktorovitch, Ferdinand Barbet
- Seuil
- 20 Septembre 2024
- 9782021566000
L'Art de ne pas dire est le titre du spectacle que Clément Viktorovitch a coécrit avec son metteur en scène Ferdinand Barbet. Ce seul-en-scène le mènera en 2024 du Festival d'Avignon à Paris puis dans les principales grandes villes de France en 2025. Il y joue un ancien communicant qui a choisi de révéler tous les artifices qu'il a utilisés dans son métier pour écrire les discours de responsables politiques élus aux plus hautes fonctions. Le livre propose le texte intégral joué et interprété par ce spécialiste reconnu du pouvoir rhétorique qu'est Clément Viktorovitch.
Il se complète du carnet de bord de l'auteur compilant et commentant un florilège de formules prononcées ces dernières années par une pléiade de figures en responsabilité (Trump, Johnson, Macron...), illustrant ce redoutable art de ne pas dire qui affaiblit le pacte démocratique.
Réflexion sur l'évidement de la politique contemporaine par des usages dévoyés de la langue, cet ouvrage est essentiel pour comprendre notre temps. -
Vers le socialisme écologique : Chroniques 2020-2024
Thomas Piketty
- Seuil
- 8 Novembre 2024
- 9782021486575
« Le XXe siècle a été le siècle de la social-démocratie. Le XXIe siècle sera celui du socialisme écologique, démocratique et participatif. L'affirmation peut surprendre en ces temps où un inquiétant mélange de repli identitaire et de néolibéralisme résigné semble l'emporter un peu partout. Et pourtant je reste optimiste, encore et toujours. L'égalité est un combat qui peut être gagné, qui a été gagné dans le passé et qui le sera encore à l'avenir. À condition de bien mesurer toutes les transformations institutionnelles que cela implique, de tirer toutes les leçons des stratégies politiques qui en découlent, et surtout de ne jamais abandonner à d'autres les questions sociales et économiques et les réflexions sur le système socioéconomique alternatif. Ce sont des questions éminemment politiques, sur lesquelles tous les citoyens se doivent d'avoir une opinion et de s'engager. C'est en renversant les rapports de savoir et de pouvoir et en reprenant le cours des mobilisations sociales et collectives que la marche vers l'égalité et la dignité pourra reprendre ses droits et que la parenthèse nationale-libérale pourra être refermée. »
T.P -
Élevé dans une famille ouvrière de Picardie, Eddy ne ressemble pas aux autres enfants. Sa manière de se tenir, son élocution, sa délicatesse lui valent de nombreuses humiliations et injures, tant par ses camarades de classe que par son père alcoolique et sa mère revêche. Lui-même finit par s'interroger sur cette homosexualité dont on le taxe avant même qu'il éprouve le moindre désir. Mais la véritable persécution ne vient-elle pas du conditionnement social ? Il parviendra à s'arracher à cette chape écrasante, qui donne au récit une allure zolienne, et à imposer sa personnalité en poursuivant des études de théâtre à Amiens, loin de l'enfer familial et villageois qu'il a connu. Ce texte, psychologiquement frappant, dresse un tableau saisissant d'un monde populaire brutal et sensiblement archaïque. Mais la finesse de l'auteur, par ailleurs sociologue, resitue dans un contexte social le drame familial qui aurait pu devenir une vraie tragédie individuelle. Comment échapper à la détermination ? Comment chaque être peut-il inventer sa liberté ?
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Journal d'un dégonflé Tome 1 : carnet de bord de Greg
Jeff Kinney
- Seuil jeunesse
- 9 Décembre 2011
- 9782021011968
Greg Heffley, le héros improbable qui va vite en devenir un !
Greg a 12 ans, un grand frère musicien qui lui fait des blagues, un petit frère qui le colle, un copain qu'il supporte histoire de ne pas être seul, des problèmes avec les filles qui pouffent à longueur de journée, des parents qui ne comprennent jamais rien à ce qu'il demande...
Un jour sa mère lui offre un journal intime, que Greg rebaptise en carnet de bord.
"Si elle croit que je vais écrire là-dedans ce que je "ressens" ou je ne sais pas trop quoi, elle se fourre le doigt dans l'oeil." Heureusement, entre ce que dit Greg et ce qu'il fait vraiment, il y a un monde...
Lire un extrait surwww.journaldundegonfle.fr
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Le journal de Clémentine : Ma vie face au cancer
Clémentine Vergnaud
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 4 Octobre 2024
- 9782021575590
Un livre magnifique, un témoignage poignant, qu'on relit sans cesse pour ne pas le lâcher. Un livre porté par la sincérité, l'élan de vie et la volonté de combatte, jusqu'au bout.
À la belle saison de l'été, en juin 2022, Clémentine Vergnaud, jeune journaliste de franceinfo, apprend tout à coup qu'elle est atteinte d'une forme de cancer rare et agressive. Commence alors une lutte, avec ses doutes, ses espoirs, ses effondrements, la solitude dans l'univers hospitalier, les aides, les complicités, les incompréhensions, les impatiences, les souffrances lourdes. Elle décide de partager sa traversée de la maladie dans un podcast. Avec cette phrase qui revient comme une litanie : « Je m'appelle Clémentine, j'ai 30 ans et je me bats contre un cancer. »
Après une brève période d'espoir l'été suivant, grâce à un nouveau traitement expérimental, la maladie repart, et Clémentine décède en décembre 2023, la veille de Noël. Ses mots si justes, sa façon si envoûtante et tellement singulière de raconter son expérience, s'éteignent avec son dernier souffle.
Son compagnon devenu son mari pendant la maladie prend alors le relais pour raconter la fin. -
Par l'un des acteurs les plus emblématiques de l'histoire du cinéma, le récit étonnant, jalonné de révélations, d'une vie entièrement consacrée à la création. Pour le grand public, Al Pacino explose sur la scène telle une supernova. Il décroche son premier rôle dans Panique à NeedlePark, en 1971, et en 1975 il a déjà été la tête d'affiche de quatre films - Le Parrain et Le Parrain 2, Serpico et Un après-midi de chien- qui ne sont pas seulement des succès mais des monuments de l'histoire du cinéma. Ses interprétations deviennent légendaires, et changent à jamais sa vie. Depuis Marlon Brando et James Dean à la fin des années 1950, aucun acteur n'a eu un tel impact culturel.
À trente-cinq ans, Pacino a alors déjà vécu plusieurs vies. Figure du théâtre d'avant-garde à New York, il a mené une existence bohème, vivant de petits boulots pour financer sa passion. Après le départ de son père quand il est petit, il est élevé par une mère farouchement affectueuse mais souffrant de troubles mentaux. Il grandit
dans les rues du South Bronx, au milieu de la troupe de jeunes copains rebelles et déchaînés avec qui il traîne et dont le souvenir ne le quittera jamais. Le sort en est jeté le jour où une enseignante se rend compte que sa présence sur scène est prometteuse et l'envoie au célèbre lycée des Performing Arts. Jouer la comédie est devenu sa ligne de vie, sa communauté est devenue sa tribu, au cours de périodes fastes et moins fastes, de phases de pauvreté et de richesse, de moments de douleur et de joie.
Sonny Boy est l'autobiographie d'un homme qui n'a plus rien à craindre et plus rien à cacher. La part belle est faite à tous ses grands rôles, aux collaborations essentielles et aux relations importantes, mais aussi au mariage délicat entre la créativité et la célébrité au plus haut niveau. Le fil conducteur du livre, cependant, est la passion et la détermination. L'amour peut vous faire défaut, et vous pouvez échouer dans vos ambitions - les lumières qui brillent peuvent aussi pâlir. Mais Al Pacino a eu la chance de tomber amoureux de son art bien avant d'avoir la moindre idée des récompenses terrestres qu'il lui apporterait, et cet amour n'a jamais faibli. C'est ce qui a fait toute la différence. -
Dans toutes les histoires d'amour se rejouent les blessures de l'enfance : on guérit ou on creuse ses plaies.
Pour comprendre la nature de sa relation avec Guillaume, Clotilde Mélisse observe les souvenirs qu'elle sort de sa tête, le temps d'un voyage en train direction Heidelberg. Tandis que par la fenêtre défilent des paysages de fin du monde, Clotilde revient sur les événements saillants de son existence. La découverte de la poésie dans la bibliothèque maternelle, le féminicide parental, l'adolescence et ses pulsions suicidaires, le diagnostic posé sur sa bipolarité. Sa rencontre, dix ans plus tôt, avec Guillaume, leur lien épistolaire qui tenait de l'addiction, l'implosion de leur idylle au contact du réel.
Car Guillaume est revenu, et depuis dix-sept mois Clotilde perd la raison. Elle qui s'épanouissait au creux de son célibat voit son coeur et son âme ravagés par la résurgence de cet amour impossible. La décennie passée ne change en rien la donne : Guillaume est toujours gay, et qui plus est en couple. Aussi Clotilde espère, au gré des arrêts de gare, trouver une solution d'ici le terminus. -
Contrairement à une idée reçue, le blanc est une couleur à part entière, au même titre que le rouge, le bleu, le vert ou le jaune. Le livre de Michel Pastoureau retrace sa longue histoire en Europe, de l'Antiquité la plus reculée jusqu'aux sociétés contemporaines. Il s'intéresse à tous ses aspects, du lexique aux symboles, en passant par la culture matérielle, les pratiques sociales, les savoirs scientifiques, les morales religieuses, la création artistique.
Avant le XVIIe siècle, jamais le blanc ne s'est vu contester son statut de véritable couleur. Bien au contraire, de l'Antiquité jusqu'au coeur du Moyen Âge, il a constitué avec le rouge et le noir une triade chromatique jouant un rôle de premier plan dans la vie quotidienne et dans le monde des représentations. De même, pendant des siècles, il n'y a jamais eu, dans quelque langue que ce soit, synonymie entre « blanc » et « incolore » : jamais blanc n'a signifié « sans couleur ». Et même, les langues européennes ont longtemps usé de plusieurs mots pour exprimer les différentes nuances du blanc. Celui-ci n'a du reste pas toujours été pensé comme un contraire du noir : dans l'Antiquité classique et tout au long du Moyen Âge, le vrai contraire du blanc était le rouge. D'où la très grande richesse symbolique du blanc, bien plus positive que négative : pureté, virginité, innocence, sagesse, paix, beauté, propreté.
Accompagné d'une abondante iconographie, cet ouvrage est le sixième d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe. -
5 avril 2019. Dans une maison de Brooklyn, le vernis du bonheur familial se fissure. Dan et Isabel s'éloignent peu à peu mais trouvent refuge auprès de Robbie, le jeune frère d'Isabel. Robbie qui habite toujours dans le grenier et vit par procuration à travers un avatar glamour en ligne. Il y a aussi Nathan, dix ans, et sa soeur Violet, cinq ans, qui tentent de ne pas remarquer le fossé qui se creuse entre leurs parents.5 avril 2020. Alors que le monde est confiné, la maison se transforme en prison. Violet est terrifiée à l'idée de laisser les fenêtres ouvertes. Isabel et Dan communiquent par des soupirs de frustration. Et Robbie est bloqué en Islande...5 avril 2021. La famille doit faire face à une nouvelle réalité, très différente. Car tout a changé.Trois journées d'avril comme la chronique ininterrompue d'un couple qui s'essouffle, d'une famille qui vacille. Michael Cunningham réussit à merveille à nous plonger dans la vie de personnages célestes, tout en nuances et en émotion. Un grand roman pour son retour à la littérature.Traduit de l'anglais (États-Unis) par David FauquembergMichael Cunningham, né en 1952, est un romancier et scénariste américain. Son roman Les Heures a reçu le prix Pulitzer en 1999 et a été adapté au cinéma par Stephen Daldry avec, dans les rôles principaux, Meryl Streep, Nicole Kidman et Julianne Moore. Il a enseigné à Columbia University et est actuellement professeur à Yale University.
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Tiny Mpayipheli, soit « P'tit » Mpayipheli, est un géant de près de deux mètres. Ancien militant anti-apartheid, il a été entraîné par les services de l'espionnage russe à l'époque de la guerre froide et s'est retrouvé sans emploi lorsque l'Afrique du Sud a changé de régime. Après avoir fait des petits boulots il a finalement trouvé un emploi stable chez un mécanicien de moto et mène une vie tranquille avec la femme qu'il aime et le fils qu'elle a eu d'une première union.
Jusqu'au jour où la fille d'un vieil ami le retrouve et, désespérée, lui demande son aide. Son père a été kidnappé et ses ravisseurs menacent de l'assassiner si la rançon qu'ils exigent n'est pas livrée à temps. Que faire ? Renoncer à cette vie paisible ? Risquer de tout perdre ?
P'tit Mpayipheli n'hésite guère et découvre que le kidnapping n'est que la partie émergée d'un iceberg qui va le replonger dans le monde obscur et inquiétant de l'espionnage. Traqué par la police d'une Afrique du Sud en proie à de grands bouleversements, et par des services secrets qui n'ont rien oublié de leurs vendettas, il devra fuir à travers tout le pays sur une moto qu'il a dérobée. Mais il devra surtout lutter contre la brutale remontée de l'être sans âme qu'il était jadis lorsque tout était question de vie et de mort.
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Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l'attaque contre l'ennemi allemand. Les soldats s'élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d'Alfa, son ami d'enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s'enfuit. Lui, le paysan d'Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l'effroi. Au point d'effrayer ses camarades. Son évacuation à l'Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d'ultime et splendide résistance à la première boucherie de l'ère moderne.