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ACTES SUD
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L'Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d'intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l'Anschluss par l'auteur de Tristesse de la terre et de 14 juillet.
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Le poids des secrets Tome 2 : Hamaguri
Aki Shimazaki
- Actes Sud
- Un Endroit Ou Aller
- 15 Mai 2011
- 9782742798636
Enfant, Yukio avait coutume de jouer au parc avec une fillette accompagnée de son père. Des années plus tard, il apprendra avec effroi que cette famille était aussi la sienne ; il perdra alors un père pour la seconde fois.
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Le poids des secrets Tome 3 : Tsubame
Aki Shimazaki
- Actes Sud
- Un Endroit Ou Aller
- 15 Mai 2011
- 9782742798629
En 1923, pour échapper aux violences japonaises, une jeune Coréenne est cachée sous un nom japonais et confiée au prêtre Tsubame. Son histoire et son impossible réconciliation avec elle-même sont l'occasion d'une réflexion sur l'identité perdue.
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La prise de la Bastille est l'un des évènements les plus célèbres de tous les temps. On nous récite son histoire telle qu'elle fut écrite par les notables, depuis l'Hôtel de ville, du point de vue de ceux qui n'y étaient pas. 14 Juillet raconte l'histoire de ceux qui y étaient. Un livre ardent et épiphanique, où notre fête nationale retrouve sa grandeur tumultueuse.
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Le poids des secrets Tome 4 : Wasurenagusa
Aki Shimazaki
- Actes Sud
- Un Endroit Ou Aller
- 8 Mai 2003
- 9782742741830
Je réfléchis à l'histoire de mes parents, que le bonze m'a racontée.
Au début, j'ai été choqué, mais, à mesure que j'y pense, j'ai le sentiment qu'ils étaient simplement les victimes d'une tradition familiale. pour mon père, ce fut une humiliation de se savoir stérile. et pour ma mère, ce fut une catastrophe de ne pas pouvoir tomber enceinte et d'être jugée stérile à la place de mon père. a. s.
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Sol a six ans dans l'Amérique de Bush. Sur fond de 11 septembre et de guerre en Irak, il vit entre sa mère Tess et son père Randall dans l'Etat du Texas. La violence quotidienne absorbée via Internet participe de son éducation. A la vie de Sol en 2004 succède l'enfance de son père vingt ans auparavant, puis celle de sa grand-mère, petite fille dans les années 1960, jusqu'à la jeunesse d'une arrière-grand-mère qui vécut en Allemagna en 1944 et 1945. Au fil de ces vies racontées, le récit remonte le cours d'une histoire oubliée.
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Tristesse de la terre ; une histoire de Buffalo Bill Cody
Eric Vuillard
- Actes Sud
- Un Endroit Ou Aller
- 23 Août 2014
- 9782330035990
On pense que le reality show est l'ultime avatar du spectacle de masse. Qu'on se détrompe. Il en est l'origine. Son créateur fut Buffalo Bill, le metteur en scène du fameux Wild West Show. Tristesse de la terre, d'une écriture acérée et rigoureusement inventive, raconte cette histoire.
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Accroupi dans la neige, il tirait des branchettes du fouillis de bois mort et les posait directement sur la flamme.
Il savait qu'il ne pouvait risquer un échec. quand il fait soixante-quinze degrés au-dessous de zéro, on ne peut pas échouer dans sa première tentative de construire un feu. construire un feu, l'un des "récits du klondike" écrits par jack london (1876-1916) an tournant du siècle, fut, dit-on, le livre de chevet de lénine.
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Eric Vuillard poursuit avec Congo son entreprise de relecture de l'Histoire, qu'il tutoie au plus près, à hauteur d'homme, mettant en scène les balbutiements de l'époque coloniale pour dénoncer les travers de notre modernité.
"Le Congo, ça n'existe pas". Il faut donc l'inventer : lui donner des frontières. Conduite par Bismarck, la conférence de Berlin en 1884, raout diplomatique international où les grandes puissances décident de l'avenir de l'Afrique tout entière, va sceller le sort de ce pays en donnant naissance à la colonie belge du Congo. Viennent alors le défrichage, les premières infrastructures, les massacres. On assiste aux manoeuvres de Léopold II, puis aux mésaventures de Charles Lemaire l'éclaireur, de Léon Fievez le tortionnaire, des frères Goffinet les négociateurs, etc. Cette galerie de portraits de la barbarie occidentale se clôt sur les derniers jours de Léon Fievez. Dévoré par la fièvre, en proie à une décomposition douloureuse et lente, il semble absorber à lui seul la folie des massacres perpétrés au nom de la colonisation, et pendant que Fievez agonise, l'Europe semble bien perdre son âme.
En donnant un visage au mal, parfois un visage d'une banalité déconcertante, Eric Vuillard poursuit son entreprise de relecture de l'Histoire, qu'il tutoie au plus près. A la fois roman historique et réflexion politique sur le libre-échange, déjà en germe à cette époque, Congo met en scène les balbutiements de l'époque coloniale pour dénoncer les travers de notre modernité.
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"Rares sont les Gitans qui acceptent d'être tenus pour pauvres, et nombreux pourtant ceux qui le sont. Ainsi en allait-il des fils de la vieille Angéline. Ils ne possédaient que leur caravane et leur sang. Mais c'était un sang jeune qui flambait sous la peau, un flux pourpre de vitalité qui avait séduit des femmes et engendré sans compter. Aussi, comme leur mère qui avait connu le temps des chevaux et des roulottes, ils auraient craché par terre à l'idée d'être plaints." A. F.
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La guerre d'Indochine est l'une des plus longues guerres modernes. Pourtant, dans nos manuels scolaires, elle existe à peine. Avec un sens redoutable de la narration, "Une sortie honorable" raconte comment, par un prodigieux renversement de l histoire, deux des premières puissances du monde ont perdu contre un tout petit peuple, les Vietnamiens, et nous plonge au coeur de l'enchevêtrement d'intérêts qui conduira à la débâcle.
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"Faulkner n'a pas besoin de plus de trois ou quatre lignes pour définir la géographie où deux figures, représentant Meta et Bill, interprètent une série de scènes pleines de vie et de mouvement. Il suffit de regarder attentivement les vignettes, s'imprégner des détails, pour pouvoir fermer les yeux et flotter dans la séquence des événements paisibles d'un dimanche de juin où un homme et une femme se délectent de leur compagnie mutuelle. Je peux t'assurer que cette lettre à elle seule mérite le voyage jusqu'au Harry Ransom Center d'Austin, la vie n'est pas grand-chose de plus : avoir passé au moins une journée comme celle qu'il raconte. "
J.B. -
Histoire d'un Allemand ; souvenirs 1914-1933
Sebastian Haffner
- Actes Sud
- Un Endroit Ou Aller
- 28 Février 2002
- 9782742736034
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1524, les pauvres se soulèvent dans le sud de l'Allemagne. L'insurrection s'étend, gagne rapidement la Suisse et l'Alsace. Une silhouette se détache du chaos, celle d'un théologien, un jeune homme, en lutte parmi les insurgés. Il s'appelle Thomas Müntzer. Sa vie terrible est romanesque. Cela veut dire qu'elle méritait d'être vécue ; elle mérite donc d'être racontée.
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Un "Art de la guerre" qui revisite à sa manière historique, politique et polémique le premier conflit mondial.
"Il y eut d'abord un goût commun. Une élite raffinée et fière. Les petits-fils de la reine Victoria occupaient le trône d'Angleterre et d'Allemagne, un même derrière avait posé ses fesses sur deux chaises." Alternant ironie, portraits intimes, scènes épiques ou émouvantes, La Bataille d'Occident nous offre un récit très personnel de la Grande Guerre. Le livre débute sur un portrait de Schlieffen, le stratège allemand, passant des heures au coin du feu à lire et relire à sa fille de larges passages d'Histoire militaire, obsédé par son formidable plan d'agression contre la France, le retoquant jusqu'à sa mort. Puis c'est l'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo, celui de Jaurès, le front qui s'enlise sur le Chemin des Dames ; une autre guerre commence. La science s'en mêle, chlore et gaz moutarde, pilonnage en masse de la bataille de la Somme, les prisonniers français échouent dans les camps des Ardennes. Le gâchis est irrémédiable, la chair à canon n'aura servi que les intérêts financiers et politiques de décideurs sans scrupule : l'Occident est bel et bien entré dans la modernité.
Cet "Art de la guerre" revisite à sa manière historique, politique et polémique le premier conflit mondial, et met en parallèle les stratégies militaires et leurs dramatiques conséquences sur le terrain, à travers quelques journées décisives. Une vision à la fois péremptoire et brillante du sort des peuples comme simples jouets entre les mains de meneurs avides de pouvoir, de postérité ou de richesse ; et d'un présupposé ancestral qui devient ici une mécanique hallucinante.
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Les espaces sont fragiles : Carnet de Cisjordanie, Palestine 1998-2019
Stéphanie Dujols
- Actes Sud
- Un Endroit Ou Aller
- 1 Mai 2024
- 9782330193133
De la fin des années 1990 à la fin des années 2000, Stéphanie Dujols arpente la Cisjordanie, notamment en tant qu'interprète pour le CICR, puis pour Médecins du Monde, avant d'enseigner le français à l'université de Naplouse. En 2009, elle vit à Gaza, où elle anime des ateliers de danse et de yoga. Dix ans plus tard, elle retourne en Cisjordanie. Ces carnets forment un recueil de scènes, de souvenirs, d'esquisses de paysages en voie de disparition. Au fil de cette cartographie sensible, magnétique, où se rejoignent le poétique et le politique, c'est une beauté immémoriale - celle des lieux, des gens, des noms - qui se révèle, ainsi que son effacement insoutenable.
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Dans le Paris de l'après-guerre, la bouleversante histoire d'amour d'une jeune Allemande et d'un juif hongrois est prétexte à dépecer la mémoire, les espérances et les crimes de notre temps.
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En faisant miroiter les histoires qui constituent la population de La Ville, Justine Augier trace un portrait singulier et pluriel de Jérusalem, faisant affleurer ses complexités d'une manière aussi limpide que sensible. Composé de fragments de récits et de littérature comme autant de polaroïds en temps réel, «Jérusalem» est un texte inquiet et pénétrant qui place le lecteur face à sa plus urgente et sa plus déterminante responsabilité : celle d'écouter avant de juger. Nécessaire.
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" Car les épouses étaient toutes accaparées par cette tâche : procréer. Et Dieu qui les guidait, à qui chaque soir elles offraient leur journée, ce Dieu-là se chargeait de bénir leur couche, et de pardonner aux époux la douceur des caresses en soufflant autour d'eux des petits enfants. Ainsi les couples étaient féconds, comme si la terre avait été si belle qu'il fallait enfanter des êtres capables de s'en émerveiller. Ou si cruelle qu'il fallait apprendre à compter, parmi ceux qui naissaient, lesquels survivraient. (...) Le sang et la chair, qui n'ont jamais le temps qu'ils souhaiteraient, ont une éternité devant eux. "
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Fresque épurée portée par une langue magnifique, Allée des Immortelles raconte la destinée de Marie-Thérèse Cauvet de Blanchonval et, à travers elle, l'histoire d'une lignée de femmes qui s'est distinguée au fil des générations par son goût et sa pratique des arts. Depuis les années 1890 jusqu'à aujourd'hui, au long du XXème siècle pendant lequel la maison des Vicomtesses du Lymon passe du temps de sa splendeur à celui de sa chute, le roman dit ainsi les élans de la création, les sentiments refoulés et les événements inattendus qui rapprochent ou éloignent mères et filles. Il dit aussi les heurts et les bonheurs de l'amour que connut celle qui fut l'épouse de René-Frantz, Le cavalier de Saumur.
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Le résumé ne peut à lui seul rendre compte de ce nouveau roman d'Alice Ferney. Certes, il y a une histoire, un sujet, une dramaturgie menée bon train. Certes, on voit un homme et une femme de bonne société allant l'un vers l'autre - elle c'est Pauline Arnoult, qu'il a rencontrée en emmenant sa fille à l'école, lui c'est Gilles André, dont l'épouse a demandé le divorce. Certes, ces deux-là, pendant que leurs amis communs se réunissent et bavardent des choses de la vie, tentent peu à peu de débusquer par les mots et par des questions feutrées les sous-bois de leurs intimités respectives. Certes, bien qu'elle soit femme fidèle et enceinte de quatre mois, Pauline s'autorisera une relation adultère. Certes, des années plus tard, ils se retrouveront pour une dernière conversation à la terrasse d'un café... mais la puissance et la magie de ce roman ne tiennent pas simplement au récit d'une transgression accomplie comme un voyage imprévisible.
Montrant qu'elle est arrivée à ce point de la maturité littéraire où les ressources les plus efficaces paraissent les plus naturelles, Alice Ferney mène son récit par un bruissement de conversations au travers desquelles on voit les destins se nouer, se dénouer, les vies se faire et se défaire, les mensonges épouser les vérités, les gestes conforter ou trahir les pensées, les sentiments, les impulsions...
La puissance et la magie de La Conversation amoureuse tiennent aussi à l'incursion philosophique que fait Alice Ferney dans un monde où chacun, en dépit d'apparences conviviales, de familiarités amicales et d'affections soutenues, demeure affronté au mystère de l'autre, à ses singularités et à ses énigmes. De telle sorte que, du microcosme bourgeois qui est ici montré, on voit monter des pulsions universelles qui nous confrontent, dans une intime et redoutable indiscrétion, à nos systèmes de valeurs.
Et ainsi apparaîtra avec évidence, pour ceux qui ont suivi l'ascension d'Alice Ferney, un accomplissement qu'avaient annoncé ses trois premiers romans. -
Ils disent, par exemple : Apollon. Ou : la Grande Tenue. Ou : Râ, le dieu Soleil. Ou : Notre Seigneur, dans Son infinie miséricorde. Ils disent toutes sortes de choses, racontent toutes sortes d'histoires, inventent toutes sortes de chimères. C'est ainsi que nous, humains, voyons le monde : en l'interprétant, c'est-à-dire en l'inventant, car nous sommes fragiles, nettement plus fragiles que les autres grands primates. Notre imagination supplée à notre fragilité. Sans elle - sans l'imagination qui confère au réel un Sens qu'il ne possède pas en lui-même - nous aurions déjà disparu, comme ont disparu les dinosaures. N.H.
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Tenter d'approcher ce qui reste d'une "grave maladie" qui vous arrache à vos jeunes années, cerner ce qui se noue, ce qui persiste, ce qui au contraire se détache après vingt ans de rémission, appelée alors guérison. Pister les traces de ces douleurs, de ces tensions et de ces espoirs.
Un texte construit comme un fil traversé par une vibration, comme une voix parcourue par un tremblement ; comment la vie oscille, s'obscurcit et s'éclaire-t-elle ? Comment se concevoir après l'épreuve et au gré du temps qui passe ? -
«Cette maudite race humaine» regroupe cinq textes d'un recueil de courts essais de Mark Twain, écrits à la fin de sa vie, publiés de manière posthume en anglais et encore jamais traduits en français. Tendre satire sur « le complexe de supériorité » de l'homme, cette volée de flèches désopilante sur la tendance anthropo-centrée de l'homme, révèle - s'il en était encore besoin - la causticité irrévérencieuse de cet auteur culte.