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Actes Sud
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Jean-Marie Serreau
Sylvie Chalaye, Romain Fohr
- ACTES SUD
- Mettre En Scene
- 15 Janvier 2025
- 9782330200756
Invisibilisé par les mesures gouvernementales procolonialistes des années 1970, le metteur en scène Jean-Marie Serreau est tombé dans l'oubli. Pourtant, son engagement politique, sa vision avant-gardiste de la scénographie et son amour pour la francophonie et les littératures audacieuses et inattendues font de lui une figure de proue du théâtre français.
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Vincenzo Mazza revient sur l'extraordinaire parcours artistique et engagé de Jacques Copeau, qui a inspiré toute une génération d'artistes contemporains (Jean-Louis Barrault, Jean Vilar, Jacques Lecoq, Ariane Mnouchkine). Ce recueil de textes vient pallier une méconnaissance du Copeau metteur en scène et entrepreneur culturel engagé pour tenter de lui rendre la reconnaissance qu'il mérite. Son petit format, sa brièveté et sa construction thématique ont été pensés pour en faciliter l'accès sur des notions essentielles.
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Jean-Louis Barrault
Vincenzo Mazza, Jean-louis Barrault
- ACTES SUD
- Mettre En Scene
- 11 Novembre 2020
- 9782330134495
Jean-Louis Barrault, figure majeure de la vie théâtrale du XXe siècle, a assis le nouveau métier de metteur en scène et son art de façon novatrice en centrant le travail sur l'espace scénique et le corps de l'acteur. Le corpus de textes réunis ici, et écris par Barrault lui-même, vise à redécouvrir son approche pour saisir le théâtre d'aujourd'hui dans une généalogie.
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«Totem» est repise sur la plaine de jeux de Bagatelle du 25 octobre au 2 décembre 2018 (Paris). «Kanata» est jouée du 15 décembre au 17 février au Théâtre du Soleil (Paris). Robert Lepage est aujourd'hui l'une des grandes figures de la mise en scène internationale. Né en 1957 à Québec, il entre au Conservatoire d'art dramatique de la ville avant un séjour à Paris, où il suivra un atelier dirigé par Alain Knapp et découvrira les spectacles du Théâtre du Soleil. Très vite, il développe un théâtre visuel, inspiré à la fois par le théâtre d'objets, l'univers des marionnettes et la culture orientale.
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"En m'interrogeant, je découvre ingénument que je souhaite écrire sur notre métier le livre que j'aurais voulu trouver quand j'avais vingt ans..." Louis Jouvet, connu pour ses nombreux rôles de cinéma, maître revendiqué par Strehler et Vitez, s'est toute sa vie interrogé sur l'essence du théâtre et le sens de son métier. Entré dans la profession par la régie, Jouvet a aussi exercé les activités de décorateur, scénographe, créateur de lumières, comédien et metteur en scène. Pour cet artisan du plateau, l'attention devait porter sur chaque élément du spectacle, du plus petit détail de la représentation au jeu de l'acteur et, par-dessus tout, au texte, substrat indispensable à tout travail. Eve Mascarau a ici sélectionné des notes personnelles, des articles, des conférences, etc. qui prennent la forme d'aphorismes, de questionnements, de discours ou de récits. Ces extraits, inédits ou épuisés pour la plupart, témoignent de la démarche intellectuelle et artistique de Jouvet, homme de théâtre complet.
Après plusieurs expériences théâtrales, Louis Jouvet (1887-1951) participe à la fondation du Théâtre du Vieux-Colombier de Jacques Copeau. Il y occupe les fonctions de régisseur et d'acteur. En 1924, il prend la direction du Théâtre des Champs-Elysées et y signe ses premières mises en scène. Dix ans plus tard, il prend celle du Théâtre de l'Athénée, qui porte toujous son nom. La même année, il est nommé professeur au Conservatoire. Il commence à jouer au cinéma, pour lequel il tournera une trentaine de films. Jouvet revendique un théâtre lié à la qualité dramatique des textes. Il monte notamment Molière, Giraudoux qu'il révèle, Cocteau, Genet et Sartre.
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Cette sélection de textes de Constantin Stanislavski permet d'abattre les à priori pesant sur son travail autour des métiers d'acteur et de metteur en scène et propose une lecture plus proche de l'intimité d'un récit que de la pudeur d'un traité.
Une introduction de Stéphane Poliakov rappelle que Stanislavski luttait contre les conventions artistiques. Le processus de création l'intéressait plus que la représentation elle-même, d'où la notion de «théâtre d'art» et la création des «studios», véritables laboratoires pour acteurs et metteurs en scène.
C'est en suivant sa volonté de réalisme artistique qu'il précise que jouer c'est vivre et non interpréter. Le but de l'art serait de créer la vie de l'esprit humain, en l'occurrence par un jeu intérieur. Ainsi, l'acteur est une personne agissante, une figure scénique plutôt qu'un personnage. Stanislavski revient sur son évolution du théâtre-spectacle vers le théâtre-studio et précise que cet art a une responsabilité d'éducation esthétique des masses. Dans le chapitre suivant, alors qu'il opère une véritable dissection de la répétition de théâtre, il explique en quoi manquer d'éthique artistique est un crime. Du dialogue jusqu'à la définition quasi encyclopédique, il définit l'acteur et ses responsabilités. Il intime à son lecteur-acteur des indications techniques à valeur pédagogique concrète (détente musculaire, consensus sur un but unique de l'oeuvre, etc.). Enfin, Stanislavski présente le metteur en scène comme un co-créateur d'acteur qui va apprendre à ces derniers à ressentir, à savoir faire, à devenir autonome. Le metteur en scène est débarassé de son image préjugée d'exploitant tout puissant et apparaît comme l'adjuvant d'un message artistique.
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Bergman n'a laissé aucun ouvrage théorique. Quelques passages évoquent des épisodes théâtraux dans Laterna Magica. On trouve quelques éclaircissement sur sa pratique dans des interviews souvent consacrées à sa pratique du cinéma ; elle se même intimement à celle du théâtre, dans la reprise des thèmes, et sa maîtrise filmique se répercute sur la scène.
Les extraits choisis par Odette Aslan proviennent des publications de Bergman traduites en français (Le Cinquième acte, Images, Laterna Magica), d'études sur Bergman (en anglais et en français), et de revues (Avant-Scène Cinéma, Cahiers du Cinéma, Cahiers Renaud/Barrault, Théâtre en Europe, Théâtre/public).
L'ouvrage se subdivise en huit parties thématiques (Vocation/apprentissages, le répertoire, l'acteur, le metteur en scène, la scène, la musique, l'Allemagne, les événements de 1968) et en une partie qui restitue des extraits du Journal des répétitions de Woyzeck, d'Henrik Sjögren.
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Rénovateur de la mise en scène de textes internationaux, classiques et contemporains, Georges Pitoëff a laissé peu de témoignages écrits de son oeuvre, hormis de nombreux dessins de décor, des notices scénographiques. Très attaché au jeu des acteurs, à leur recherche d'une rythmique intérieure issue de l'enseignement de Jacques-Dalcroze, mais aussi à leur liberté d'interprétation, il a fondé ses mises en scène sur une disposition géométrique de l'espace et des couleurs en accord avec la peinture avant-gardiste de son temps.
Après Charles Dullin, Gaston Baty, Louis Jouvet (tous publiés dans la collection «Mettre en scène»), cet opus vient raviver la mémoire du Cartel des Quatre.
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Belge établi depuis 2001 à Amsterdam où il dirige la plus grande troupe des Pays-Bas, le Toneelgroep Amsterdam, Ivo von Hove compte près de cent spectacles à son actif, au théâtre comme à l'opéra. Pourtant, il demeure assez méconnu en France. Mais son rayonnement se mondialise au fil des tournées, de Séoul à Santiago du Chili en passant par Melbourne. Il est temps de découvrir ce théâtre labile et mouvant, dynamique et protéiforme.
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En quelques pages, Gaston Baty donne une définition forte et convaincante du metteur en scène dans son acception moderne, comme s'il exprimait la quintessence de ses patients efforts, de ses victoires et de ses échecs. Son parcours est l'un des plus significatifs de l'activité théâtrale en France entre les deux guerres. Visionnaire, Gaston Baty a compris comment le théâtre français pouvait se renouveler, avec l'affirmation du rôle prépondérant du metteur en scène. Il a ainsi indiqué la voie à une nouvelle génération d'artistes.
Le Metteur en scène est la réédition d'un texte de 1944 qui inaugure parfaitement le propos de cette collection à destination des artistes, des étudiants et des pédagogues, sur les définitions possibles, théoriques, esthétiques et pratiques, de la mise en scène.
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Acteur, metteur en scène, poète, Antoine Vitez (1930-1990) a marqué d'une empreinte profonde le théâtre contemporain français. Fondateur en 1972 du Théâtre des Quartiers d'Ivry, il propose un "théâtre élitaire pour tous", et réinvente ainsi le théâtre populaire. Directeur du Théâtre de Chaillot puis de la Comédie-Française, il a continué de défendre cet axiome comme sa conception du théâtre d'art.
Antoine Vitez a constamment utilisé l'écriture pour penser et mettre en perspective la pratique de son art. Nathalie Léger, spécialiste de son oeuvre, regroupe ici des extraits d'articles, entretiens et notes de travail d'Antoine Vitez autour de la question "Qu'est-ce que mettre en scène ?", à laquelle il répond indirectement. Le metteur en scène est le comble du traducteur : "Traduire un poème, ou mettre en scène une pièce, ou jouer un rôle, ou imiter une voix, c'est cela : donner idée", disait ce grand interprète.