Les tribulations en Amérique et la quête identitaire du jeune Marco Stanley Fogg dans les années 1960 et 1970.
Après avoir été donné pour mort et à peine sorti de l'hôpital, un écrivain retrouve l'inspiration grâce à un étrange carnet bleu.
Après un long séjour à l'hôpital, l'écrivain Sidney Orr est de retour chez lui. Toujours aussi amoureux de sa femme Grace, il reprend lentement goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne plus jamais retrouver l'inspiration. Un matin, alors qu'il fait quelques pas dans son immeuble, il découvre une toute nouvelle papeterie, au charme irrésistible. Sidney entre, attiré par un étrange carnet bleu. Le soir même, presque dans un état second, Sidney commence à écrire dans le carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire. Ni que le réel lui réserve les plus dangereuses surprises...
Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l'improvisation et de la maîtrise, La Nuit de l'oracle, publié par Actes Sud en 2004, précipite le lecteur au coeur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l'imaginaire n'était rien d'autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.
Si, comme le déclarait Bachelard, « l'homme est d'abord une création du désir avant d'être une création du besoin », l'idée d'utopie peut être considérée comme une des grandes expressions de l'esprit humain. L'histoire de cette idée, si elle s'enracine dans l'Antiquité, chez Platon notamment, trouve à l'orée du XVIe siècle sa forme la plus aboutie avec le texte de Thomas More, Utopia. L'humaniste anglais, inventeur même du nom d'utopie (« en aucun lieu »), inaugure un genre littéraire dont cet ouvrage propose de suivre l'évolution à travers quelques-unes des manifestations les plus emblématiques du XVIe au XXe siècle.
Commentées par Alberto Manguel, les images choisies pour le livre, frontispices ou planches gravées extraites de vingt grands ouvrages de la littérature utopique, permettront au lecteur de saisir les multiples aspects d'une idée toujours, si ce n'est plus que jamais, actuelle.
« Notre géographie imaginaire est infiniment plus vaste que celle du monde matériel. Cette observation, quoiqu'évidente, nous permet d'entrevoir l'immense fécondité qui est propre à cette fonction vitale de l'être humain : celle de faire vivre ce qui ne peut exister dans le monde matériel » Alberto Manguel