Cherche Midi
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Une poussée de fièvre : L'histoire de la femme qui fit chuter le Ku Klux Klan
Timothy Egan
- Le Cherche Midi
- 19 Septembre 2024
- 9782749179902
Une enquête fascinante aux sources du racisme et de la haine dans l'Amérique des années 1920.
Les années 1920 aux États-Unis. L'âge du jazz, des fêtes sans fin, du champagne... l'âge de la haine la plus brutale et la plus abjecte, aussi. Le Ku Klux Klan y atteint en effet son apogée. À sa tête, un homme dangereux, manipulateur et ultra-violent : D. C. Stephenson. Il va permettre au " Klan " d'étendre son influence, de pénétrer dans les familles, les écoles, les pique-niques du dimanche. Sous sa direction, l'organisation raciste va jusqu'à développer un plan pour prendre progressivement le pouvoir à Washington.
C'est une femme, Madge Oberholtzer, une enseignante, qui va faire chuter le Ku Klux Klan et son chef. Kidnappée, séquestrée et violée par Stephenson, elle trouve, malgré les menaces, le courage de parler, de désigner et nommer ces hommes qui terrorisent le Sud des États-Unis.
Son témoignage provoque un scandale sans précédent et une prise de conscience. Grâce à elle, jamais le " Klan " ne retrouvera sa sombre et inquiétante influence dans la société américaine.
Avec Une poussée de fièvre, Timothy Egan signe une enquête incroyablement minutieuse et prenante, portée par un souffle romanesque. Il montre chaque engrenage de la fabrique de la haine et signe un bouleversant portrait de femme.
Un livre fascinant qui, en dénonçant les mécaniques et les discours racistes, trouve un écho inquiétant avec notre époque. -
Colonisation et propagande : le pouvoir de l'image
Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire, Alain Mabanckou, Dominic Thomas
- Cherche Midi
- 3 Mars 2022
- 9782749172279
Pendant plus d'un siècle, de la IIIe République naissante (1870) à la dernière décolonisation (1980, les Nouvelles-Hébrides), la propagande coloniale a fait partie du quotidien des Français. Affiches touristiques ou de recrutement militaire, expositions universelles et coloniales, manuels scolaires et protège-cahiers, couvertures de livres et de magazines, presse illustrée et brochures de propagande, photographies et cartes postales, jeux de société et bandes dessinées, publicités et films, monuments et statues, peintures et émissions de radio... tous les supports ont participé à cette apologie de la « plus grande France ». Au coeur de l'État, une Agence des colonies a été le fer de lance de cette propagande, et beaucoup ont oublié son action. Génération après génération l'idée coloniale a fait son chemin, pour devenir consensuelle durant l'entre-deux-guerres et se prolonger jusqu'aux dernières heures de l'Algérie française et même au-delà. Au coeur de cette dynamique, l'image a été un vecteur essentiel du message colonial, portant un regard paternaliste et raciste sur ceux que l'on appelait les « indigènes ».
Ce livre analyse, décode et replace dans son contexte cette incroyable production, permettant, en croisant les sources les plus diverses et des archives exceptionnelles, de comprendre les mécanismes de l'adhésion du plus grand nombre à l'Empire. Par un remarquable décryptage des images, accompagné de citations pour chaque époque, ce travail nous montre comment a été construit l'univers symbolique structurant l'imaginaire sur la colonisation. Celui-ci est indissociable de l'identité nationale et a des répercussions sur les grands enjeux politiques, économiques et idéologiques pendant près d'un siècle. Ce livre, écrit à cinq voix, permet de comprendre comment le discours sur la « mission civilisatrice » s'est imposé et comment se sont bâties les grandes mythologies de la « République coloniale », dont certaines représentations perdurent. Cette approche inédite sur notre culture visuelle, politique et historique participe au travail de déconstruction en cours sur l'héritage de la colonisation, nous permettant de regarder autrement ce passé et ses résonances dans le présent.
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Les atomes de la mer : la propulsion nucléaire française, histoire d'un outil de dissuasion
Félix Torres, Boris Dänzer-kantof
- Le Cherche Midi
- Documents
- 15 Septembre 2022
- 9782749174655
L'histoire méconnue de la propulsion nucléaire française À l'heure de la mise en service du Suffren, premier de la classe Barracuda - la nouvelle génération de sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) français -, l'histoire de la propulsion nucléaire française est racontée ici pour la première fois. Cachée dans ces navires du fond des océans ou au coeur des porte-avions, cette technologie n'a pas la notoriété de la bombe atomique, des réacteurs nucléaires ou des missiles intercontinentaux. Née outre-Atlantique avec le Nautilus, elle a pourtant précédé la bombe atomique ! La France gaullienne l'a réinventée au cours des années 1960 en réalisant le prototype à terre (PAT), à l'origine de la filière nucléaire civile française. Originale et innovante, elle confère aux navires qui en sont dotés une puissance, une rapidité, une compacité, une endurance et une quasi-invulnérabilité qui en font un outil redoutable, sans doute l'arme ultime en matière de dissuasion. Seul pays avec les États-Unis à disposer d'un porte-avions nucléaire - le Charles de Gaulle -, la France possède aujourd'hui une vingtaine de réacteurs (appelés " chaufferies ") nucléaires qui la placent parmi les six pays maîtrisant aujourd'hui cette technologie, à la fois instrument d'intervention et outil de projection géostratégique.
Bénéficiant de l'accès à des sources, des informations et des témoignages le plus souvent inédits, Les Atomes de la mer nous introduisent dans les arcanes d'une aventure maritime passionnante et méconnue. À l'heure des tensions et crises actuelles en Europe et dans la zone indopacifique, cet ouvrage dresse un portrait informé de la propulsion nucléaire dans le monde, objet depuis la guerre froide d'une bataille acharnée sous les océans pour la conquête de l'hégémonie en matière de dissuasion. -
Histoire secrète de la bombe atomique française
André Bendjebbar
- Cherche Midi
- Documents
- 17 Novembre 2022
- 9782749175874
Depuis 1939, la bombe atomique française se trouve au coeur de nos secrets d'État et de notre histoire. La IIIe République a vu naître le concept « d'engin militaire », la IVe République mit en place les infrastructures industrielles pour sa fabrication, enfin, de Gaulle s'imposa de constituer une force de frappe nucléaire.
Le livre-enquête d'André Bendjebbar apporte sur cette histoire un éclairage radicalement nouveau grâce à l'exploration systématique et inédite des archives françaises et américaines, mais aussi grâce à leur confrontation avec les témoignages des grands acteurs qui ont participé à cette entreprise. Le résultat est stupéfiant. Depuis les premiers travaux et brevets de Frédéric Joliot-Curie, dont on avait dissimulé au public son rôle primordial dans les affaires nucléaires y compris militaires, l'histoire technologique et diplomatique de la bombe française fut une succession d'épisodes rocambolesques, digne des meilleurs romans d'espionnage. Comment la France a-t-elle acquis les techniques innovantes nécessaires à sa fabrication ? Comment s'est-elle approvisionnée en uranium ? Quel rôle ont joué Dwight D. Eisenhower et Harold Wilson dans la mise au point de l'arme ultime ?
Cet ouvrage révèle, documents à l'appui, nombre d'épisodes surprenants au sujet des relations diplomatiques à l'époque gaullienne. Mais, plus qu'une affaire militaire, l'histoire de la bombe décrit une aventure humaine, celle d'une petite dizaine de personnalités d'exception, savants et ingénieurs, grands commis de l'État ou responsables politiques, dont les destinées n'ont cessé de se croiser pendant plus de trente ans, dans les circonstances les plus insolites, et parfois les plus dramatiques, pour mener à son terme un projet hors du commun. Grâce à cette force de dissuasion, le siège de la France au Conseil de sécurité de l'ONU cessa d'être un strapontin. -
Cette histoire méritait un livre. Non pas celle du terrible événement survenu le 26 avril 1986 à Tchernobyl, ni « la chronique du monde après l'apocalypse », pour reprendre les mots du prix Nobel de littérature, Svetlana Alexievitch.
C'est l'histoire d'une prouesse technique inédite, l'invention d'une arche qui offre la possibilité de se prémunir contre un nouveau drame pour l'humanité.
Des milliers d'hommes et de femmes l'ont réalisée sous le regard de la planète, dans des conditions extrêmement difficiles. Comment concevoir une structure qui devra couvrir un sarcophage fragile, construit en urgence au lendemain de l'explosion du réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl et qui émet des radiations importantes en permanence ? Comment imaginer une usine de démantèlement - ce qu'est, avant tout, l'arche - dans de telles conditions, avec ses dizaines de tonnes de matières hautement radioactives, sans intervention humaine, dans des conditions de confinement quasi absolu afin qu'aucun élément contaminé ne s'échappe quelles que soient les circonstances ? Tels sont les défis auxquels ont été confrontées les équipes de NOVARKA. Et qu'elles ont relevés. Pour l'humanité. Pour cent ans au moins.
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Quels sont historiquement les fondements du droit d'asile ? Comment en parler à l'heure où la question des migrants est au coeur de nombreux débats politiques ? Comment s'exercent aujourd'hui l'accueil et l'insertion des réfugiés en France ?
Toutes ces questions font écho à l'histoire de France terre d'asile qui, à travers ses 50 ans d'existence, raconte aussi celle de l'évolution du droit d'asile en France et à l'international. Au fil de ces années se lisent ainsi les soubresauts du monde qui ont entraîné des vagues successives de réfugiés : les juntes militaires d'Amérique latine et les conflits du Sud-Est asiatique dans les années 1970 et 1980, puis, plus récemment, les crises et guerres dans les Balkans, en Afrique et au Moyen-Orient. Le livre retourne aux origines de cet engagement humaniste en faveur de la défense du droit d'asile et retrace la grande aventure humaine qui a permis à des centaines de milliers de personnes d'être reçues dans des structures d'accueil, d'hébergement et d'insertion. France terre d'asile s'est ainsi imposée comme un maillon essentiel de la mise en oeuvre des politiques publiques en faveur des populations réfugiées. Ce portrait vivant de l'association, jalonné de témoignages et de documents d'archives, permet de porter un regard différent sur la question du droit d'asile et des réfugiés. Il nous invite à revenir sur ce droit fondamental, complexe, « souvent contesté », et d'en réaffirmer la pleine valeur politique et démocratique.
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La vérité bretonne.
" Cette enquête rend à la Bretagne et aux Bretons leur identité et leurs racines. Pourquoi ? Parce que les Bretons ne connaissent pas leur histoire. Hormis Du Guesclin, le roi Arthur avec la série Kaamelott et Anne de Bretagne, ce passé reste confisqué. Par qui et pourquoi ?
C'est le sens de cette recherche. Historien et Breton, j'ai voulu comprendre. J'ai puisé dans l'histoire de la Bretagne pour trouver des explications, des réponses, des remèdes. Il m'a fallu cinq ans d'écoute, d'échanges et de réflexion pour saisir ce malaise qui dépasse largement la Bretagne et les Bretons et déborder sur l'histoire de France. Pièce après pièce, j'ai reconstitué le puzzle d'un curieux fonctionnement que l'on cache. En réagissant à l'actualité, souvent dans l'émotion, toujours avec la même volonté d'éclaircir ce passé brumeux, j'ai tenté, lors de cette traversée, sur des mers calmes, agitées et tempétueuses, de faire le point. Et de rétablir la vérité. " F. M. -
Les sentinelles de la Nation ; les forts d'Île-de-France
Martin Barros
- Cherche Midi
- 21 Septembre 2017
- 9782749155371
Nos forts, hier et aujourd'hui...
Bâtis entre 1840 et 1845 pour ceux de la première ceinture et entre 1874 et 1885 pour ceux de la deuxième ceinture, les forts qui entourent la capitale ont marqué le paysage et l'histoire de Paris et de l'ïle-de-France.
Aujourd'hui, sur la treintaire de forts construits au XIXe siècle, quatorze appartiennent toujours au ministère des Armées et continunent de jouer leur rôle de sentinelles de la nation.
Très documenté et richement illustré, cet ouvrage est le premier à nous éclairer ainsi sur l'histoire du système de fortification francilien et des forts qui le composent.
Mais il va plus loin en mettant aussi en lumière leur mission : celle de protéger la capitale et la population mais également, comme au Mont-Valérien ou au fort d'Ivry, la mémoire de la France.