Fayard
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Des grands empires de l'Antiquité à la chute de l'URSS, de l'Europe de Charlemagne au Japon du xixe siècle, de l'Asie des Mongols à l'Afrique de la décolonisation, cet ouvrage nous convie à un voyage extraordinaire au fil des siècles. Procédant par étapes chronologiques, il suit l'évolution des grandes civilisations les unes par rapport aux autres. Il réussit en même temps à nous faire comprendre la façon dont chaque peuple considère son passé.
Nous avons tous en tête aujourd'hui l'importance nouvelle de la Chine, de l'Iran, de l'Inde. Nous percevons le rôle essentiel que vont jouer l'Afrique et l'Amérique latine. Nous voyons à quelle vitesse la montée de nouvelles puissances reconfigure le monde. C'est pourquoi il paraît urgent de mieux connaître son histoire.
Journaliste et écrivain, auteur notamment du succès Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises (Fayard, 2010), François Reynaert est passionné d'histoire. Il a étudié les oeuvres des meilleurs spécialistes et voyagé à travers les continents pour rédiger cet ouvrage dont le but est double. Offrir une synthèse simple et claire des cinquante siècles qui nous précèdent et donner au lecteur une vision globale du monde qui nous entoure. -
Histoire de Bombay/Mumbai
Vanessa Caru, Christophe Jaffrelot
- Fayard
- Ville
- 11 Septembre 2024
- 9782213651637
Bombay, devenue Mumbai en 1995, est surtout connue en France pour ses conditions catastrophiques de logement et pour son industrie cinématographique florissante, Bollywood.
Au-delà de ces images attendues, Vanessa Caru et Christophe Jaffrelot ont voulu retracer l'histoire de cette cité devenue, depuis le XIXe siècle, la capitale économique de l'Inde ainsi que la ville la plus peuplée du pays, attirant migrants et migrantes à la recherche d'une vie meilleure.
De port inséré dans de multiples réseaux commerciaux, elle s'est mue en une métropole industrielle et s'est imposée comme un des hauts lieux de la lutte pour l'Indépendance, mais aussi de puissants mouvements sociaux qui visaient à remettre en cause les inégalités de classe et de caste.
Ressaisissant sa trajectoire historique, les auteurs éclairent les défis auxquels la ville est à présent confrontée : la montée de la xénophobie, notamment du nationalisme hindou, l'emprise du crime organisé, les effets de la désindustrialisation ainsi que des dégradations environnementales dont pâtissent au premier chef ses habitantes et habitants les plus précaires. -
De la scène inaugurale du partage de l'empire de Charlemagne jusqu'à nos jours, Jean-Christian Petitfils livre une fresque vivante et colorée de l'Histoire de la France.
Au-delà des récits légendaires, ce vrai « roman national » se lit dans l'action des gouvernants, les transformations sociales ou économiques, le mouvement des idées, l'histoire des mentalités, le dévouement des grandes figures héroïques ou celui, plus obscur, des petites gens transportées par l'amour de leur pays.
Car n'en déplaise à ses détracteurs, il existe bien une identité de la France. Ce pays a traversé une multitude de bourrasques et de drames, a connu une pluralité de régimes politiques, de périodes fastes et néfastes. Peu à peu, son identité s'est façonnée autour de quelques piliers fondateurs : un État central propice à l'épanouissement de la nation, incarnant la justice au service du bien commun, défendant une laïcité ne reniant pas ses racines chrétiennes ; un État marqué par des valeurs universelles, permettant l'assimilation des peuples et des cultures. Des piliers fortement ébranlés aujourd'hui.
S'appuyant sur les données historiques les plus récentes, Jean-Christian Petitfils nous convie à un palpitant récit. Saint Louis, Jeanne d'Arc, François Ier, Catherine de Médicis, Henri IV, Louis XIV, Robespierre, Napoléon, Jean Jaurès, Clemenceau, mais aussi, plus près de nous, De Gaulle, Jacques Chirac, Simone Veil, Nicolas Sarkozy ou François Hollande, tous sont convoqués pour donner vie à ce tableau magistral.
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Qui était Francisco Franco Bahamonde, dernier survivant parmi les grands dictateurs du xxe siècle, né en 1892 et mort en 1975? «Un militaire chimiquement pur», répondait un prêtre qui le connaissait depuis l'enfance. À l'âge des radars et des fusées, des missiles atomiques et des bombes à laser, pouvons-nous comprendre un militaire du temps de la baïonnette?
À travers ce portrait qu'il travaille comme il l'a fait pour Colette et Dostoïevski, Michel del Castillo longe et commente les grandes étapes de la vie de Franco, enfance, études, guerre coloniale au Maroc, direction de l'académie de Saragosse, etc. Il ne traite pas directement de la guerre, mais l'évoque par rubriques: soulèvement des gauches, mort de la République, les partis et l'État, la Phalange, l'Église, la répression, les Juifs, la nuit noire, sans oublier la reconnaissance internationale, le décollage économique, l'instauration de la monarchie avec Juan Carlos, l'épilogue interminable de la mort...
Attentif au mouvement d'une vie, Le Temps de Franco brosse à travers l'homme un demi-siècle de l'histoire d'un pays. Ce témoignage hautement littéraire est l'analyse d'un mythe non dénué d'une ironie amère envers les légendes, affabulations et trompe-l'oeil auxquels il a donné lieu.
Né à Madrid, de père français et de mère espagnole, Michel del Castillo a évoqué son enfance et son adolescence chaotiques dans nombre de ses livres. Membre de l'Académie royale de Belgique, de nombreux prix ont couronné son oeuvre, dont récemment le prix des Écrivains croyants, reçu pour La Vie mentie (Fayard, 2007). -
Sauvegarder la grandeur de la France tout en faisant le bonheur des Français: le défi qu'eut à relever en 1715 Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, était redoutable. Il s'en acquitta avec un sérieux et un succès que l'on a longtemps niés, oubliés ou dénigrés. Si nul aujourd'hui ne s'avise plus d'en faire un ambitieux ayant empoisonné une partie de la descendance du Grand Roi pour s'emparer du pouvoir, on le voit encore volontiers sous les traits d'un libertin veule, blasé de lui-même et de son rang, se désintéressant de l'Etat, bref comme ordonnateur des plaisirs d'une société raffinée mais corrompue, alors que se multipliaient les signes avant-coureurs de la Révolution.
Ce cliché reste bien léger. Comment ne pas voir que le Régent, personnalité complexe et insaisissable, fut un prince à l'intelligence lumineuse, aux dons aussi surprenants que multiples, curieux de tout, et aussi un travailleur acharné, un soldat brillant en même temps qu'un politique d'une habileté extrême
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Les Romanov ; une dynastie sous le règne du sang
Hélène Carrère d'Encausse
- Fayard
- Biographies Historiques
- 15 Mai 2013
- 9782213677590
En 1613, les Romanov ont été portés sur le trône de Russie à l'issue de siècles tragiques où le pouvoir a été transmis ou conquis par le meurtre. De 1613 à 1917, quinze souverains dont trois femmes ont incarné la dynastie. Les Romanov ont gouverné un empire devenu le pays le plus étendu du monde - ce qu'il est encore en 2013. Cette dynastie exceptionnellement brillante, certains empereurs - Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre II - comptent parmi les plus hautes figures de l'histoire universelle, a permis à la Russie de devenir une très grande puissance européenne puis mondiale. Pourtant, le sang n'a cessé de couler au pied du trône. De là, trois questions, l'histoire russe a-t-elle créé les conditions de cette violence ininterrompue ? Le destin tragique de cette dynastie était-il écrit dans son passé : invasions, cultures, religions diverses qui se mêlaient sur la terre russe ? Ce rapport inédit du pouvoir légitime et de la violence conduisait-il inéluctablement à la tragédie finale et au système totalitaire dont la capacité de durer et la violence furent non moins exceptionnelles ?Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est membre de l'Académie française depuis 1991 où elle a été élue Secrétaire perpétuel en 1999. Elle a reçu le prix Aujourd'hui pour L'Empire éclaté (Flammarion) en 1978, le prix Louise-Weiss en 1987, et le prix Comenius en 1992 pour l'ensemble de son oeuvre. Sa biographie de Nicolas II (Fayard 1996) a obtenu le prix des Ambassadeurs en 1997.
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La question de Palestine Tome 4 ; le rameau d'olivier et le fusil du combattant
Henry Laurens
- Fayard
- 5 Octobre 2011
- 9782213662718
5 juin 1967-4 juin 1982 est une étape décisive de la question de Palestine, le moment où le conflit israélo-arabe connaît son apogée pour ensuite tendre à se transformer en conflit israélo-palestinien. L'occupation par Israël de la totalité de la Palestine mandataire remet en avant la dimension première du conflit, l'opposition des deux peuples. La révolution palestinienne contrecarre les projets des États arabes au risque d'une confrontation armée. La guerre de 1973 restaure l'honneur des États arabes et ouvre un processus de paix bien ambigu tandis que le Liban bascule dans une guerre civile qui attire à elle Israéliens et Palestiniens.
Ce tome IV de la question de Palestine restaure le caractère unique de chacune des séquences historiques de cette période tumultueuse, les rendant pour la première fois intelligibles. C'est la première synthèse de ce genre issue d'un enseignement de plusieurs années au Collège de France. La description des événements permet de comprendre les mécanismes politiques du Moyen-Orient contemporain et l'évolution des sociétés, ainsi que les règles qui régissent les relations internationales dans cette région du monde. -
Une bataille. Une invention. Une abbaye. Une rencontre. Un traité.
François-Guillaume Lorrain est parti sur les traces de ces places fortes de notre histoire, de Domremy à Ligugé, premier monastère d'Occident, de Quierzy, capitale de la France au viiie siècle à Marignan, de Varennes à Montoire, du camp napoléonien de Boulogne aux villages disparus autour de Verdun, de la maison où Niepce élabora la première photographie à Sermages qui servit de modèle à l'affiche mitterrandienne de la Force tranquille...
Ces endroits figurent souvent dans nos manuels, peuplent notre imaginaire. Mais à quoi ressemblent-ils aujourd'hui ? Que sont-ils devenus ? Comment ont-ils traversé le temps ? Fourmillant d'anecdotes, de détails insolites, inédits, nourrie de témoignages de gens du cru, cette enquête de terrain nous décrit leurs aléas, raconte leur destin mouvementé, cocasse, avec l'envie de redonner toute sa place à la mémoire vivante des lieux.
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La question de palestine Tome 3 ; 1947-1967, l'accomplissement des prophéties
Henry Laurens
- Fayard
- 13 Juin 2007
- 9782213633589
Ouverte dès le XIXe siècle, la question de Palestine a pris un caractère particulièrement aigu après la Seconde Guerre mondiale. En dépit des apparences et des idées reçues, ce n'est pas la Shoah qui a accéléré le dessein des Juifs de fonder un « foyer national », mais plutôt le déclin de la puissance européenne, en particulier de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient. Durant le conflit et juste après, ce sont en effet le Liban, la Syrie, l'Irak, la Jordanie qui se trouvent débarrassés des mandats confiés en 1919 par la SDN à la France et à l'Angleterre, et quelques années plus tard, l'Égypte elle-même acquiert son indépendance. Pour les sionistes, le moment est venu. La création d'Israël est décidée à l'arraché à l'ONU. Mais les pays arabes, estimant que ce nouvel État, créé à leurs dépens, n'a été voulu par les Européens que pour se racheter de la destruction des Juifs d'Europe, ne s'inclineront jamais devant le partage de la Palestine. Incursions des uns dans le territoire des autres, sabotages, luttes pour la terre et pour l'eau douce, rancoeurs et haines, jeu des grandes puissances et des puissances déclinantes empêcheront jusqu'à nos jours qu'une issue soit trouvée. Quant aux souffrances des Palestiniens, elles seront bien longues à être prises en compte.
À lire la minutieuse chronique dressée dans ce nouveau volume (1947- 1967) par Henry Laurens, on se convainc que la culture du conflit est devenue comme une seconde nature de ces contrées : indépendant depuis quelques jours, Israël doit faire face à un conflit ouvert ; en 1956, alors que le problème à résoudre pour les Européens est de répondre à Nasser après la nationalisation du canal de Suez, Israël fait partie d'une improbable coalition anglofrançaise ; en 1967, comme aucune frontière ne semble intangible et comme Américains et Soviétiques se révèlent incapables - ou peu désireux - de calmer le jeu en lieu et place des Européens, Israël s'estime contraint d'attaquer de nouveau ses voisins. À chaque guerre Israël se renforce, à chaque fois, l'humiliation vient nourrir la haine.
L'histoire n'a pas pour rôle de renvoyer les protagonistes de ce sempiternel conflit dos à dos - et pourtant une bonne part des torts sont partagés -, mais elle peut apporter une irremplaçable contribution en montrant comment on en est arrivé là. Des décideurs de bonne volonté pourraient toujours en faire leur miel... -
L'élaboration de l'idée de nation juive a débuté bien avant que le mouvement sioniste ne s'organise et s'est prolongée bien après la création d'Israël.
Dans Les Mots et la Terre, Shlomo Sand s'interroge sur la contribution des intellectuels juifs et israéliens à ce processus. Il étudie et met en cause un à un tous les mythes fondateurs de l'État d'Israël, à commencer par celui d'un peuple déraciné par la force, un peuple race qui se serait mis à errer de par le monde à la recherche d'une terre d'asile. Un peuple qui se définira donc sur une base biologique ou « mythologico-religieuse », comme l'attestent les termes d'« exil », de « retour », de « montée » vers la terre d'origine, qui nourrissent toujours les écrits politiques, littéraires ou historiques israéliens.
La majorité des intellectuels en Israël persistent à assumer depuis 1948 cet imaginaire ethno-national et à embrasser une identité étatique exclusive à laquelle seuls les juifs peuvent s'associer. Les premières fissures dans cette conception dominante n'ont fait leur apparition qu'au cours des années quatre-vingt, à travers les travaux novateurs d'historiens que l'on a qualifiés de « post-sionistes ».
En rappelant également la façon dont les clercs israéliens se sont positionnés face à la guerre du Golfe dans un contexte de modernisation des moyens de communication, c'est finalement à une réflexion globale sur le statut de l'intellectuel dans nos sociétés que nous convie Shlomo Sand. -
La Question de Palestine - Tome 1 - L'invention de la Terre sainte (1799-1922)
Henry Laurens
- Fayard
- 7 Avril 1999
- 9782213603490
En 1799, l'armée de Napoléon Bonaparte entre en Palestine. C'est le débat d'une redécouverte de la Terre sainte, qui dés lors s'ouvre progressivement aux Occidentaux. Les Puissances vont aller jusqu'à se faire la guerre pour établir leur protectorat sur les Lieux saints, les archéologues font des rouilles pour démontrer la véracité du texte biblique aria à mal par la critique historique, La petite Palestine devient ainsi un enjeu de luttes politiques et de confits scientifiques. Elle-même se transforme considérablement durant un long XIXe siècle marqué par les reformes modernisatrices de l'Empire ottoman. Société levantine, elle découvre au début du XXe siècle les premières formes de nationalisme. De l'opposition entre science et religion naît historicisation du texte sacre qui fait du peuple juif un acteur de ]'Histoire. A partir de l880, au moment cor le libéralisme européen s'épuise, la montée des différentes formes d'antisémitisme génère l'expression d'un nationalisme dont la forme la plus radicale sera le sionisme. Ce livre rapporte comment, grâce aux " israélites " français, la pre mière colonisation juive a été possible. Dès les années 1900, le sionisme commence à se heurter au nationalisme arabe palestinien. Durant la Grande Guerre, Français et Anglais mènent une politique hésitante et contradictoire destinée à leur assurer le soutien des mondes ,juif et musulman dont la force véritable est surestimée. De 1919 à 1922, les Britanniques obtiennent bien un. mandat sur la Palestine, mais, au moment où la charte dudit mandat est: ratifie par la Société des nations (juillet I922), la contradiction des engagement pris est patente en dépit d'une savante construction politique. De 1799 à 1922, la vieille Terre sainte des religions devient la Terre sainte ces nations. Plus le monde est censé se désenchanter, plus la sacralité de cette région se renforce pour devenir la cause de nouvelles violences.
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La Question de Palestine, tome 2 : Une mission sacrée de civilisation (1922-1947)
Henry Laurens
- Fayard
- Divers Histoire
- 27 Mars 2002
- 9782213612515
Il n'existe aucun équivalent dans aucune langue de l'entreprise exceptionnelle que représente la trilogie de Henry Laurens sur les origines du conflit israélo-arabe, dont voici le deuxième volume. C'est précisément durant le mandat britannique (1922-1947) que s'est noué l'antagonisme qui ensanglante le Proche-Orient : premières véritables implantations juives, achats de terres, dissolution de l'Empire ottoman, rôle prépondérant du pétrole dans l'économie de la région... Jérusalem est plus que jamais un symbole. En 1917, la déclaration Balfour promet la création d'un « foyer national juif ». La guerre mondiale réduit très fortement l'immigation juive. Même après les abominations de la Shoah, la création d'un État d'Israël mettra du temps à se réaliser.
Ni les Arabes ni les Juifs ne peuvent se montrer satisfaits des vingt-cinq années du mandat.Agrégé d'histoire, arabisant, professeur à l'INALCO (Langues-O) et depuis 2001 directeur du Centre d'études sur le Proche-Orient à Beyrouth, Henry Laurens est spécialiste du Moyen-Orient. -
Histoire des turcs ; deux mille ans du Pacifique à la Méditerranée
Jean-paul Roux
- Fayard
- 2 Juin 2000
- 9782213606729
Qui étaient-ils, d'où venaient ces Turcs qui prirent Constantinople en 1453 et qui, des siècles durant, ont fait frémir l'Occident ? On connaît les visions pittoresques que nous en ont laissées Racine et Pierre Loti, Mozart et Delacroix entre autres. Mais sait-on que leur histoire est celle d'une mosaïque de peuples qu'on a connus au cours du temps sous des noms différents ? Sait-on que de Pékin à Alger, du Pacifique à la Méditerranée, ils ont parcouru presque tout l'ancien monde et que leur rôle dans l'aventure humaine a été fondamental ? Les Tabghatch qui franchissent la Grande Muraille au début de l'ère chrétienne, les Ouïghours qui dissertent de Dieu au coeur des déserts de l'Asie, les cavaliers de la Horde d'Or qui brûlent Moscou, les Ottomans qui font de leur empire la première puissance du monde, les janissaires qui assaillent Vienne, les Grands Moghols qui créent l'Empire des Indes, tous étaient des Turcs.
Les Turcs, c'est donc quelque 2000 ans d'une histoire dont les héros les plus célèbres s'appellent Attila, Tamerlan, Soliman le Magnifique, Akbar, Atatürk ; c'est aussi une immense civilisation où se sont côtoyés tour à tour la violence et le sang, la paix, l'ordre, la tolérance, le mysticisme et l'art le plus raffiné.
Jean-Paul Roux a consacré une large part de son ouvre à l'étude des peuples turcs et mongols ainsi qu'a l'histoire comparée des religions. On lui doit, outre de nombreux articles, plusieurs livres de synthèse dont Le Sang : mythes, symboles et réalités (Fayard, 1988), Jésus (Fayard, 1989), Histoire de l'Empire mongol (Fayard, 1993) et L'Asie centrale (Fayard, 1997). -
Voyage en Europe ; de Charlemagne à nos jours
François Reynaert
- Fayard
- 23 Janvier 2019
- 9782213711423
Notre histoire est européenne S'arrêter face au trône de Charlemagne, dans la cathédrale d'Aix-la-Chapelle, pour rêver d'un empire qui fonda l'Europe. Se promener dans les rues de Nuremberg, de Bruges, de Gênes pour raconter la résurrection des villes et l'invention de l'économie, au Moyen Âge. Arpenter les falaises de Sagres, au sud du Portugal, pour imaginer le prince Henri le Navigateur guettant à l'horizon le retour des caravelles. Retrouver, en Pologne, le chanoine Copernic, qui chamboula notre rapport à l'univers. Chercher, dans les couloirs de Westminster, l'âme du parlementarisme et dans la salle du Jeu de Paume à Versailles celle de la Révolution française. Profiter d'une promenade d'un bout du continent à l'autre, pour explorer son passé.
En ce début de XXIe siècle, les passions nationales flambent de nouveau. Nombre d'Européens n'imaginent plus l'avenir que dans le repli alors que notre histoire est indissociable de celle du continent. Un Espagnol et un Polonais, un Allemand et un Français ont en commun le Moyen Âge et ses châteaux, la Renaissance, les Lumières, les bouleversements consécutifs à la Révolution française, la révolution industrielle, les deux guerres mondiales. C'est une évidence, et elle est oubliée. Le but de cette promenade est de lui redonner force et vie.
François Reynaert est journaliste et écrivain. Le premier livre d'histoire qu'il a publié, Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises (2010), est devenu un best-seller. Avec La Grande Histoire du monde arabe (2013), puis La Grande Histoire du monde (2016, prix des lecteurs Essais 2018 du Livre de Poche), l'auteur continue d'inciter le lecteur à changer de regard sur le passé.
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Le Yémen ; de l'Arabie heureuse à la guerre
Laurent Bonnefoy
- Fayard
- Biographies Historiques
- 2 Novembre 2017
- 9782213687568
Le Yémen a longtemps fasciné bien des voyageurs, parfois illustres, d'Ibn Battuta à Arthur Rimbaud et André Malraux. Il apparaît comme l'incarnation d'une authenticité tant arabe que musulmane. Toutefois, bien que pris dans les soubresauts de l'histoire mondiale (colonisation, guerre froide et terrorisme) et occupant une place stratégique à la croisée des continents, il reste mal connu et perçu comme marginal et passif.
Patrie d'origine de la famille Ben Laden, lieu où l'attentat contre Charlie Hebdo a été commandité, le Yémen a émergé en tant que menace à la sécurité internationale dans le contexte de la guerre mondiale contre le terrorisme et a vu son image se détériorer. L'offensive armée saoudienne lancée en mars 2015 en a fait une victime directe de la lutte entre puissances régionales.
L'ambition de cet ouvrage est de dépasser ces perceptions catastrophistes et cette lecture purement sécuritaire pour s'intéresser aux modes d'intégration du Yémen dans les relations internationales. Il s'agit, à partir de figures et d'interactions spécifiques (du diplomate au terroriste en passant par le migrant et l'artiste), d'analyser la place qu'occupent cet État et cette société dans les enjeux contemporains.
Car le Yémen, loin d'être une marge, se trouve au coeur de processus fondamentaux qui ont trait aux flux transnationaux, aux mécanismes de domination et aux résistances qu'ils engendrent. Mieux le comprendre, c'est aussi mieux appréhender un Moyen-Orient et un monde en crise. -
Tout pousse Clément V, le Gascon sujet du Capétien et fidèle du Plantagenêt, à retarder son voyage vers Rome. Porté à la temporisation, effrayé par les troubles qui ne cessent d'agiter Rome, soucieux d'en finir d'abord avec tant d'affaires qui concernent la France et de les mettre à l'ordre du jour d'un concile, il s'installe en 1309 à Avignon, hors du royaume de France mais aux portes de celui-ci. Ses successeurs trouveront commode d'y demeurer. Ils en feront la capitale d'une énorme machine politique, administrative et financière largement dominée par les Français mais non aux ordres du roi de France.
La cour pontificale sera le foyer d'un rayonnement intellectuel et artistique sans précédent. Mais le pape d'Avignon, c'est d'abord le pape. Et « là où est le pape, là est Rome ». Les choses changent en 1378, quand une double élection donne à l'Église deux papes. Il en est un à Rome, un à Avignon. Ce Grand Schisme d'Occident sera pendant trente ans l'une des plus terribles épreuves de l'Église. L'Occident chrétien en sortira changé. -
France-Algérie : 50 ans d'histoires secrètes-vol.2
Naoufel Brahimi el mili
- Fayard
- 13 Février 2019
- 9782213706207
Il est 20h30, ce 17 juin 1962 à Alger. Comme chaque soir, de nombreux Français écoutent à la radio l'émission pirate de l'Organisation armée secrète (OAS), qui rassemble les derniers fervents de l'Algérie française perdus dans un combat désespéré d'une rare violence. Leur sang ne fait qu'un tour lorsqu'ils entendent un porte-parole annoncer d'une voix grave, que, "à l'issue d'entretiens auxquels l'OAS a participé, le FLN vient [...
] de définir les bases d'un accord entre Algériens" . Trois mois après les accords d'Evian, la guerre d'Algérie est en train de s'arrêter, presque net. Grâce à un accord que l'on s'attachera à bien garder secret, sorte d'annonce des liens futurs entre la France et son ancienne colonie. Et pour preuve : pendant près de cinquante ans, les deux pays vont entretenir une relation passionnée et tumultueuse faite d'amour et de haine, sur fond de contrats gaziers, d'immigration et de plaies identitaires mal refermées.
Une relation où tous les coups seront permis. Mais en cachette. Il ne faut pas oublier qu'on est en paix maintenant. Dans cette étude en deux tomes, Naoufel Brahimi El Mili lève enfin le voile sur cette période bien sombre de notre histoire. Il nous apprend comment Valéry Giscard d'Estaing, qui ne voyait pas l'OAS d'un mauvais oeil, laissera le SDECE déstabiliser le jeune Etat algérien, ou comment la guerre entre services des deux pays pour le sauvetage des moines de Tibhirine a fait cafouiller toute l'opération.
Révélations, point de vue inédit sur une actualité encore brûlante, Naoufel Brahimi El Mili clôt, par cet ouvrage, ses magistrales 50 ans d'histoires secrètes.
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Histoire de l'Iran et des Iraniens
Jean-paul Roux
- Fayard
- Biographie Histoire
- 8 Mars 2006
- 9782213627366
Les études iraniennes n'ont pas la place qu'elles méritent et notre connaissance du monde iranien est superficielle. On dirait qu'un grand voile le recouvre qui ne laisse transparaître que quelques phares : Suse, Persépolis, Samarkand, Herat, Ispahan, Chiraz, des miniatures, des poèmes... Il devrait briller de tous ses feux, il devrait être éclatant comme son ciel d'un bleu inégalable, comme ses longs déserts de sable doré, ses montagnes dénudées, comme sa théologie de la lumière, comme ses dômes recouverts de faïences d'azur, comme ses roses d'Ispahan, comme ses poètes « d'inimitable simplicité ». Il se dissimule à nos yeux, dans la nébuleuse de l'islam où il affirme une forte personnalité.
Et pourtant l'histoire de l'Iran intéresse de près l'histoire universelle. Sa connaissance est indispensable à tout historien, à tout honnête homme. Qui pourrait lire la Bible en ignorant la déportation à Babylone et l'édit libérateur de Cyrus, « l'oint de Iahvé », dit le Deutéro-Isaïe ? Comment pourrait-on étudier la Grèce en négligeant les guerres Médiques, Hérodote, né sujet iranien, Alexandre et sa conquête du monde ? Qui resterait indifférent devant la venue des Mages, des prêtres-rois iraniens, au berceau du Christ ? Qui oserait oublier l'importance capitale pour l'Empire romain de sa longue lutte contre les Parthes et les Sassanides ? Avec quel regard visiterait-on les Indes si l'on ne savait pas que l'islam indien dépend, en partie au moins, de l'islam iranien ? Et l'amour courtois de notre beau Moyen Age n'est-il pas né dans ce pays cathare qui transmet un ultime écho des vallées de la Mésopotamie ? On pourrait multiplier à l'infini de semblables questions.
Jean-Paul Roux a consacré une large part de son oeuvre à l'étude des peuples d'Orient et d'Asie, ainsi qu'à l'histoire comparée des religions. On lui doit, outre de nombreux articles, plusieurs livres de synthèse dont l'Histoire de l'Empire mongol, L'Asie centrale. Histoire et civilisations, l'Histoire des Turcs. -
Histoire du Portugal
Jean-françois Labourdette
- Fayard
- Biographies Historiques
- 1 Mars 2000
- 9782213605906
"Toutes les nations sont des mystères", écrivait Pessoa. Cette affirmation s'applique au Portugal plus qu'à toute autre. Comment, en effet, ce territoire sans unité naturelle et dont la population était si diverse est-il devenu l'un des premiers Etats-nations de l'Occident ? Comment expliquer que ce petit royaume se soit lancé dans les grandes découvertes qui allaient bouleverser l'Europe de la Renaissance ?
L'épopée singulière des Portugais se dessine au XIIe siècle, pendant la Reconquête, quand leur premier roi répand l'idée que Dieu l'a élu pour combattre les païens et les Infidèles. La vocation impériale, qui traverse toute l'histoire du Portugal, s'est nourrie de cet esprit de croisade, inséparable d'une forme particulière de messianisme, le sébastianisme.
Dès le XIVe siècle, les Portugais commencent à se lancer sur les mers. Sous le règne de Manuel de Fortuné, ils sont à la tête du plus grand empire maritime et commercial du monde, mais celui-ci sombre avec l'Union ibérique, imposée par Philippe II. Une autre chance s'offre au pays, qui retrouve son indépendance en 1640, grâce au sucre et à l'or du Brésil, mais ce deuxième empire s'effondre avec les invasions napoléoniennes. Pendant près de deux siècles, le Portugal cherche à fonder un empire en Afrique. Mais ni la monarchie, ni la courte expérience républicaine, ni la dictature militaire de Salazar ne peuvent ressusciter le rêve impérial. Jusqu'à la révolution des Oeillets, en 1974, le pays s'enfonce dans une irrémédiable décadence et s'accroche obstinément à ses derniers domaines d'outre-mer. Une nouvelle époque allait bientôt s'ouvrir : celle du Portugal européen.
Jean-François Labourdette est professeur émérite de l'université Charles-de-Gaulle-Lille-III. Spécialiste des relations internationales à l'époque moderne, il est aussi l'auteur de trois livres sur le Portugal.
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L'URSS n'est plus. Pourtant, son histoire nous concerne toujours, aujourd'hui plus que jamais. Une histoire longtemps impossible à écrire, non seulement faute de documents fiables, mais aussi parce qu'elle a été au coeur d'affrontements idéologiques qui, entre réquisitoire et apologie, ont largement contribué à occulter les soixante-quinze années qu'a duré le régime soviétique.
Il y a peu, l'ouverture des archives a de nouveau rendu
possible cette entreprise. Dans Le Siècle soviétique, Moshe Lewin s'attache à cerner ces années dans toute leur complexité. Multipliant les éclairages - démographie, économie, travail,
culture, camps et répression -, il nous conduit dans les
« entrailles » d'un système encore largement méconnu et bouscule les idées reçues sur les dirigeants, le parti-Etat ou encore la bureaucratie, pieuvre tentaculaire qui détenait le véritable
pouvoir.
Histoire sociale de l'URSS, Le Siècle soviétique montre que, même aux pires heures de la dictature stalinienne, la société a conservé, par de multiples biais, une certaine autonomie. Profondément rurale au début de la période, elle a aussi connu de gigantesques bouleversements, devenant en quelques
décennies une société moderne à dominante urbaine.
Aux antipodes d'une histoire linéaire, ce livre permet de prendre toute la mesure des continuités et des ruptures qui mènent, à travers un cheminement complexe, de la révolution fondatrice d'octobre 1917 à l'implosion finale, en passant par la dictature stalinienne et les impossibles réformes des années khrouchtchéviennes.
Né en 1921, Moshe Lewin a été, entre 1978 et 2000, professeur d'histoire à l'université de Pennsylvanie (Etats-Unis). Parmi ses ouvrages traduits en français : Le Dernier Combat de Lénine (Minuit, 1967), La Formation du système soviétique (Gallimard, 1987).
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Denis Paillard et Florence Prudhomme. -
L'Inde de modi : national-populisme et démocratie ethnique
Christophe Jaffrelot
- Fayard
- 20 Mars 2019
- 9782213630038
En Inde comme dans bien d'autres pays, la nation ne se définit pas seulement sur le mode ouvert de la citoyenneté, mais aussi sur celui, fermé, de l'ethnicité. Le premier a longtemps été représenté par le parti du Congrès de Gandhi puis de Nehru, et le second par les nationalistes hindous, pour lesquels la communauté majoritaire, faite de fils du sol, incarne l'Inde éternelle, tandis que les chrétiens et les musulmans sont des pièces rapportées devant prêter allégeance aux symboles hindous pour être reconnus comme des Indiens à part entière.
Né dans les années 1920, le nationalisme hindou n'a pris son essor que dans les années 1990 avant de conquérir le pouvoir en 2014. Ce tournant doit beaucoup au populisme de son leader, Narendra Modi, une personnalité atypique qui a d'abord gouverné la province du Gujarat - où il s'est imposé, suite au pogrom antimusulman de 2002, grâce à ses succès économiques et au soutien des milieux d'affaires , avant de conduire son parti, le BJP, à la victoire.
En cinq ans, les nationalistes hindous ont changé la face de l'Inde. Non seulement ils ont mis au pas les tenants du sécularisme (universitaires, ONG...), mais ils se sont aussi attaqués aux chrétiens et aux musulmans au point de les marginaliser dans les assemblées nationales et régionales, et, surtout, de mettre en place une police culturelle. Ce dispositif, s'il ne s'est pas traduit par des réformes constitutionnelles, donne aujourd'hui naissance à une démocratie ethnique de fait.
Christophe Jaffrelot, ancien directeur du CERI, est directeur de recherche au CNRS et enseignant à Sciences Po. Il est le grand spécialiste de l'Asie du Sud et s'intéresse plus particulièrement à sa politique, au carrefour des dynamiques sociales et religieuses. -
La première fois que Serge Moati est allé en Israël, en 1958, c'était au kibboutz Regavim. Là-bas, le jeune garçon qu'il était a découvert l'« homme nouveau » des premiers sionistes, avec ses idéaux d'égalité et de fraternité. Avec les jeunes filles et garçons du camp, ils ont appris la lecture, le partage et l'amour.
Un « âge d'or » qui l'a longtemps porté.
Que reste-t-il, à l'heure où le pays fête ses soixante-dix ans, de cet Israël des origines ? De celui de Herzl et de Ben Gourion qui rêvaient d'un pays où les Juifs du monde pourraient trouver refuge, dans la paix et l'harmonie avec leurs voisins ?
Où ensemble, ils pourraient vivre sur une terre qui appartient à tous ceux qui la travaillent ? Plus grand-chose, nous dit ici Serge Moati. De l'« homme nouveau » d'Israël, il ne reste presque rien.
Depuis l'indépendance, jusqu'à la dernière intervention de Tsahal à Gaza de novembre 2018, en passant par les deux intifadas, la guerre du Kippour, la mort de Rabin, etc., Serge Moati revient sur les événements qui ont façonné le pays.
Dans cette histoire d'Israël destinée à tous, il donne à chacun le moyen d'enfin comprendre le conflit qui déchire la région depuis soixante-dix ans. Une perspective unique sur l'actualité autant qu'un hymne à la paix.
Serge Moati est réalisateur, journaliste et écrivain. Il est l'auteur de nombreux livres dont Juifs de France, pourquoi partir ? (Stock, 2017), Du côté des vivants (Fayard, 2006), Villa Jasmin (Fayard, 2003), La haine antisémite (avec Jean-Claude Raspiengeas, Flammarion, 1992).
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L'Asie centrale demeure l'un des points névralgiques du monde et depuis deux siècles les grandes puissances convoitent ses richesses. Sur ces terres millénaires, l'Orient et l'Occident n'ont en fait jamais cessé de se rencontrer ou de s'affronter. Darius et Alexandre, puis des généraux chinois ou arabes ont porté leurs étendards dans les immenses steppes qui s'étendent de l'Amu-Daryia au Sinkiang, avant que Gengis Khan, Tamerlan, puis Babur, le premier des Grands Moghols, y fondent de puissants empires. Au fil des siècles, des civilisations prestigieuses s'y sont succédé, dont Boukhara, Samarkand, Lhassa, Dunhuang et bien d'autres lieux ont gardé la mémoire. Non loin des cavaliers turcs ou mongols, une société raffinée s'est épanouie, comme en témoigne l'art de la Sérinde. Toutes les grandes religions universelles y ont coexisté: le mazdéisme, qui y a pris naissance, le chamanisme, le manichéisme, le christianisme, l'islam et le bouddhisme qui devait gagner les hauts plateaux du Tibet et la Mongolie. La liste est longue des grands hommes qui y vécurent: le poète Firdusi, auteur du fameux Livre des rois, Avicenne, al-Biruni, le plus grand savant du monde musulman, Ulu Beg, le premier astronome des temps modernes.Les anciennes routes de la Soie ont longtemps fait la fortune de l'Asie centrale et leur fermeture a entraîné sa ruine. Leur réouverture annonce-t-elle la renaissance de ces terres sur lesquelles se sont illustrées tant de cultures trop peu connues? Ce livre nous invite à les explorer en retraçant une histoire qui commence il y a plus de trois mille ans lorsque des artistes anonymes inventèrent l'art animalier.Jean-Paul Roux a consacré une large part de son oeuvre à l'étude des peuples turcs et mongols ainsi qu'à l'histoire comparée des religions. On lui doit, outre de nombreux articles, plusieurs livres de synthèse dont l'Histoire de l'Empire mongol, Le Sang, mythes symboles et réalités, Jésus.
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Les discriminés ; l'antisémitisme soviétique après Staline
Sarah Fainberg
- Fayard
- 12 Mars 2014
- 9782213662848
L'Union soviétique s'est voulue le pays de l'égalité démocratique et de l'« amitié entre les peuples ». Pourtant, Lénine puis Staline ont initié des discriminations ethniques qui se cristallisèrent en racisme d'État. Certaines minorités, tels les Tchétchènes et les Tatars de Crimée, furent déportées quand d'autres furent promues. Les Juifs, d'abord bénéficiaires de la révolution, firent l'objet d'une violente répression officielle orchestrée par Staline après la Seconde Guerre mondiale. À la mort du Pharaon rouge, le Kremlin poursuivit à leur encontre un système tacite d'exclusion. Pourquoi l'empire soviétique a-t-il discriminé les Juifs jusqu'à sa chute en 1991 ? Et comment les victimes inventèrent-elles de nouveaux chemins pour survivre ? Cette enquête, forte d'entretiens menés auprès de quatre générations de Juifs originaires d'ex-URSS et d'archives inédites, dévoile la mécanique de ce monde kafkaïen où la pseudo-correction des inégalités devient une machine à broyer des minorités. Sarah Fainberg démonte les ressorts de la domination étatique, du racisme ordinaire et de la compétition interethnique, source de réflexion pour nos démocraties du XXIe siècle.