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Littérature
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Hamlet
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 12 Janvier 2009
- 9782846812467
Oui donc‚ adieu. Maintenant‚ je suis seul.
Ô quel esclave rustre et sale suis-je !
N'est-il pas monstrueux que cet acteur‚ Ici‚ dans rien qu'une fiction‚ le rêve D'une passion‚ ait travaillé son âme Si bien qu'il l'a coulée dans son idée - Et ce travail lui blêmit la figure‚ Le fait pleurer‚ lui donne l'air hagard‚ La voix brisée‚ accordant tout son corps Aux formes de l'idée - et tout cela Pour rien... Hécube !
Qu'est-ce pour lui‚ Hécube‚ et‚ pour Hécube‚ lui‚ Qu'il doive la pleurer ? Que ferait-il Si les raisons que la passion lui souffle Étaient les miennes ? Il viendrait noyer Les planches de ses pleurs‚ déchirerait L'oreille du public d'affreux discours‚ Rendrait fou le coupable‚ il ferait peur À l'innocent et confondrait le rustre‚ Frappant dans leur tréfonds l'oreille et l'oeil.
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Le songe d'une nuit d'été
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 1 Mai 2004
- 9782846810845
Si nous vous avons offensés, ombres que nous sommes, pensez que vous ne faisiez que dormir quand ces visions venaient surgie et ce fragile et vain mensonge, aussi évanescent qu'un songe, seigneurs, accordez-lui pardon : alors, nous nous amenderons.
Oui, foi de puck, en vérité, si une chance imméritée nous épargne le noir venin, nous nous amenderons demain...
Cette traduction a été créée le 11 mai 2004 à l''occasion de l'inauguration du Nouvel Olympia de Tours dans une mise en scène de Gilles Bouillon.
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Macbeth
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 11 Septembre 2008
- 9782846812368
Est-ce un poignard que je vois devant moi, Le manche vers ma main ? - Que je t'empoigne !
Je ne t'ai pas, et je te vois toujours.
Toi, n'es-tu pas, vision de mort, présente Aux sens comme à la vue, ou n'es-tu rien Qu'un poignard de l'esprit, création fausse, Fruit d'un cerveau qu'oppressent des vapeurs ?
Mais je te vois, de forme aussi palpable Que celui-ci, que je dégaine.
Tu me contrains à poursuivre la route Où je marchais, et tel est l'instrument Dont il allait falloir que je me serve.
Mes yeux sont rendus fous par tous mes sens Ou tous mes sens sont fous - et je te vois Toujours...
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Le roi Lear
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 15 Janvier 2012
- 9782846813464
LEAR.
Soufflez, les vents, à vous crever les joues, Vous, cataractes, torrents drus, crachez, Noyez le dard des clochers et leurs coqs, Éclairs soufrés, foudroyant la pensée, Avant-coureurs du feu qui fend le chêne, Brûlez mes cheveux blancs ! Tonnerre, frappe La gravide rondeur du monde, écrase Les moules de Nature et dissémine La semence d'où germe l'homme ingrat.
LE FOU. - Oh, mononc', eau bénite de cour en logis bien sec vaut mieux que pluie comme il en tombe ici. Mononc', mon bon, rentre, demande à tes filles leur bénédiction. Cette nuit-ci n'a pitié ni des sages ni des fous.
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Cette édition s'adresse plus précisément au public des terminales qui aborde ce texte par le biais de la philosophie. Antigone met en scène le conflit entre les lois non écrites, sacrées et inviolables, des Dieux, et les lois écrites, civiles, utiles et opportunes de la Cité.
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La tempête
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 1 Décembre 2003
- 9782846813778
Pendant cette tempête. La rencontre Laisse vos gens si fort abasourdis Qu'ils en dévorent leur raison et peinent A croire que leurs yeux font leur office En vérité, que leurs paroles sortent D'un souffle naturel ; si bousculés Que vous ayez pu être hors de vos sens, Sachez pour sûr que je suis Prospéro, Ce même duc expulsé de Milan, Qui, très étrangement, a débarqué Sur cette côte où vous fîtes naufrage, Pour en être le roi. Mais plus un mot, Car c'est une chronique au jour le jour, Non un récit pour un premier repas, Qui ne sied pas aux retrouvailles.
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Six personnages en quête d'auteur
Luigi Pirandello
- Solitaires Intempestifs
- Adaptations Theatrales
- 5 Juillet 2012
- 9782846813563
Sur une scène de théâtre, au cours de la répétition d'une pièce, six personnages font irruption. Issus de l'imagination d'un auteur qui a refusé de leur donner une existence artistique, ils sont livrés à eux-mêmes et demandent l'assistance du metteur en scène.
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C'est encore au lycée qu'anton palovitch tchekhov, né en 1860 à taganrog, un petit port du sud de la russie, écrit une longue pièce que nous connaissons maintenant sous le titre de platonov (le titre original, absent du manuscrit, semble avoir été un néologisme signifiant approximativement " l'absence de pères ").
Il y évoque la vie dans un domaine comme celui où son grand-père avait dû servir et y décrit la petite bourgeoisie de taganrog ; boutiquiers, nobles déchus, militaires de retour de la guerre de crimée au cours de laquelle massacres et pillages ont discrédité la génération des pères. trop longue, trop brutale, liée à l'actualité la plus immédiate, la pièce ne sera jamais jouée de son vivant, bien qu'il l'ait remaniée à plusieurs reprises pour l'abréger.
La version originale que nous donnons ici (en signalant les coupes opérées par tchekhov pour la réduire et la normaliser) n'avait à ce jour jamais été traduite en français. elle permet de comprendre dans sa plénitude la force d'une oeuvre qui contient comme à l'état brut tout le théâtre du plus grand auteur dramatique de son temps. f. m
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Les oiseaux
Aristophane
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 13 Mars 2017
- 9782846815130
Voyez, chez nous, les cigales pendant l'été chantent dans les figuiers tandis que l'Athénien, pendant toute l'année, chante l'air des procès. C'est toujours la musique des litiges et délations... Donc, tels que vous nous voyez, nous sommes partis et nous cherchons un endroit enfin tranquille pour y passer tranquillement notre vie. Présentement, nous sommes à la recherche du roi Térée changé en huppe, pour lui demander si un jour en volant, il a vu une ville comme ça. Voilà.
Dans le ciel grec, à mi-chemin entre la terre et l'Olympe des dieux, Aristophane a rêvé Coucouville-sur-Nuages. Cité dans l'immensité, au milieu des nuées, c'est le paradis d'un poète où la petite huppe et son épouse, le rossignol au blond jabot, deviennent les messagers de deux humains guidés par une corneille et un geai.
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Mesure pour mesure
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 11 Septembre 2008
- 9782846812351
Le duc de vienne, parti en voyage, a confié la régence au plus digne, le seigneur angelo.
Ce magistrat honnête tombe le masque et va se comporter en abominable tyran, exhumant une loi absurde tombée en désuétude : le seigneur claudio est condamné à mort pour avoir forniqué avec sa fiancée hors des liens du mariage. devenu amoureux de la novice isabella, soeur de claudio, il lui promet de gracier son frère si elle lui cède son corps. harcelée par claudio, elle y consent, mais le " retour " du duc, caché à la cour sous des habits de moine, confondra le régent.
Comme le remarque justement anny crunelle-vanrigh dans son analyse, le duc, autant que shakespeare, " invente " angelo. il le pousse sous les projecteurs, ouvre pour lui une scène sur la scène, et devient spectateur de l'expérience. (. ) il épie la rencontre entre claudio et isabella. (. ) son intervention consiste à réécrire en comédie la tragédie qui s'annonçait. (. ) on bouscule le jeu des forces tragiques en inventant de nouveaux personnages.
Mariana surgit du capuchon du moine, tel un " corpus ex machina " pour défaire le noeud de l'intrigue. cette autre histoire remplace et annule la première. (. ) effacement magique et magie du jeu. dans le théâtre du moine, comme dans tout théâtre, tout est feint, la souffrance et la mort. claudio est mort mais toujours vivant, isabella déflorée mais encore vierge, mariana délaissée mais épousée. (. ) c'est la victoire du jeu.
Alors, de quoi donc parle mesure pour mesure ? : morale, politique, religion ? non, d'abord de théâtre. et donc aussi, par conséquent, de morale et de politique. cette pièce, qui fascine tant les metteurs en scène (lugné-p?, brook, zadek, braunschweig, nichet) par sa noirceur festive, est considérée comme la plus sombre des comédies de shakespeare. avec la nouvelle traduction de jean-michel déprats qui fait apparaître enfin toute la finesse des jeux de langages et des mots d'esprit, elle devient aussi, sans aucun doute, une des plus brillantes.
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Comme il vous plaira
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 10 Février 2011
- 9782846813020
Mes compagnons‚ mes frères en exil.
Notre longue habitude ne rend-elle.
Plus douce notre vie en ces espaces.
Qu'au sein des pompes peintes ? Ces forêts.
Ne sont-elles plus libres que la cour ?
Nous sentons moins le châtiment d'Adam.
Et les saisons changeantes : quand la glace.
Quand l'injure gelée du vent d'hiver.
S'accrochent et me mordent tous les membres.
Quand j'en tremble de froid‚ oui‚ même alors.
Je souris et je dis : ces conseillers.
Eux‚ sans chercher à me flatter‚ ne veulent.
Que me montrer ce que je suis vraiment..
Doux est l'usage de l'adversité.
Qui‚ comme le crapaud‚ laid‚ venimeux.
Porte à son front une gemme précieuse.
Et notre vie‚ loin des séjours communs.
Trouve une langue aux arbres‚ lit des livres.
Dans le cours des rivières‚ des sermons.
Dans les pierres‚ du bien en toute chose.
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Beaucoup de bruit pour rien
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 10 Septembre 2015
- 9782846814188
Pourquoi ? Mais quoi, toute chose terrestre Ne crie-t-elle sa honte ? A-t-elle pu Nier l'histoire imprimée dans son sang ?
Non, n'ouvre plus les yeux, Héro, sois morte.
Si je ne te pensais agonisante, Si je croyais que ta conscience allait Résister à tes hontes, c'est moi-même, Comme un dernier renfort de tes remords, Qui frapperais ta vie. Et j'étais triste De n'en avoir qu'un seul ? Et j'en voulais À la frugalité de la nature ?
Tu étais une en trop-pourquoi rien qu'une ?
Pourquoi as-tu toujours été aimable À mes regards ? Pourquoi, par charité, N'ai-je pas recueilli l'enfant d'un pauvre, Dont, s'il se fût ainsi souillé d'ordure, J'aurais pu dire : « Rien de moi n'est sale, C'est de reins inconnus que vient la honte. » « Écrite dans les dernières années du règne d'Elizabeth, en 1598, Beaucoup de bruit pour rien est la première des pièces que Shakespeare consacre plus particulièrement à la Rumeur. D'Othello (1603) au Conte d'hiver (1610) en passant par Cymbeline (1609), les chuchotements de la calomnie sèment la haine, la jalousie et la mort. [.] Mais son traitement dans cette comédie est différent de ce que l'on va trouver ailleurs, car si la Rumeur est calomnie et entraîne l'action vers la tragédie, elle peut aussi avoir des effets positifs. » Margaret Jones-Davies, extrait de la préface
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J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne
Jean-Luc Lagarce
- Solitaires Intempestifs
- Classiques Contemporains
- 22 Février 2018
- 9782846815178
Ce n'est pas bien ou mal‚ ou rassurant encore. Ce n'est pas vrai‚ c'est ainsi‚ ce n'est pas vrai‚ on imagine et on s'arrange avec ce qu'on imagine‚ mais ce n'est pas vrai.
Je ne sais pas‚ je ne crois pas‚ je ne mourrai pas de chagrin‚ je ne m'imagine déjà plus‚ il ne me semble pas‚ je ne m'imagine déjà plus mourir de chagrin.
Pourquoi est-ce que je mentirais ?
On voulait la tragédie‚ la belle famille tragique mais nous n'aurons pas cela‚ juste la mort d'un garçon dans une maison de filles.
Tu peux sourire‚ rien d'autre.
Ce texte fut le premier à participer à la reconnaissance de Jean-Luc Lagarce après sa disparition, tant sur la scène francophone que sur la scène internationale comme en témoignent plus d'une trentaine de traductions à travers le monde. En 2018, la Comédie-Française donne une nouvelle mise en scène de cette pièce qui, portée par un choeur de cinq femmes, fait écho à Juste la fin du monde.
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Clôture de l'amour
Pascal Rambert
- Solitaires Intempestifs
- Classiques Contemporains
- 12 Octobre 2017
- 9782846814157
Je disais l'amour de ma vie et je te regardais / je te regarde et je pense je ne te reconnais plus / ton corps je le connais / les attaches les os tout ça je connais / mais dessous il y a quoi / dessous sous l'enveloppe il y a quoi ? / une sorte de nouveau toi et moi qui n'a rien à voir rien à voir je suis désolé / Un couple clôture son amour en deux monologues qui vont au bout de leur pensée, deux longues phrases qui ne sauraient s'interrompre, manière de solder les vieux comptes et marquer dans une langue poussée à bloc le territoire des corps.
Clôture de l'amour, écrit pour les acteurs Audrey Bonnet et Stanislas Nordey, a été créé lors du Festival d'Avignon 2011 dans une mise en scène de l'auteur et a reçu un accueil enthousiaste auprès du public et de la critique. La pièce obtient, en 2012, le Prix de la Meilleure création d'une pièce en langue française du Syndicat de la critique et le Grand Prix de Littérature dramatique du Centre national du Théâtre. En 2013, le Prix de l'Auteur sera décerné à Pascal Rambert et celui de la Comédienne à Audrey Bonnet lors du premier Palmarès du théâtre.
Traduit en dix-huit langues et joué dans une vingtaine de pays ce texte peut désormais être considéré comme un incontournable du théâtre français de ce début du XXIe siècle.
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Les bas-fonds
Maxime Gorki
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 2 Mars 2016
- 9782846813655
Quand je suis saoul. tout me plaît. Mmoui. Il fait ses prières ! Parfait ! L'homme, il peut croire ou ne pas croire. ça le regarde ! L'homme - il est libre. il paye toujours pour tout ; pour sa croyance, pour son incroyance, pour l'amour, pour l'intelligence - l'homme paye toujours lui-même, et c'est pour ça qu'il est - libre !. L'homme, c'est ça la vérité ! C'est quoi, l'homme ?. Ce n'est pas toi, ce n'est pas moi, ce n'est pas eux. non ! - c'est toi, moi, eux, c'est le vieux, et Napoléon, et Mahomet. en un seul tout ! Tu comprends ? C'est immense ! C'est ça, l'alpha et l'oméga. Tout est dans l'homme - et tout est pour l'homme ! Il n'y a que l'homme qui existe, tout le reste, c'est l'oeuvre de ses mains et de son cerveau ! L'HOMME ! C'est magnifique ! Ça sonne. fier ! L'HOMME ! Il faut respecter l'homme ! Ne pas le plaindre. ne pas l'humilier par la pitié. c'est le respecter qu'il faut ! Buvons à l'homme, Baron ! C'est bien, ça. de se sentir un homme !. -
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L'orage
Alexandre Ostrovski
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 4 Mai 2005
- 9782846811200
Un orage se rapproche de la petite ville située sur les bords de la volga et qui abrite une communauté de marchands, de bourgeois et d'ouvriers.
C'est là qu'une jeune mariée, en succombant au neveu du notable local, va provoquer une autre tempête qui ébranlera toute cette société régie par un code social et un ordre religieux sclérosants, des valeurs morales mensongères et un despotisme familial.
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Stabat mater furiosa
Jean-Pierre Siméon
- Solitaires Intempestifs
- Classiques Contemporains
- 19 Février 2013
- 9782846813624
On n'entend pas le pas d'un homme qui va à son travail et quand un homme court vers ce qu'il aime c'est son souffle qu'on entend mais quand la foule des guerriers se met en chemin c'est son pas d'abord qu'on entend son pas qui martèle oui les coups du marteau sur la terre le pas qui frappe et qui dit je suis là je suis partout Stabat Mater Furiosa, cri solitaire d'une femme qui se révolte contre la guerre et la violence, fut montée pour la première fois en 1999 par Christian Schiaretti. Depuis plus de soixante mises en scène ont été réalisées en France. Cette pièce d'un poète venu au théâtre a été traduite en sept langues et jouée dans quatorze pays.
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L'histoire sans histoire d'un homme dans la France de ces vingt dernières années, les rencontres, la famille, les amis, les amours rencontrées et vécues, le travail et les aventures. Le roman.
On regarde, on imagine ce que sera sa vie, on croit la voir devant soi, et peu à peu, la vivant, on se retourne lentement sur soi-même, on observe le chemin parcouru, l'éloignement lent et certain qui nous mena là où nous sommes, aujourd'hui, du pays lointain d'où nous sommes partis.
C'est le récit de l'échec, le récit de ce qu'on voulut être et qu'on ne fut pas, le récit de ce qu'on vit nous échapper. Et la douleur, oui. La douleur, mais encore, peut-être la sérénité de l'apaisement, le regard paisible porté sur soi-même.
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Sur le théâtre de marionnettes
Heinrich Von Kleist
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 7 Octobre 2003
- 9782846810708
Voyez donc Mademoiselle P..., continua-t-il, quand elle joue Daphné, et que, poursuivie par Apollon, elle se retourne vers lui : elle a l'âme dans les vertèbres lombaires ; elle se penche comme si elle voulait se briser, telle une naïade de l'école du Bernin. Regardez le jeune F..., lorsque, dans le rôle de Pâris, il se tient entre les trois déesses et tend la pomme à Vénus, il a l'âme (c'est terrible à voir) dans le coude. De telles erreurs, ajouta-t-il pour couper court, sont inévitables depuis que nous avons goûté à l'arbre de la connaissance. Le paradis est verrouillé et le chérubin loin derrière nous ; il nous faut donc faire le voyage autour du monde et voir si, peut-être, quelque part, del'autre côté, il ne serait pas à nouveau ouvert.
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Catarina ou la beauté de tuer des fascistes
Tiago Rodrigues
- Solitaires Intempestifs
- Domaine Etranger
- 19 Novembre 2020
- 9782846816229
Cette famille tue les fascistes. C'est une tradition que tous les membres de la famille suivent depuis plus de soixante-dix ans. Ils sont réunis aujourd'hui dans une maison du pays. La plus jeune membre de la famille, Catarina, doit tuer son premier fasciste. Cependant, Catarina ne peut tout simplement pas le faire. Une rangée familiale s'embrase. La violence a-t-elle sa place dans la lutte pour un monde meilleur ?
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Derniers remords avant l'oubli
Jean-Luc Lagarce
- Solitaires Intempestifs
- Bleue
- 1 Août 2004
- 9782846810630
J'aurais préféré ne rien voir. Je me souvenais suffisamment. Et rester là, comme une cousine pauvre...
Ce que je voudrais que vous sachiez : je craignais de gêner par ma présence, vous ne m'avez jamais beaucoup aimée, Hélène et vous ; et lui, près de vous, il m'aime moins, je préfère ne pas le constater. Un peu exclue par avance, inopportune, là à m'extasier sans fin sur le jardin, l'air de la campagne -je ne vous ai pas dit ? Je n'aime pas beaucoup la campagne et nous ne souhaitons pas prendre votre place ; venir s'y reposer, le barbecue, la tondeuse à gazon pour l'herbe haute, nous ne sommes pas fatigués...
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Comme tu me veux
Luigi Pirandello
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 7 Janvier 2021
- 9782846816243
Dix ans après la fin de la Grande Guerre, la scène est à Berlin - ville où Pirandello résida plusieurs années, à la veille de la prise du pouvoir par les Nazis. Au centre de la pièce, « L'inconnue », une danseuse de cabaret, maîtresse de l' écrivain Salter, qu'a reconnue dans la rue un photographe italien. Selon lui, elle n'est autre qu'une certaine Lucia, jeune mariée portée disparue à la fin du conflit mondial au nord de l'Italie, dans une région qu'avaient occupée et dévastée les troupes autrichiennes. Rentré de la guerre dans une maison vide, Bruno, son époux, n'a cessé de la chercher. Mais est-ce bien elle, cette femme qui semble vouloir oublier son passé dans une vie de débauche ? Ses réactions, face à ces retrouvailles, sont ambiguës, et le restent lors qu'elle retourne vivre auprès de son époux, en Italie.Imposture ou amnésie traumatique ? Et du côté de Bruno, foi dans le miracle ou opportunisme de celui qui,veuf, aurait été dépossédé des biens de sa femme ? Mi-drame policier, mi-fable existentielle, Comme tu me veux est aussi une pièce sur fond de ruine et de désastre, située dans une Europe au bord d'un nouveau naufrage.
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Hécube, pas Hébube
Tiago Rodrigues
- Solitaires Intempestifs
- Domaine Etranger
- 4 Juillet 2024
- 9782846817387
Tiago Rodrigues poursuit son travail réécriture de grandes tragédies entamé en 2015. Après Agamemnon, Électre et Iphigénie, il reprend Hécube, tragédie grecque d'Euripide.
Lors de la prise de Troie par les Grecs, Hécube, l'épouse du roi Priam, n'évite la mort que pour tomber dans l'esclavage avec ses filles Cassandre et Polyxène. Dans le partage des richesses et des esclaves, Polyxène et elle font partie du lot attribué à Ulysse, tandis que Cassandre revient à Agamemnon. En attendant d'être amenée en Grèce, Hécube est « parquée », avec les autres esclaves sur le rivage et se lamente sur son sort. Une esclave va découvrir le corps égorgé de Polydore de Polydore, dernier fils d'Hécube que celle-ci croyait sain et sauf car confié avec un grand trésor à Polymestor, roi des Thraces. Hécube espère donc se venger de ce roi.
Polyxène est demandée en sacrifice par le fantôme d'Achille. Ulysse vient la réclamer à sa mère qui le supplie de lui laisser sa fille. Ce choix d'Achille n'est pas dû au hasard : le héros était tombé amoureux de Polyxène avant la prise de Troie. Il s'apprêtait à l'épouser, quand Pâris le tua en lui tirant une flèche dans le talon.
Hécube attire le roi Polymestor et ses deux fils dans un guet-apens. Elle fait aveugler Polymestor et égorge de ses propres mains ses enfants. Devant Agamemnon, elle plaide sa cause faisant appel à l'amour d'Agamemnon pour sa fille Cassandre. Il lui donne raison contre Polymestor. La boucle serait ainsi bouclée... si les dieux ne s'en mêlaient pas.
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Choeur des amants
Tiago Rodrigues
- Solitaires Intempestifs
- Domaine Etranger
- 25 Novembre 2021
- 9782846816441
Tiago Rodrigues revient à sa première pièce de théâtre. Écrite et créée à Lisbonne, en 2007, Le Choeur des amants est un récit lyrique et polyphonique. Un jeune couple raconte à deux voix la condition de vie et de mort qu'ils traversent lorsque l'un d'eux se sent étouffé.
En juxtaposant des versions légèrement diff érentes des mêmes événements, la pièce nous permet d'explorer un moment de crise, comme une course contre la montre, où tout est menacé et où l'on retrouve la force vitale de l'amour.
Treize ans après sa première création, Tiago Rodrigues invite Alma Palacios et David Geselson à donner corps à ces deux personnages qu'il a inventés. Il en profi te aussi pour imaginer ce qui leur est arrivé toutes ces années. Sans se limiter à en faire une nouvelle mise en scène, il décide d'écrire sur le passage du temps et ce qui en découle sur la vie des amants. Qu'en est-il, de cet amour qui a défié la mort ?
« Interroger mes personnages sur leur vécu, c'est comme m'interroger sur le vécu de mon théâtre depuis que j'ai commencé à écrire », nous dit Tiago Rodrigues. « Les personnages seront-ils encore amoureux ? Ce jeune homme que j'étais, qui a osé écrire cette pièce, sera-t-il porté par la même nécessité de faire du théâtre ? Je ne sais pas si je suis prêt à entendre la réponse, mais je ne peux éviter la question. »