La vitre d'amour ; la montagne des signes ; et autres textes

À propos

En 1925, dans la Revue Européenne, une année après la rencontre avec les Surréalistes, La vitre d'amour voit le jour. Le manuscrit, conservé à la bibliothèque littéraire Jacques Doucet, avait cependant un titre plus long : «?Le Sexe en verre ou la Vitre d'Amour?». Antonin Artaud est âgé de vingt-neuf ans, ses poèmes viennent d'être refusés à la NRF.

«?L'air désuet?» de ses textes de jeunesse, tel le poème Première neige écrit à vingt ans, dissimule une voix qui déjà mélange avec précision cruauté érotique et romantisme. La cohabitation de ces deux forces??dans La vitre d'amour où transparait le fantôme de Gérard de Nerval, anime la structure du présent recueil.

La voix d'Artaud, tantôt endolorie, tantôt rêveuse, selon le drame de conditions changeantes, est plausible dès ses premiers textes datés de 1916 jusqu'à ceux de 1946, ici présentés. Le rêve de La vitre (29 ans)rejoint l'hallucination sémiologique de La montagne de signes (40 ans), l'allégorie du Pauvre musicien (27?ans) trouve un écho dans la complainte du mort-vivant Aliénation et magie noire (51?ans).


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  • Auteur(s)

    Antonin Artaud

  • Éditeur

    Caracteres

  • Distributeur

    Caracteres

  • Date de parution

    20/02/2019

  • Collection

    Imaginaires

  • EAN

    9782854466263

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    82 Pages

  • Longueur

    21 cm

  • Largeur

    12 cm

  • Épaisseur

    0.7 cm

  • Poids

    175 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Antonin Artaud

1896-1948
Antonin Artaud est né à Marseille dans le milieu aisé de la bourgeoisie. Son enfance est perturbée par des troubles nerveux que l'on attribue à une méningite. La douleur physique ne le quittera plus, malgré des séjours répétés en maison de santé.
En 1920, il arrive à Paris et se met à écrire. Son premier recueil est refusé par l'éditeur Jacques Rivière et une correspondance commence entre eux: Artaud lui explique que son écriture est une lutte contre la pensée qui l'abandonne, le néant qui l'envahit. Rivière publiera leurs lettres dans La Nouvelle Revue française.
Le poète devient un moment le directeur de la "Centrale du bureau des recherches surréalistes". Au cours de cette période, il écrira des scénarios de films et des poèmes en prose.
Il est aussi acteur chez Dullin où il dessine les costumes et les décors; puis, à la Comédie des Champs Elysées, chez J. Hébertot. Au cinéma, il est, entre autre, Marat dans le Napoléon d'Abel Gance.
Surtout, il fonde avec Roger Vitrac Le Théâtre A.Jarry et de 1927 à 1929, il y monte quatre spectacles, dont Victor ou les Enfants au pouvoir. Suivent les textes et manifestes réunis dans Le Théâtre et son double. L'action au théâtre "révélant à des collectivités leur puissance sombre, leur face cachée, les incite à prendre en face du destin une attitude héroïque et supérieure qu'elles n'auraient jamais eu sans cela". (Le Théâtre et la peste). Tel est le but du "Théâtre de la cruauté".
En 1936, Artaud part pour le Mexique et se rend à cheval chez les Tarahumaros pour y trouver "l'antique culture solaire"...et du peyotl. Cette quête, écrira Sollers, est "la phase capitale de sa lutte pour faire renaître un corps dans la pensée".
Un an plus tard, à son retour forcé d'Irlande, il sera interné pour avoir dépassé les limites établies de la marginalité. Cinquante-deux électrochocs vont achever de le briser physiquement. Au bout de dix ans, ses amis obtiennent qu'il sorte de l'asile de Rodez mais il est atteint d'un cancer diagnostiqué trop tard et meurt le 4 mars 1948.
Hypnotisé de sa propre misère, où il a vu celle de l'humanité entière, Artaud a rejeté avec violence les refuges de la foi et de l'art. Il a voulu incarner ce mal, en vivre la totale passion, pour trouver, au coeur du néant, l'extase. Cri de la chair souffrante et de l'esprit aliéné en un homme qui se veut tel, voilà le témoignage de ce génie.
"Nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre d'abord cela." (A. Artaud)

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